Catégories
1 - Pratique de la Vision du Soi Fondamentaux Vision du Soi

Vision 3 – Peu importe le lieu …

« …  Qu’elle se soit produite lors d’une randonnée en Himalaya importe peu, même s’il paraît que cette région favorise des états de conscience inhabituels.

Quoi qu’il en soit, ce jour si clair, si calme et la vue depuis la crête où j’étais, sur des vallées embrumées de bleu jusqu’à la plus haute chaîne de montagnes du monde, avec Kangchenjunga et Everest entre autres cimes enneigées, composaient un cadre digne de la plus grandiose vision. … »

&

« … The fact that I happened to be walking in the Himalayas at the time probably had little to do with it ; though in that country unusual states of mind are said to come more easily.

However that may be, a very still clear day, and a view from the ridge where I stood, over misty blue valleys to the highest mountain range in the world, with Kangchenjunga and Everest unprominent among its snow-peaks, made a setting worthy of the grandest vision. … »

&

Les « happy few » lecteurs de volte-espace auront reconnu le troisième paragraphe de « Vision », chapitre initial de « Vivre Sans Tête – Une contribution au zen en occident ». Le désir m’est venu de reprendre, paragraphe par paragraphe, ce texte fondateur en proposant une traduction parfois légèrement différente de celle de Catherine et quelques commentaires. La considération finale de l’ensemble du texte peut conduire à retoucher un peu chaque partie.

Il se pourrait que ce simple & court, dense & inépuisable texte de Douglas Harding « pèse » aussi lourd que l’ensemble de toutes vos autres lectures spirituelles … Il vous donnera peut-être envie de participer à un atelier de Vision du Soi, de transformer le « ouï-dire » en expérience personnelle, les concept en percepts …

&

  • je n’y suis jamais allé – et n’irai jamais, rassurez-vous : je n’ai même pas encore gravi tous les sommets de mon département ! – mais il me semble que « randonnée » convient mieux à l’Himalaya que « promenade ».
  • « unusual » ne signifie pas nécessairement « supérieur » ; c’est même parfois très exactement l’inverse ! Et traduire « mind » par « esprit » ne convient pas au tenant inconditionnel de l’anthropologie tripartite « Corps & Âme – Esprit » que je suis.
  • le Kangchenjunga, point culminant de l’Inde et troisième plus haut sommet sur Terre après l’Everest et le K2, comporte quatre sommets majeurs : sud (8 490 m), central (8 496 m), principal au nord (8 586 m), Ouest (8 505 m). C’est une vraie « sierra ».
  • Il me semble que « the grandest vision » nécessite ce « grandiose ». Le mot dit que la « grandeur » s’impose d’elle-même. C’est de l’Éveil à sa Véritable Nature, à son Visage Originel, … qu’il s’agit.

 

Cordialement

&

NB : traduction originale de Catherine Harding :

« … Que cette découverte se soit produite lors d’une promenade dans les Himalayas importe peu ; c’est pourtant, dit-on, un lieu propice à des états d’esprit supérieurs. Quoi qu’il en soit, ce jour très clair, très calme, et cette vue du haut de la crête où je me trouvais, par-delà les brumes bleues des vallées, vers la plus haute chaîne de montagnes du monde, avec parmi ses cimes enneigées le Kangchenjunga et l’Everest, voilà sans doute ce qui rendit cette scène digne de la vision la plus haute. … »

 

 

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

9 réponses sur « Vision 3 – Peu importe le lieu … »

Quelques questions pour vous, cher Jean-Marc, au terme de ce long parcours que vous récapitulez en revenant à l’expérience fondatrice de votre maître (contrairement à ce que prétend D. Harding, le lieu de cette expérience fut au contraire déterminant pour lui, ainsi que je l’ai expliqué. Il en fut exactement de même pour moi, tous les lieux où j’ai éprouvé une expérience spirituelle furent décisifs pour celle-ci, comme les personnes présentes aussi…) :
si l’esprit ou la conscience était vraiment d’essence non-duelle, et si cette non-dualité révélait sa véritable «nature », comment serait-il seulement possible de s’en extraire pour la désigner comme telle ou seulement en parler? Et quelle conscience, autre que celle-ci, pourrait surgir à côté d’elle pour l’observer, l’analyser, la décrire ou encore pour désirer l’état de non-dualité? Ne serait-ce pas plutôt le signe ou la preuve qu’il existerait non pas deux esprits, mais deux fonctions dans l’esprit humain, l’une capable de s’identifier mentalement à tous les états, l’autre de les analyse, selon notamment la théorie aristotélicienne des deux intellects – agent et possible -, connue aussi dans l’Inde des Upanisads ? Toutefois, la fonction mentale qui analyse, en quoi serait-elle inférieure à l’autre puisqu’elle est capable de la décrire et de définir les états éprouvés par la première? Ces deux fonctions, intellectuelles ou spirituelles, ne semblent guère compatibles avec la sagesse non-duelle pour qui tout est un ou non-deux. Ainsi, qu’un acte cognitif, un jugement, puisse exister parallèlement ou conjointement à l’expérience de la présence ou du Soi ne peut être expliqué par la sagesse non-duelle qui considère ces états duels comme foncièrement faux ou relevant de croyances erronées. Mais si ces états duels et ce mental étaient aussi faux ou illusoires qu’elle le prétend, comment pourraient-ils percevoir un état non-duel et le décrire aussi exactement et aussi parfaitement? Inversement, si c’est l’esprit non-duel, celui de la pure présence ou du Soi, qui analyse et décrit en détail ses propres états indifférenciés, en quoi cet exercice manifeste-t-il sa nature foncièrement non-duelle? En quoi surtout ces états pourraient-ils l’affecter au point qu’il lui serait nécessaire de s’extirper de la non-dualité afin de concevoir ou de définir celle-ci dans un langage précis, celui de la dualité? Et comment pourrait-il passer ainsi d’un mode non-duel à un mode duel, c’est-à-dire à un état de dualité qui, pourtant, n’est pas censé être le sien? Enfin, si c’est l’état mental lui-même, dépendant de la conscience, qui perçoit et se perçoit lui-même, comment pourrait-il constater une quelconque dualité qui serait en totale contradiction avec lui-même ou avec sa nature? Autant d’exemples de cercles vicieux pétris de présupposés inexpliqués, posés et imposés comme acquis, mais en vérité difficilement justifiables, finissent par faire obstacle à la crédibilité de vos croyances. Ces présupposés sont toujours présentés tels des postulats que le profane doit admettre sans discussion, et que l’incantation de la « présence » ou du Soi peine à conforter ou à soutenir par son ambiguïté, comme elle ne parvient pas à briser ou à dissiper les états duels par son silence et son inaccessibilité… Voilà un peu de grain à moudre pour votre moulin de la Maurienne… Une bonne journée. Bruno

Bonjour Bruno,

Là vous avez mangé du lion, ou pris quelque stimulant ! Compléments, rectifications, avis, … néanmoins :

– Douglas Harding n’est pas mon « maître », juste l’« ami spirituel » décisif.. Il réfutait soigneusement toute déviation de ce genre. Un de mes amis ajoutait malicieusement : « Il est temps de mettre un terme au maître » ! Et pas seulement parce que le Covid semble de retour …

– Douglas a écrit et souvent répété qu’il regrettait avoir ainsi situé « Vision » dans les Himalayas. Qu’elle aurait aussi bien pu survenir dans une « pissotière londonienne » ! Le lieu retenu semble autoriser une connexion préférentielle avec hindouisme, bouddhisme,… alors que l’expérience plonge directement et infiniment plus simplement au cœur de ce que toutes les expressions culturelles portent, certes, mais souvent de plus en plus laborieusement.

– Vous aurez noté qu’il s’agit là d’une expérience strictement individuelle … et non le résultat d’une transe collective. Enfin, Douglas ne cachait pas tout ce qu’il devait à l’« autoportrait » d’Ernst Mach, à sa fréquentation « exclusive » de la Bible pendant ses 20 premières années et à toute son impressionnante recherche antérieure du « qu’est-ce que je suis vraiment ? »

– La Vision du Soi/Sans Tête me plaît beaucoup parce qu’elle remet « ces deux fonctions » dans un ordre juste, qu’elle les « hiérarchise » : le « mental » – intellectuel – est infiniment précieux mais périphérique, secondaire & « l’Esprit » – le « Je Suis », le Visage Originel, le mystère … – est central, essentiel. Les deux peuvent admirablement se compléter pour permettre, bien sûr avec le corps, un fonctionnement humain beaucoup plus heureux. De nos jours nous sommes globalement dans l’inversion totale de cette hiérarchie : le corps & mental est volontairement placé au centre … c’est mieux pour le business as usual, mais c’est une idolâtrie dommageable à tous points de vue.

– Non-dualité ne signifie pas vaste foutoir indifférencié : la Source (appelez Cela comme il vous plaira …) contient tout en tant que Contenant ultime, tous les contenus émanent d’Elle en restant eux bien différenciés et en relations entre eux et, parfois mais si rarement, avec Elle. Je ne comprends pas trop pourquoi vous vous acharnez à trouver des contradictions là où il ne me semble pas y en avoir … ?

– l’autre intérêt de la Vision du Soi, voilà déjà bien longtemps que je vous le répète, consiste à proposer des expériences – simples, concrètes, joyeuses – pour dépasser … la majeure partie de votre commentaire ! Je rabâche, mais c’est comme le christianisme de Jean : « Venez et voyez … viens et vois ». Passer des concepts aux percepts, rien de plus. Mais rien de moins, et c’est donc d’une exceptionnelle percée spirituelle qu’il s’agit.

Cordialement

Jean Marc

Une remarque cher Jean-Marc au sujet de la propagande non-duelle sur YouTube qui semble bien s’étendre toujours davantage. En voici un exemple :
https://www.youtube.com/watch?v=vF2lV1uwr3k.
J’ai contacté l’auteure – Emmanuelle Errera de son nom, qui évoque D. Harding et ses disciples- et j’ai posté quelques commentaires sur ses vidéos, et j’ai même signalé votre site. Cette jeune femme n’a malheureusement ni votre ouverture d’esprit ni votre culture. Les dialogues sont dès lors réduits à la portion congrue et rien ne semble pouvoir interpeller cette guru de la sagesse non-duelle qui emploie des moyens étranges pour parvenir à celle-ci, comme des substances illicites, les champignons hallucinogènes et d’autres encore… Ses nombreuses vidéos, où elle aime se mettre narcissiquement en scène, sont édifiantes. Je serai très intéressé par votre avis… Merci à vous. Bruno

Une brève réponse à propos de cette personne … comme de bien d’autres :

– vous imaginez Ramana Maharshi, Nisargadatta Maharaj, Maître Eckhart, etc … mettre en ligne un site avec leurs noms et prénom.com ? Avec leurs photos ? Avec leurs prestations tarifées ?

– je ne sais pas si c’est de la « propagande non-duelle », mais le business non duel semble florissant. Nous sommes dans le Kali-Yuga … des ignorants font commerce des Védas ! Mieux vaut persister à « cultiver son jardin ».

Rappel : Douglas Harding n’a jamais eu de « disciples ».

Cordialement

Jean Marc

Votre réaction montre a contrario qu’il existerait une voie orthodoxe, aisément reconnaissable et que vous défendriez, et d’autres, hétérodoxes et dévoyées ou illusoires, œuvres de personnes mal intentionnées. Mais lorsqu’on sait que ce sont les percepts qui comptent et non pas les concepts – principe qu’une adepte comme E. Errera, comme tant d’autres, a totalement adopté et qu’elle m’a lancé elle aussi à la figure pour discréditer mon approche plus intellectuelle et plus critique – comment serait-il possible d’opérer un discernement entre les deux? Même les résultats spirituels qui dépendent de chaque personne ne sauraient entrer en concurrence sans ruiner les prétentions d’une telle sagesse à être d’abord une expérience personnelle comme vous aimez le rappeler… Je reste donc extrêmement sceptique sur votre « vision » des choses…
De plus, qui peut savoir ce que les maîtres que vous citez auraient fait à l’heure du numérique et du net? Maître Eckhart n’était pas un ermite isolé, mais un universitaire reconnu, un prédicateur itinérant utilisant les moyens de son époque, comme Luther plus tard avec l’invention de l’imprimerie, pour diffuser messages et homélies. Les lamas tibétains l’ont bien compris lorsqu’ils utilisent les moyens de communication moderne, comme un A. Desjardins qui n’hésitait pas à se mettre en scène médiatiquement, ainsi que je l’ai constaté.
J’ai trouvé un article sur le Journal « La Croix » au sujet de cette autre Thérèse de Jésus dont vous parlez, voici un lien :
https://www.la-croix.com/Religion/croire?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER_CRO_EDITO&utm_content=20230923
Une goutte d’eau chrétienne qui s’est noyée dans l’océan hindou… Ce qui me fascine, en lisant cet article sur cette sainte, c’est la manière dont il est possible d’interpréter tout autrement des expériences mystiques, et par là même ne pas se prendre au jeu souvent biaisé des percepts et de leur puissance affective pour les traduire dans un langage plus intelligible et moins mystérieux…
Bien à vous. Bruno

Bonjour Bruno,

Depuis le temps que nous nous « asticotons » +/- gentiment, comment pouvez-vous écrire « qu’il existerait une voie orthodoxe, aisément reconnaissable et que vous défendriez, et d’autres, hétérodoxes et dévoyées ou illusoires, œuvres de personnes mal intentionnées. » ?

J’ai raisonnablement cherché tout au long de mon existence, depuis la lecture adolescente de « La Philosophie Éternelle » de ce bon vieil Aldous Huxley, et grâce à Douglas Harding j’ai fini par trouver ce que je cherchais. Désormais, tout comme lui, j’ai le désir – modéré – de partager ses outils. Point. Il existe effectivement toutes sortes d’approches et toutes sortes d’instructeurs, avec une dégénérescence moderne certaine. Que chacun fasse preuve de prudence et de discernement.

Il me semble que vous simplifiez outrageusement en écrivant « ce sont les percepts qui comptent et non pas les concepts ». Le zen par exemple qui affirme le principe d’une transmission « en-deçà des écritures », plutôt que « par-delà », s’appuie sur des mètres-cubes de textes en tous genres, d’une haute stature intellectuelle, le Shobogenzo de Dogen entre autres. L’Éveil est premier, la compréhension intellectuelle vient en appui second, ils se complètent.
Et pour la Vision du Soi c’est exactement le même processus.

Si « vous restez extrêmement sceptique » sur ma « vision », c’est que vous vous refusez obstinément à essayer quelques expériences – trop simples & concrètes pour un intellectuel de haut vol, comme je vous l’ai déjà dit à de nombreuses reprises. C’est dommage, car vous pourriez ensuite vous lancez dans une fructueuse dissection intellectuelle des dites expériences.
Cette « vision » est en fait à double sens : les « choses » en périphérie & la Source centrale, « things & No-thing » … Rien n’est laissé de côté.

Il est bien sûr possible d’utiliser raisonnablement les médias modernes, en se souvenant que « le message, c’est le medium » (« The medium is the message »). Quand un site internet est assez visiblement construit sur l’idolâtrie du « moi-je », qu’il renvoie prioritairement sur des contenus payants, des goodies de « méditation », des voyages « au désert », etc … il y a péril en la demeure ! Cette ambiance-là se sent assez rapidement en général.

Je n’ai pas encore lu les livres sur cette autre Thérèse, mais je ne pense pas qu’elle sera béatifiée de sitôt. Il est donc encore trop tôt pour la qualifier de « sainte ». Je n’ai pas pu lire cet article de La Croix parce qu’il est payant … Est-ce qu’il est meilleur pour autant ? L’Église a toujours eu bien du mal avec les mystiques, trop libres & trop avancés et profondément ancrés dans l’expérience. Elle a toujours eu très peur qu’ils « contaminent » les masses … J’ai choisi leur camp, j’assume.

Un dernier mot : l’affectif et l’intellectuel sont également périphériques. Seul le « Je Suis » (la Source, le Visage Originel, le Mystère, …) est central.

Belle & bonne soirée

Cordialement

Jean Marc

Je vous trouve de bien mauvaise foi, cher Jean-Marc, sous vos airs de donneur de leçons et de parangon de vertu. Une fois de plus, vous m’incriminez d’avoir refusé d’expérimenter la vision du Soi dans sa version hardigienne. Ce qui est faux.
Ne vous ai-je pas à plusieurs reprises décrit mes expériences de la vision du Soi que j’ai soigneusement conduites selon vos recommandations et conseils, et cela au moins à trois reprises? Que les résultats ne soient pas conformes vos propres attentes, et que mes expériences n’aient pas correspondu en tous points aux vôtres comme à celles des prosélytes comme J. Le Roy ou P. Fenner, ne les disqualifient pas pour autant. Le problème, comme pour tous les croyants toujours si crédules, c’est qu’il vous est impossible d’envisager une seconde non seulement que les méthodes que vous propagez ne puissent pas donner les résultats conformes et escomptés, mais surtout que la vision du Soi ne soit pas la perfection ultime que vous recherchez. Aucune remise en question de votre part, aucun recul ni distance critique envers vos croyances, vos idées et vos pratiques. Pour juger les autres et leur approche, vous êtes toujours d’attaque, mais dès qu’il s’agit de retourner de manière honnête et objective votre regard sur vous-même, sur vos gurus et vos pratiques, il n’y a plus personne. Et toute critique vous semble insupportable et blesse aussitôt, sur le mode de la sensibilité débile du wokisme et de la cancel culture d’aujourd’hui, votre amour-propre, c’est-à-dire votre ego qui, lui, est toujours présent et actif. Livré depuis trop longtemps à vous-même, vous ne parvenez plus à envisager une vision différente de la vôtre, et vous êtes uniquement sensible aux témoignages qui confortent le vôtre en tous points en écartant tout ce qui ne lui ressemble pas ou pourrait le contredire. Ce défaut majeur, ce bais cognitif très répandu est aussi partagé aussi par ceux que vous méprisez, comme A. Chevillat. J’aurais bien des informations à vous donner sur A. Huxley et sa vision syncrétiste et artificielle des religions,
Inutile de fustiger les marchands du Temple non-duel quand vos méthodes n’en diffèrent que dans la forme. Pour l’avoir pratiqué et m’y être engagé, le zen est aux antipodes de ce que écrivez. Un témoignage vient d’être publié qui rend compte de ce qu’est le zen au Japon : « Entre nuage et eau » de Tozan Ed. Equateurs. Je vous invite à le lire. Bon week-end. Bruno

Mon cher Bruno,

Vous êtes incorrigible, en permanence dans la critique et dans une complaisance certaine pour « l’amer ». Je vais commencer par vous donner cet excellent conseil d’Aldous Huxley : « Essayez d’être un peu plus gentil », d’abord envers vous-même, ensuite envers ceux qui ont la patience de vous lire …

Je complèterai cette réponse à l’occasion. Voilà :

Je ne donne pas de « leçons » et ne « fustige » personne. Je partage la Vision du Soi à ma façon. Ceux qui ne sont pas intéressés passent leur chemin. Ceux qui essayent et ne sont pas convaincus ou qui ne souhaitent pas donner suite sont entièrement libres de leurs choix.

Les expériences de Vision du Soi ne passent, en général, pas à travers des mots ou des écrans. C’est terriblement ringard en notre âge de réseaux dits « sociaux » et d’intelligence artificielle, je sais, mais c’est comme cela et pas autrement. Un atelier, une véritable rencontre de Je et de Tu, même brève, est indispensable.

Étant donnée l’exceptionnelle efficacité de ces expériences, je persiste à penser que vous ne les avez pas faites, ou en tous cas très incorrectement … puisque votre négativité forcenée perdure !

La Vision, comme le mot l’indique clairement, n’est pas une affaire de « croire », juste de Voir. Même penser et sentir sont invités à rester en arrière-plan, juste se contenter de Voir. C’est parfois assez difficile, je sais.

Je n’ai vraiment pas l’impression que Douglas, Richard, José, moi-même et tous ceux qui partagent sincèrement la Vision « jugions les autres et leur approche ». Nous disposons grâce à Douglas d’un excellent « outil » : tous ceux qui le souhaitent peuvent l’utiliser à leur convenance, il n’y a pas de marque déposée, pas de redevances à payer. Ce qui devient rarissime en notre temps d’idolâtrie du business !

« Retourner de manière honnête et objective votre regard sur vous-même », très précisément de 180°, c’est effectivement le cœur de cette Vision qui ne reconnait pas de « guru ».

Je ne « méprise » pas A. Chevillat, je le plains de tout cœur. Il sait pertinemment que, derrière une façade de spiritualité, il vend essentiellement du développement personnel. Ça ne doit pas être une position très confortable …

A. Huxley a fait ce qu’il a pu, et ce n’est pas rien. Cet « Essayez d’être un peu plus gentil » qu’il donnait comme une espèce de résumé de sa vie de recherches en dit long sur son exceptionnelle qualité humaine. Mais bon, en grattant bien comme vous vous complaisez à le faire, il doit être possible de lui faire quelques reproches …

Je me contrefous de ce qu’est « le zen au Japon ». Ce qui m’importe c’est de « ne pas imiter ». Ce qui m’intéresse « ce n’est pas tant le zen traditionnel que son esprit éternel et universel ». L’esprit du zen fait comme l’esprit chanté par Jean, il souffle où il veut !

Que dire à ce « Tozan » ? Peut-être qu’ « il ne peut y avoir de Zen sans l’espace vide du sans tête »

Cordialement, mais pas tant …

Jean Marc

Bruno,
Ne vous étonnez pas que je ne valide pas votre dernier commentaire. Il me semble avoir fait preuve de suffisamment de patience, de pédagogie et de politesse envers vous jusque là. Merci d’aller désormais – et définitivement – ennuyer quelqu’un d’autre.
J’insiste : « essayez d’être un peu plus gentil » (A. Huxley).

Jean Marc

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.