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1 - Pratique de la Vision du Soi Fondamentaux Vision du Soi

Citations – Thomas Merton

« Voici un secret indicible : le paradis est tout autour de nous et nous ne le comprenons pas. » (0)

« Réflexions d’un spectateur coupable », Albin Michel, 1970

“Here is an unspeakable secret: paradise is all around us and we do not understand.”

« Conjectures of a Guilty Bystander », 1966

&

« La solitude non pas pour elle-même, comme un retrait, un refuge, mais pour la compréhension, la sagesse, l’expansion d’un engagement ferme. »¹

“Not solitude for its own sake, as a withdrawal, a refuge : but for the sake of understanding, wisdom, widening a certain commitment.”

« Turning Toward the World » (Journals volume 4 : 1960-1963)

&

« Besoin de maturité – pour le lent travail de finition de Dieu en moi. Il nécessite mon désir, mon attention consacrée, ma soumission, mon retrait du bruit et de la confusion. »²

“The need for ripeness – for the slow finishing work of God in me. It needs my desire, my consecrated attention, my submission, my withdrawal from noise and confusion.”

« Turning Toward the World » (Journals volume 4 : 1960-1963)

&

« Le seul malheur est de ne pas aimer Dieu. »³

“The only unhappiness is not to love God. »

« Dialogues with Silence »

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« Le mal dans le monde est entièrement notre : il ne procède que de l’oubli – brutal, insensé, dispendieux, destructeur et suicidaire – de notre propre nature. » (4)

« Semences de contemplation », Éd. du Seuil, 1952

« The evil in the world is all of our own making, and it proceeds entirely from our ruthless, senseless, wasteful, destructive, and suicidal neglect of our own being.”

« Seeds of Contemplation », 1949

&

« L’imagination doit pouvoir disposer d’un certain temps pour explorer alentour. » (5)

“The imagination should be allowed a certain amount of time to browse around.”

Contemplation in a World of Action

&

« La vie contemplative est avant tout une vie d’unité. Un contemplatif est celui qui a transcendé les divisions pour atteindre une unité au-delà de la division.  » (6)

“The contemplative life is primarily a life of unity. A contemplative is one who has transcended divisions to reach a unity beyond division. »

The Inner Experience

Thomas Merton

Cordialement

 

Voilà beaucoup de citations en un seul billet ; c’est à cause, ou plutôt grâce à l’auteur de « Thomas Merton – Words to live by II », un certain Monsieur Philip Chircop que je remercie. En recherchant quelques éléments pour finaliser « Être un saint »  je suis tombé par hasard & nécessité sur les pages de son blogue consacrées à « Brother Louis ». Dans la grande poubelle qu’est le wouèbe, il est possible de trouver aussi des pépites.

0 – Pour commenter cette phrase, et quasiment toutes les autres, impossible de se passer de la carte maîtresse de la Vision du Soi selon Douglas Harding :

En demeurant en ce « Je Suis » central que nous sommes, tous, en coïncidant silencieusement avec notre « autoportrait », nous sommes effectivement au « paradis », en un non-lieu qui contient tous & tout, l’univers entier, sans la moindre clôture et dans l’unité parfaite … (Merton aurait sans doute ajouté « du Saint-Esprit » … C’est une option respectable, à vous de juger.)

Le « paradis » n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais « autour » d’un quelconque « moi-je », quelques soient les qualités intrinsèques de celui-ci. Se contenter de la seule zone périphérique « je suis humain » du dessin ci-dessus constitue a contrario le meilleur ticket possible pour un « enfer », l’enfermement.

Cette carte peut certes aider à « comprendre » un peu mieux de quoi il retourne, mais le verbe essentiel est Voir. Pourquoi donc tant hésiter à emprunter « l’entrée principale » de la Vision du Soi … « the shortest way home » ?

¹ – Le mot « solitude » est-il le plus adéquat ? Au centre de la carte ci-dessus, il n’est qu’un seul & unique « Je Suis » … et nous le sommes, tous, en totalité, à condition de le vouloir vraiment. Nous ne sommes pas dépositaires d’un tout petit pourcentage du « Je Suis », c’est une affaire de tout ou rien … Donc oui, chacun de nous y est seul avec le Seul, « kaivalya » dans le vocabulaire des yoga-sutras … un « isolement » qui est surtout une libération.

(Article « kaivalya » en anglais plus complet.)

Et oui, le retour au Centre est tout sauf « un retrait, un refuge » ; très précisément le contraire, une ouverture illimitée. Mais ce mystère peut-il être « compris » ? La « sagesse » consiste sans doute à se contenter de vivre le mystère … Essayez, vérifiez !

² – Resurgit ici l’immémorial débat entre éveil subit et éveil progressif. Cette « finition » est toujours instantanée : à T moins une nanoseconde, « je ne suis qu’humain » en périphérie, et à l’instant T « Je Suis » au Centre et « Je Suis » l’univers entier, le Rien & Tout. Ensuite, il va effectivement falloir un certain temps et une « discipline » certaine pour « mûrir » cette transformation, digérer et incarner cette métamorphose.

Karlfried Graf Dürckheim insistait beaucoup sur cette notion de « maturité », « Reifheit » auf deutsch.

« Soumission » … Douglas Harding préférait parler d’un indispensable, et parfois difficile, transfert de confiance du petit « je suis humain » vers le Grand « Je Suis ».

³ – Thomas Merton, moine trappiste, ne peut pas s’exprimer autrement, ne peut tout simplement pas ne pas utiliser ce « son originel et primitif ». C’était son travail d’écrire à propos de « Dieu » et il y était fermement encouragé par son Père Abbé.

Il est possible & utile de proposer une équivalence : « le seul malheur est de ne pas aimer … » cet espace d’accueil illimité & inconditionnel que nous sommes, tous, notre « essence qui est capacité », notre « autoportrait » unifiant « image & ressemblance », etc … Vérifiez !

4 – « Le mal dans le monde » vous démange aux entournures ? Vous savez ce qu’il vous reste à faire : « coïncider silencieusement » avec votre véritable nature, votre « autoportrait ». Grâce à la Vision du Soi selon Douglas Harding, cela n’a jamais été aussi simple, concret, joyeux … C’est « le seul espoir ». Essayez, vérifiez !

5 – Thomas Merton n’a malheureusement pas pu disposer d’assez de temps. Il aurait sans doute approfondi son dialogue avec les sagesses orientales, le zen, … et peut-être rencontré la Vision du Soi, qui sait ?

Cf. « Zen, Tao et Nirvana », « Mystique et Zen – Journal d’Asie », et les nombreux livres publiés après sa mort … mais non traduits en français. Véritable caverne d’Ali Baba bibliographique ici. Ainsi que cette « List of works about Thomas Merton ».

6 – Demeurer en ce « Je Suis » central que nous sommes, tous, permet cette « vie d’unité », cette « vie contemplative », en-deçà plutôt qu’« au-delà » de toute dualité. Un geste assez simple récapitule parfaitement ce chemin de vie, de Grande Vie :

Essayez, vérifiez !

 

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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