« L’homme serait le terme de l’évolution, son chef-d’œuvre. Après quoi, ne pouvant faire mieux, elle en serait restée là. Mais l’homme bravement a pris le relais, il a continué tout seul et réussi cet exploit : à présent, il peut se détruire et la Terre avec lui. Comme le remarque un évolutionniste conséquent, Stephen Jay Gould :
« La Terre et ses bactéries vont bientôt sourire de nous comme d’une folie passagère de l’évolution. »
Le texte ci-dessus est « le bonheur du jour » du 6 avril, dans le merveilleux petit livre de Jacques Brosse édité par La Table Ronde en 2008.
&
En glanant quelques renseignements sur les travaux de Stephen Jay Gould, je découvre le principe du « NOMA » (de l’anglais Non-Overlapping Magisteria) : non-recouvrement des magistères.
Principe simple et rationnel, qui prône le respect mutuel, sans empiétement quant aux matières traitées, entre deux composantes de la sagesse dans une vie de plénitude :
- notre pulsion à comprendre le caractère factuel de la nature, le magistère de la science
- et notre désir de trouver du sens à notre propre existence et une base morale pour notre action, le magistère de la religion
Au nom de ce principe, Gould fustige les fondamentalistes religieux, pour lesquels la Bible a la même valeur que les travaux scientifiques. Mais il réprouve également les scientifiques qui, en raison de leur athéisme, attaquent les croyances religieuses.
&
Une fois de plus je m’émerveille de l’originalité et de l’ efficacité de la Vision du Soi de Douglas Harding dans tous les domaines. Sa troisième voie – la Vision – transcende ce principe de non-recouvrement des magistères et prolonge l’action de la science et de la religion jusqu’au cœur du réel. De surcroît sans recourir à une autre autorité que celle du sujet qui expérimente la Vision et prend ses résultats au sérieux.
Seule cette troisième voie permet, dans un entier respect des deux autres, de parvenir à la plénitude de la sagesse, à la sagesse de la plénitude.
Cordialement