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1 - Pratique de la Vision du Soi Fondamentaux Vision du Soi

Take the short(est) way home !

Les lecteurs de volte-espace – s’ils existent – ont certainement entendu, au moins une fois, il y a peut-être déjà longtemps, cette belle chanson du groupe Supertramp : « Take the long way home », la 6° de l’album « Breakfast in America ».

Roger Hodgson, fondateur et chanteur du groupe, propose de nombreuses interprétations de cette chanson, mais la version originale est, de loin, nettement supérieure. La vidéo n’en est malheureusement plus disponible … Donc débrouilles-vous !

Avec sa Vision du Soi (« Vision Sans Tête »), Douglas Harding assurait proposer & partager le plus court des chemins pour « rentrer à la Maison », un chemin long d’à peu près  un mètre : la longueur de votre bras tendu, depuis le bout de votre index retourné vers Ce Qui regarde en vous !

Après avoir pris bien des détours pour essayer de « rentrer à la Maison », j’ai eu la chance extraordinaire – grâce à l’ami Alain Bayod – de découvrir & valoriser la « Vision ». Cette voie ne vous conviendra peut-être pas, mais il serait en tous les cas dommage de ne pas au moins l’essayer sincèrement ; cela ne devrait vous prendre qu’une seule journée d’atelier, à la différence de bien des voies spirituelles plus « classiques », souvent chronophages. Le jeu en vaut vraiment la chandelle. L’enjeu est majeur, vital …

&

Quelques commentaires de ces paroles …

So you think you’re a Romeo
Playing a part in a picture show
Take the long way home
Take the long way home

Nous jouons tous le rôle d’un « petit humain », corps & mental uniquement, nous jouons à porter toutes sortes de « masques » : la Vision du Soi nous propose – simplement, concrètement, joyeusement – de voir ce qu’il advient « après les jeux », lorsque l’on a retiré tous ces masques. Elle propose de retrouver ce que le zen nomme le « Visage Originel » … notre « autoportrait ». Elle nous propose de « rentrer à la maison », celle que nous n’avons jamais quittée autrement que par illusion. Essayez, vérifiez !

Ce que vous êtes en train de « jouer », c’est votre vie. Il y a une urgence … certaine. Plus trop le temps de faire de « longs détours ».

‘Cos you’re the joke of the neighborhood
Why should you care if you’re feeling good ?
Take the long way home
Take the long way home

Mes voisins et amis sont souvent plus gênés que moqueurs lorsque je partage ma conviction de la véracité du premier paragraphe de « Vision » :

« Le plus beau jour de ma vie — ma nouvelle naissance en quelque sorte — fut le jour où je découvris que je n’avais pas de tête. Ceci n’est pas un jeu de mots, une boutade pour susciter l’intérêt coûte que coûte. Je l’entends tout à fait sérieusement : je n’ai pas de tête. »

Mais, effectivement, après m’être très longtemps senti plutôt mal, alors que, comme on le dit généralement, j’avais tout pour être heureux, je me suis senti incomparablement mieux – et pour tout vous dire même vraiment bien – après un chemin finalement assez court d’intégration de cette « Vision ». Désormais …

« … en dehors de l’expérience elle-même ne surgi[ssai]t aucune question, aucune référence, seulement la paix, la joie sereine, et la sensation d’avoir laissé tomber un insupportable fardeau. »

Essayez, vérifiez !

But there are times that you feel you’re part of the scenery
Oh, all the greenery is comin’ down, boy
And then your wife seems to think you’re part of the furniture
Oh, it’s peculiar, she used to be so nice

En fait c’est exactement le contraire : désormais je vois très clairement, à condition d’être suffisamment attentif, que ma véritable nature est d’être le « contenant ultime » de tout le « paysage », de tout l’univers … Ce qui n’était que « décor » périphérique a été intégré en mon véritable « Corps ». Ce que résume magnifiquement le dessin ci-dessous, la « carte » maîtresse de Douglas :

« … J’avais perdu une tête et gagné un monde. »

Essayez, vérifiez !

When lonely days turn to lonely nights
You take a trip to the city lights
And take the long way home
Take the long way home

Difficile de ne dire que quelques mots à propos des rapports homme & femme, et de leurs éventuelles – voire fréquentes … – difficultés, évoquées de manière brève mais éloquente dans ce couplet … Alors s’il existe bien, certes, « cinq critères d’un amour réussi », il y a aussi ce « plus court chemin » vers l’amour qui consiste à disparaître entièrement pour l’autre : faire l’expérience du tube en couple vaut toutes les thérapies conjugales du monde ! Essayez, vérifiez !

NB : en période de ménopause & andropause et/ou d’épidémie prévoyez des ouvertures de ventilation du tube ! Ou un miroir pour une pratique individuelle.

You never see what you want to see
Forever playing to the gallery
You take the long way home
Take the long way home

Lors des ateliers qui duraient au moins deux jours, Douglas proposait souvent cette « lecture » d’un panneau indiquant :

« Voyez-vous ce que vous voyez,

ou voyez vous ce que

que vous voulez voir ? »

Et ce petit jeu valait tous les traités de psychologie ou d’étude de la perception. Si, justement, nous « voyons » ce que nous voulons … « croire ». « C’est une croyance que la vision » selon Paul Valéry. Et comme l’écrit si merveilleusement bien Proust :

« Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances. »

Mais ça c’était vrai avant que n’advienne la Vision du Soi. Nous disposons maintenant d’expériences qui nous permettent de dépasser – sans faire de « longs détours » – cette  erreur fatale. Essayez les, vérifiez les !

And when you’re up on the stage, it’s so unbelievable
Oh, unforgettable, how they adore you
But then your wife seems to think you’re losing your sanity
Oh, calamity, is there no way out ? Does it feel that you life’s become a catastrophe ?

Bien sûr que si qu’il existe une « issue », à condition de le vouloir vraiment et de faire preuve d’un peu d’audace. Donc si ça vous intéresse d’avoir en permanence et à volonté « le beurre et l’argent du beurre », ne vous trompez pas de « crémerie », osez la Vision du Soi ! Ne persistez pas à faire durer la « catastrophe » qu’est une vie vécue uniquement en périphérie, dans la zone « je suis humain » de la carte ci-dessus.

Oh, just don’t give up
Don’t, don’t give it up
Ooo yeah

Ne baissez pas les bras ; une « discipline assidue » sera nécessaire pour vous (r)établir dans votre vraie nature.

Oh, it has to be for you to grow, boy
And when you look through the years
And see what you could have been
Oh, what might have been
If you’d had more time

« Grandir » n’est pas une question de « temps » : c’est possible en une fraction de seconde à condition de regarder dans la bonne direction. Le temps n’est qu’une dimension périphérique contenue dans l’espace d’accueil, inconditionnel et illimité, que nous sommes … tous. La libération, l’éveil, la nouvelle naissance, … consistent à faire passer le « temps » de la périphérie au Centre. Essayez, vérifiez !

« Tant que l’homme vit dans l’univers du temps et des lieux, des nombres et des quantités, il n’est pas tel qu’il devrait être, il n’est pas vrai. »

Eckhart

So, when the day comes to settle down
Who’s to blame if you’re not around ?
You took the long way home
You took the long way home
You took the long way home

Ne continuez pas à perdre votre temps, votre énergie, votre argent, votre vie … à errer en périphérie. Prenez donc plutôt « the shortest way home », vous ne le regretterez pas.

&

« “Take the Long Way Home” for me is home on two levels. I mean, I’m talking about not wanting to go home to the wife, take the long way home to the wife because she treats you like part of the furniture, but there’s a deeper level to the song, too. I really believe we all want to find our home, find that place in us where we feel at home, and to me, home is in the heart and that is really, when we are in touch with our heart and we’re living our life from our heart, then we do feel like we found our home. »

Roger Hodgson

http://www.acousticstorm.com/artists/view/99 [archive]

Cordialement

NB : une chanson moins célèbre, malheureusement : « Douglas Traherne Harding Song » par The Incredible String Band.

 

 

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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