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Racines, Catherine Ribeiro – In memoriam


Catherine Ribeiro vient de nous quitter … Demeurent son exigence de justice et de paix, ses chants et sa présence étonnante. Une grande dame, si peu reconnue par le « système » mais tant aimée par son public.

« Femme mystique, femme de révolte, écologiste avant l’heure, il n’est jamais trop tard pour (re)découvrir le répertoire de Catherine Ribeiro. »

Bellaciao – Bruno

Racines

Paroles de Catherine Ribeiro & Musique d’Anne Sylvestre

Je ne crois pas en Dieu
L’infiniment Puissant
Parce que je crois en l’homme
À son vol en suspens.

Je crois au grand soleil
Qui réchauffe la terre
À l’hymne de l’éveil
Au ventre de ma mère
À la vie sacrement
De sueur et de sang
Aux larmes de l’amour
À l’arbre du secours.

Je ne crois pas en Dieu
L’infiniment Puissant
Parce que je crois en l’homme
À son vol en suspens.

Et je crois au grand vent
Qui souffle nos mémoires
Au saint du temps présent
À l’issue provisoire
Aux germes du printemps
Aux courbes de l’été
Au regard transparent de l’être tant aimé.

Je ne crois pas en Dieu
L’infiniment Puissant
Parce que je crois en l’homme
À son vol en suspens.

Et je crois aux mystères
De nos âmes en sursis
Aux fragments de la chair
De nos corps insoumis
Aux chemins de la croix
Qu’il nous faut supporter
En l’absence de la foi
Qu’il nous faut retrouver.

Je ne crois pas en Dieu
L’infiniment Puissant
Parce que je crois en l’homme
À son vol en suspens.

NB : la vidéo ci-dessus est un extrait du concert aux Bouffes du Nord le 12/02/1995.

« Catherine Ribeiro, itinéraire d’une figure radicale de la chanson française »

« Catherine Ribeiro est l’une des plus belles choses qui soit arrivée à la chanson française »


Pas de commentaires. Juste écrire que moi non plus « je ne crois pas en Dieu l’infiniment Puissant » et que c’est une grave erreur, sinon une faute, d’y croire. Ce « Dieu que l’on s’invente », il est grand temps de s’en débarrasser pour de bon.


Cordialement

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

9 réponses sur « Racines, Catherine Ribeiro – In memoriam »

Je me souviens de l’avoir vue en concert dans les années 1976-77, au Creusot, ville ouvrière où j’habitais alors. Etrange impression de voir cette femme qui dénotait dans la contre-culture de l’époque, pourtant déjà incroyablement politisée! Elle avait même entrepris de faire une quête à la fin de son concert, comme dans une messe!, pour soutenir des ouvriers en grève. Comme si elle avait voulue politiser ses chansons déjà fortement engagées par un acte encore plus politique! Il m’en reste un vague souvenir : quelque chose d’une puissance de femme très engagée, très féministe, envahie par une fièvre très romantique mais aussi très mélancolique (l’échec de Mai 68 n’était pas loin!), avec cette atmosphère un peu lourde qui planait autour d’elle accompagnée d’une aura semblable à celle d’une Louise Michel ou d’une Rosa Luxemburg, le martyre en moins. Hormis ce types d’engagements souvent médiatisés, et cette haine du « système » partagée par toute une génération à laquelle j’ai appartenue, je n’ai jamais bien su en quoi consistait la liberté que ces figures du libertarisme de gauche et de l’anarchie ont prônée avec autant d’ardeur. C’est un peu comme s’ils s’étaient trouvés très bien dans les postures de dénonciation, d’opposition systématique et de rébellion, mais sans jamais avoir à proposer un projet qui se tienne vraiment et fasse chez eux l’unanimité. L’idée même qu’une liberté totale pouvait se transformer incidemment en dictature cruelle ne les a jamais effleurés! Un esprit d’adolescence interminable les réunissait au-delà de leurs divisions de frères et de soeurs souvent ennemis. Je ne sais si Catherine Ribeiro a réfléchi à ses engagements passés avant sa mort… Grandeur et misère de la militance, même musicale!…

Bonjour Bruno,

Les humains sont complexes et les artistes infiniment plus, mais nous sommes bien obligés de prendre les gens comme ils sont.
Apprendre la nouvelle de sa mort m’a touché parce que j’avais écouté & entendu il y a bien longtemps sa voix magnifique, ses textes construits, son idéal de justice et de paix, sa puissance de communiquer des émotions, sa créativité artistique avec Alpes, … Tout ça n’est déjà pas si mal, alors « le projet », « l’unanimité », les nuances entre « liberté », « libertarisme », libertarien, … j’avoue que je ne m’en soucie guère.

Vous écrivez « le martyre en moins » ; mais est-ce que se retrouver ainsi invisibilisée pendant toute une vie par le système médiatique dominant n’en est pas l’équivalent « civilisé » ? Je trouve presque étonnant de lire des articles sur sa disparition … relative : le « système » pousse l’indécence jusque là …
Vous parlez aussi de « haine » … Il me semble que vous faites erreur. De la rage oui, bien sûr, comme Ferré, Brel, Tachan et bien d’autres, une « sainte colère » justifiée même. Mais pas le moindre soupçon de « haine » à mon humble avis.

Vous aurez remarqué aussi, je pense, le choix de la chanson et le lien avec la recherche de Marie Balmary. La négation d’un faux « dieu tout puissant » n’est-il pas le préalable obligé à l’affirmation d’une toute autre spiritualité & fraternité possibles ?

Cordialement

Oui, je comprends, cher Jean-Marc, votre réaction ainsi que votre émotion, que je respecte. Chacun a ses propres modèles humains, cela est indiscutable. La haine dont je parle n’est pas tant celle de C. Ribeiro, que de toute une génération qui s’est perdue dans la révolution gauchiste, la libération sexuelle qui n’a libéré personne de rien et surtout pas du poids de la sexualité, et qui s’est aussi parfois compromise avec des projets politiques totalitaires et terroristes. Là où nous différons, vous et moi, c’est sur la question de l’Histoire et de son importance. Pour vous, celle-ci fait partie de ce « reste », inutile, superficiel, sans intérêt et dont la vision du Soi vous délivrerait. Ce qui signifie bien qu’elle a bien un poids, une consistance. Pour moi, ce qui ne se réalise pas dans l’Histoire, ne serait-ce que pour s’y inscrire avant de songer à la modifier ou à la transformer, est voué à l’échec. Catherine Ribeiro s’y est vouée avec un certain succès. Elle a fait du cinéma, été nommée chevalier des arts et des lettres, s’est mariée avec un élu politique, a connu une certaine gloire et pas mal de succès de chansons. Si ses relations avec la sphère du show-biz ont été tendues, elle ne s’en est pas mal sortie pour une chanteuse qui tirait sans cesse à boulets « rouges », et même très rouges parfois!, sur tout ce qui lui déplaisait. Elle a connu une liberté que beaucoup lui ont enviée. Tout son itinéraire est effectivement semé de rencontres, de succès et de déboires. Comment en aurait-il été autrement? C’est ce qui en fait la richesse que beaucoup de musiciens auraient voulu connaître (et j’en connais personnellement…). Et puis, ses engagements dans des mouvements de gauche extrême et même de type communiste posent tout de même quelques questions, comme pour toute cette génération…Oui, votre choix de chanson ne m’a pas échappé…

Bonjour Bruno,

C. Ribeiro, ni aucun artiste d’ailleurs, n’est un « modèle » pour moi. Les miens relèvent d’un autre champ de l’expérience humaine.
Cf. « La visée de l’art … – Glenn Gould ». Globalement nous en sommes encore assez loin …

« L’Histoire avec sa grande hache » continue de faire saigner des humains aux quatre coins du monde … L’équation et l’exigence sont toujours les mêmes : pas de paix & sécurité sans justice, « liberté – égalité – fraternité » … Est-ce être un dangereux terroriste gauchiste ou communiste que de le rappeler de temps en temps ?

Regardez Gaza : à peu près tout le monde a fermé les yeux sur la Nakba, sur la réalité du régime & de la politique sioniste en espérant que ça se tasse, que les palestiniens se résignent à leur triste sort … Et ça repart, de plus en plus horrible. Sans justice et fraternité cela n’en finira jamais. Ce « cancer » politique risque même fort de se métastaser dans le monde entier, malheureusement. Et ne m’accusez surtout pas de soutenir le Hamas.

J’adopte de plus en plus la position d’Aldous Huxley à la fin de sa vie : devant cette accumulation d’absurdités et de tragédies, il est préférable de ne retenir que « le Royaume des cieux ».

NB : les paroles de Racines sont à lire attentivement …

Cordialement

Merci, cher Jean-Marc, pour votre rappel civique et citoyen de la triade républicaine.
Je vous pose une question : dans la vision non duelle, la vision du Soi ou la vision sans tête, où pourrait-il exister seulement une liberté, une égalité et une fraternité? Etant entendu qu’on ne parle pas en ce cas d’expériences intérieures, mais d’idées et de droits politiques qui ne sont pas nés de la vision du Soi, mais ont longuement mûri dans les débats d’Assemblées législatives et dans les ouvrages de philosophie politique. Etant donné qu’il n’y a personne dans la vision du Soi, ni moi, ni autre, comment une liberté, qui est une notion politique, pourrait-elle exister? Avec quelles personnes autres que soi serait-il possible de former une fraternité qui soit différente des communautés informelles ou sectaires du Yoga ou du néo-vedanta? Enfin, si l’égalité n’est que l’abolition des différences, des oppositions et des contradictions sociales et mentales, comment reconnaître des droits spécifiques à chacun, notamment à ceux qui seraient en désaccord avec une telle vision ou qui ne la partageraient pas?
De plus, je ne vois pas que la vision non-duelle implique d’une manière ou d’une autre l’application de principes de justice, ou qu’à partir d’elle il soit possible d’élaborer un projet de société. Mais peut-être ai-je tort, une fois de plus? Après tout, si j’en crois l’un des livres de D. Harding, il s’agirait effectivement d’établir une autre société à partir d’un « nouvel humanisme ». Mais en prenant ce projet à la lettre, et en relisant certains passages, un trouble m’envahit. En effet, les idées de D. Harding, aussi empreintes de spiritualité qu’elles soient, ou peut-être à cause de celle-ci, ne sont pas très éloignées de celles du transhumanisme. Certes, rien n’est dit au sujet des nouvelles technologies ni des découvertes médicales. Mais rien non plus ne s’y oppose. On peut d’ailleurs remonter encore plus haut pour constater que l’idée d’une « nature humaine » qui ne correspond à rien de spécifique, puisque la vision du Soi révèle que celle-ci repose sur du vide, peut aussi bien prendre toutes formes possibles. Le « nouvel humanisme » ne serait-il qu’une version du transhumanisme, idéologie contre laquelle vous ferraillez sans vous rendre compte de l’accointance de votre sagesse non-duelle avec cette idéologie de la destruction?
Certes, ce n’est pas votre point de vue, mais rien ne dit que votre position en ce qui concerne la sagesse non duelle soit la plus orthodoxe et que vous soyez son meilleur représentant. Il est même possible que toute une dimension politique et sociale de la sagesse non duelle vous ait totalement échappé. C’est en tout cas ce qui ressort de mes lectures et de mes recherches depuis maintenant quelques années. Et c’est sur cet aspect implicite de la vision non duelle que je travaille actuellement depuis que je me suis rendu compte qu’entre le projet transhumaniste, l’idéologie transgenre et les courants de la non-dualité, bien des passerelles existent. Et si la sagesse non duelle peut s’accommoder sans difficulté des idées folles d’une utopie transhumaniste, toutes deux faisant table rase du passé, l’une, par la déconstruction, l’autre, par le déni et le vide, alors c’est tout l’édifice que vous avez construit depuis des années qui risquerait bien de se lézarder… Mais pour en avoir le coeur net, et tout en n’en croyant pas un traître-mot, je poursuis mon enquête et vous en reparlerai…
Bruno

Bonjour Bruno,

J’ose retourner votre question : où pourrait-il exister liberté, égalité et fraternité en dehors d’une vision non duelle, d’une conception anthropologique saine (corps & âme – esprit) de l’être humain ?

Ces « droits politiques » ont beau avoir été longuement pensés philosophiquement et institués juridiquement, n’en revient-on pas toujours à la « maturité » de ceux qui s’efforcent, si maladroitement, si difficilement souvent, de les faire vivre ? La fraternité occupe une place à part dans la devise républicaine : comme Marie Balmary l’a démontré (dans Abel ou la traversée de l’Éden), il s’agit d’un devoir et non d’un droit. Et si, pour diverses raisons elle se trouve reléguée en troisième position, ne serait-elle pas plutôt éminemment première, fondatrice ?

« Étant donné qu’il n’y a personne dans la vision du Soi, ni moi, ni autre … » ! Là vous étalez votre ignorance de la Vision, mais quoi de plus normal puisque vous ne l’avez jamais pratiquée. La relation qu’elle propose entre deux personnes lambda – enfin deux personnes qui s’y intéressent sincèrement, qui ont eu l’audace de tenter l’expérience et ensuite de la cultiver – est en fait une relation à trois : les deux petites personnes périphériques subsistent intégralement avec toutes leurs caractéristiques, mais elles communiquent & communient en tant que l’unique Première Personne qui Est leur véritable identité. Ça change tout et pour le meilleur ! Et si présenté comme cela ça semble complexe, quelques expériences suffisent à en réaliser l’évidence … Vieille histoire : « seule la vérité vous rendra libres », cette aléthéia qui peut se traduire par « éveil ». Seul l’éveil vous rendra libre, la liberté juridique ne concerne que l’étroite zone périphérique « je suis humain », où elle est d’ailleurs appliquée de manière fort imparfaite et sans cesse réduite. La Vision du Soi est un des moyens de cet éveil. Mais autre vieille histoire : « la moisson est abondante mais les ouvriers peu nombreux ». Il se trouve même des hurluberlus pour la critiquer depuis des années … sans l’avoir jamais testée !

Un texte assez ancien de Douglas Harding évoque cette « communauté » Sans Tête. Une utopie peut-être, mais équipée des moyens d’y parvenir simplement, concrètement, joyeusement … Chacun d’entre nous n’ayant d’autre Identité véritable que cet espace d’accueil illimité & inconditionnel, toutes les « différences, oppositions et contradictions sociales et mentales, … tous les désaccords », l’indifférence et les oppositions … y sont d’ores et déjà accueillies. Il suffit (suffirait) de s’en convaincre. Ce Royaume n’est pas de ce monde … mais il pourrait en changer la face si désespérément sombre.

La proposition de Douglas Harding (plus que ses « idées »), comme toute véritable spiritualité, représente l’inverse parfait d’un « transhumanisme » dangereux et d’un développement personnel misérable. Mais la Vision du Soi n’est pas la seule « science » à avancer que « la nature humaine repose sur du vide » : la physique des particules et l’astrophysique aussi ! La Vision en assume toutes les heureuses conséquences subjectives, ce que la science classique a jusqu’ici un peu de mal à faire.

Plutôt que vous ronger les sangs à essayer de déconstruire (vainement) la Vision du Soi, pourquoi ne participeriez-vous pas à un atelier avec mon ami José Le Roy, sur Paris ou en Belgique ? Vous êtes suffisamment solide pour ne pas craindre d’être influencé & manipulé de quelque manière que ce soit. Ensuite nous pourrions continuer à discuter plus sereinement, plus utilement …

Alors j’avais précédemment écrit « à suivre » à la fin de ma réponse provisoire, garde du petit-fils et pression du jardin potager obligent … Mais vous aviez déjà réagi à chaud à ce brouillon. Espérons que tout cela ne soit pas trop décousu.

Cordialement

Edgar Morin comme avant lui Hannah Arent ont bien relevé que dans la triade républicaine française et des droits de l’homme, la liberté et l’égalité pouvaient se présenter comme des droits et même des devoirs, mais certainement pas la fraternité. Celle-ci ne se décrète pas plus qu’elle ne peut s’imposer. Soulignons que la fraternité a été instituée à partir d’une vision utopique révolutionnaire et communautaire, de tendance rousseauiste et romantique aussi, qui a montré toute sa monstruosité envers ceux qui ne partageaient pas une telle vision de la fraternité universelle. En éliminant les traîtres, les faux-frères, les ennemis de la nation fraternelle, il devenait effectivement possible de constituer un corps politique national uni et fraternel, presque sur un mode non-duel. Mais sur fond de crimes et d’ostracisations qui ont immédiatement démenti l’idéal paisible de fraternité. De plus, une telle fraternité implique des affects comme l’amour et la haine, indissociablement. Entre Caïn et Abel, la fraternité était possible puisqu’ils étaient déjà frères de fait, mais elle comportait aussi une dimension fratricide, comme dans toute fratrie, familiale ou autre. Je crois, pour ma part, et après avoir vécu au sein de nombreuses fratries et fraternités – naturelle, chrétienne, monastique, bouddhiste… – que le respect et l’estime de l’autre, qui permettent d’établir des distances saines entre soi ou le Soi et autrui, me semblent infiniment préférables à toute utopie fraternelle… Ce constat est aussi un principe éthique que je vous soumets afin que nos échanges soient le plus possible respectueux de l’autre, afin que, à défaut d’être vraiment « fraternels », ils ne deviennent pas fratricides… Bruno

Bonjour Bruno,

Vous avez le don d’écrire des commentaires qui demanderaient des mois de travail pour y répondre soigneusement … Temps dont je ne dispose pas.

La fraternité comme devoir découle en droite ligne des travaux de Marie Balmary auxquels je me permets de vous renvoyer.
Si effectivement « elle ne se décrète pas plus qu’elle ne peut s’imposer », ça ne signifie pas pour autant qu’elle doive être passée par pertes et profits.
Cette association …

NB : brouillon …

Ne vous inquiétez pas, cher Jean-Marc et prenez tout votre temps pour répondre à mes suggestions et à mes commentaires. Chacun a son propre rythme, le vôtre est assurément plus dense que le mien du fait de vos responsabilités professionnelles et familiales. Il n’y a aucune urgence, et nous aurons l’occasion de débattre de tous ces sujets lorsque vous serez plus disponible…
Juste une remarque sur M. Balmary : N ‘étant l’égale ni de Platon, ni d’Aristote, ni d’Avicenne, ni de Maître Eckhart, ni de Kant, ni de Freud, ni de S. Weil…, pour ne citer que quelques noms, M. Balmary ne figure nulle part, hormis sur votre site, comme faisant partie des références majeures et incontournables de la pensée humaine contemporaine ou classique. Il en est de même pour A. Desjardins, D. Harding, Ch. Bobin (qui a fait pourtant l’objet d’une publication aux « Cahiers de l’Herne » !), Ch. Singer, A. Huxley… Je n’ai donc pas à me soumettre à ses idées qui ne sont que des hypothèses, stimulantes, certes, mais qui, comme vous ne cessez de le répéter, restent toujours à vérifier.
Pour répondre à vos injonctions semi-comminatoires en ce qui concerne la « vision » (« visio » ou « video » en latin, cela fait très actuel!), je ferai mienne une pensée très forte de saint Augustin, un autre géant de la spiritualité qui a transformé la triade de Fromaget en une autre, infiniment plus profonde : « Mémoire, volonté, intelligence » qui concerne l’être humain en son humanité même, ignorée des adeptes de la non-dualité. Voici cette pensée : « L’âme ne cesse jamais de se connaître, même quand elle se trompe elle-même ».
A méditer…

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