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4 - Méditation

Le bonheur du jour – Jacques Brosse

Le confinement imposé par la Covid-19 m’a offert l’occasion de relire quelques bons vieux livres, et notamment le dernier de Jacques Brosse (0), « Le bonheur du jour », paru peu après sa mort.

Volte-espace proposait déjà quelques extraits de ce grand livre en 2012, dans une série de billets qui précédaient – préparaient … ! – la dernière « fin du monde » officiellement annoncée à l’avance¹ :

Comme le « vieux » monde semble ces temps-ci accélérer sensiblement sa dégringolade², et que la plupart des « changements » politiques promis semble s’inscrire dans la continuité de la remarque de Tancredi Falconeri au prince Fabrizio Corbera de Salina dans « Le guépard »³ :

« Si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change. » (4)

… autant continuer à lire ce merveilleux petit livre, à s’en inspirer et à en proposer de nouveaux extraits commentés en lien avec la Vision du Soi selon Douglas Harding.

Dans quelle catégorie convient-il de classer ces billets ? J’ai finalement choisi « Méditation », parce que …

  • Jacques Brosse est, à mon humble avis, un très grand enseignant du zen ;
  • Vision du Soi et méditation zen, c’est bonnet blanc et blanc bonnet (5) ;
  • la méditation – zen ou autre – est affaire de quotidienneté, presque comme ce quasi journal ;

« Zazen est affaire de quotidienneté. »

Dogen Zenji

  • et que méditer c’est d’abord éprouver le très réel et merveilleux bonheur d’être espace d’accueil illimité & inconditionnel – contenant ultime – de … tout. N’en croyez pas un traître mot, essayez, vérifiez !

Cordialement

0 – Volte-espace propose une étiquette « Jacques Brosse ».

Et pour mémoire : Je ne suis pas confiné … ! Pour mémoire … et pour sortir, définitivement, de tout confinement.

¹ – Mais plus qu’un événement, la « fin du monde » constitue en fait un processus aussi logique qu’inexorable, aussi bien pour la science (la fameuse entropie) que pour de nombreuses spiritualités : « le monde n’étant réel que lorsque Je Suis », tout ce qui ne contribue pas activement à faire advenir ce « Je Suis » participe d’un genre de fin du monde. L’anthropocène se contente juste de souligner … l’anthropie ! Être véritablement humain, c’est peut-être tout simplement ne pas se résoudre à ces … fatalités :

« … Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse.« 

Albert Camus

Discours de réception du Prix Nobel de littérature

Oslo le 10 décembre 1957

² – Impossible de ne pas faire ici référence à Georges Bernanos :

« Ce monde se croit en mouvement parce qu’il se fait du mouvement l’idée la plus matérielle. Un monde en mouvement est un monde qui grimpe la pente, et non pas un monde qui la dégringole. Si vite qu’on dégringole une pente, on ne fait jamais que se précipiter, rien de plus. »

« Le cadavre en décomposition ressemble beaucoup … à un monde où l’économique l’a emporté décidément sur le politique, et qui n’est plus qu’un système d’intérêts antagonistes inconciliables, un équilibre sans cesse détruit, dont le point doit être cherché toujours plus bas

« L’esprit européen et le monde des machines »

³ – « Le guépard » : roman de Giuseppe Tomasi di Lampedusa & film de Visconti, Palme d’or à Cannes en 1963. Notre actuel président de la République ne vous évoque-t-il pas, « en même temps », Alain Delon et Burt Lancaster … ?

Les réflexions désabusées, sinon désespérées du prince Fabrizio Corbera de Salina :

« Ensuite, ce sera différent, mais pire… »

« … un monde de “lions et de guépards”, remplacés par “des chacals et des hyènes”. »

… ne vous semblent-elles pas concerner notre actualité, aussi bien française qu’internationale ?

4 – Est-ce que vous sentez, comprenez …, à quel point cette courte phrase, que tant de « puissants » contemporains incarnent, est précisément le contraire de toute spiritualité et, en définitive, de la vie ? La trahison de la loi de l’impermanence … au profit de petits intérêts personnels. Cela a plutôt bien fonctionné pendant très longtemps, mais il semblerait que le dérèglement climatique soit de nature à compromettre cette mécanique. Espérons !

5 – Cf. notamment le billet « The zen of seeing (extraits) ».

« … il ne peut y avoir de Zen sans l’espace vide du “sans tête” »

John Toler

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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