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6 - Lectures essentielles Evangile de Jean

Nous irons tous au paradis, le jugement dernier en question – Fin du monde 1

Que ce soit pour apaiser votre angoisse de la fin du monde, prochaine & certaine … ?, ou simplement pour le plaisir d’une détente bien méritée en cette fin d’année 2012, je vous invite à écouter « On ira tous au paradis », cet hymne de Michel Polnareff, hymne provocateur d’un « évangéliste inattendu » à notre gloire à tous …

Voilà pour la pop, en remarquant au passage la fraîcheur de cet extrait. La joie de la plupart, tout comme l’indifférence, voire la gène de quelques-uns, sont délicieusement naturelles, sans aucune affectation … Une autre époque, avec tabac & alcool sur les plateaux de télévision.

Et venons-en maintenant à celle qui est pour moi une icône de l’intelligence des Textes, Marie Balmary. Je le confesse, je suis un  groupie de la « psychahanalyste » !

Elle vient de faire paraître aux éditions Albin Michel un livre de dialogue avec Daniel Marguerat, théologien, intitulé :

« Nous irons tous au paradis – Le Jugement dernier en question ».

Tout est à lire et à relire bien sûr, comme toujours avec elle. Mais l’essentiel est peut-être ce qui suit, à la fois très simple, évident, mais qui va tellement mieux en le disant :

  • Daniel Marguerat écrit dans l’introduction que le Jugement dernier est désormais complètement dépassé, et que la doctrine est bien résumée par Polnareff avec « On ira tous au Paradis, toi et moi … »
  • Sauf que la chanson dit, non pas « … toi et moi … », mais d’abord « … même moi … » et à la fin « … surtout moi … »
  • Marie Balmary se contente de relever que l’invention du « toi et moi » n’est autre que le rétablissement du bon itinéraire pour rejoindre le paradis. Dans la vie « juste » qui suit l’avènement du sujet, de la Première personne pour reprendre les termes de Douglas Harding, il y a Toi et Moi, pas Moi sans Toi.

Moi sans Toi, c’est déjà l’enfer. Dans cette absence de relation, Moi sans Toi, nous voilà déjà plongés au court-bouillon dans la marmite !

Cathédrale Notre-Dame de Reims – Détail du portail nord

Et quand Marie Balmary pose ces immenses questions :

« A quoi peut servir une religion si elle ne fabrique que des gens bien intentionnés, coupés d’eux-mêmes par une obéissance servile à ce qu’ils croient être le bien, perroquets du maître ? … Où trouver une religion qui aide à faire le passage si essentiel entre les deux logiques, les deux rives :

  • la rive du : tu existes, toi le maître, et je n’existe qu’en t’obéissant ou en devenant comme toi un brillant ego (ton moi existe et mon moi existe, mais « Je » n’existe pas, ni « Tu »)
  • et l’autre rive : Je suis et Tu es – je suis avec toi, ce qui t’arrive me touche et me rejoint. »,

… je ne peux que lui répondre : peut-être moins dans une religion que dans le retour à l’évidence de l’expérience tel que le propose un atelier de Vision du Soi selon Douglas Harding.

Est-ce que j’exagère – mais en suivant alors son invitation quasi systématique à exagérer – en proposant une réponse aussi simple à des questions aussi graves … ?

Quitte à exagérer, autant aller jusqu’au bout : « Venez et voyez. »

Vous avez encore le temps, avant le 21 décembre 2012 je veux dire, de lire au moins une fois l’œuvre de Marie Balmary, mais il ne faudra pas mollir ! Je vous conseille de commencer avec « Le moine et la psychanalyste », de poursuivre avec « Freud jusqu’à Dieu », puis de vous attaquer au noyau dur : « Le sacrifice interdit », « La divine origine – Dieu n’a pas créé l’homme » et « Abel ou la traversée de l’Éden ».

Si votre programme est trop chargé d’ici le 21/12, lisez au moins « Je serai qui je serai » chez Alice Éditions, 2001. Vous pouvez aussi en visionner l’entretien avec Edmond Blattchen.

« L’homme aux statues » peut attendre un peu … Mais il serait utile de le lire avant … une deuxième lecture de tous les autres !

Pour finir cet hommage avec une autre chanson :

« Tout est bon chez elle, y-a rien à jeter,

Sur l’île déserte il faut tout emporter. »

Bonnes lectures

Cordialement

 

by-nc-sa

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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