« La pire des maladies de l’époque : la convoitise, aveugle, obsédante, insatiable, avec son corollaire, la tyrannie obscène, contagieuse, universelle de l’argent. »
Jacques Brosse
« Le bonheur du jour » du 9 février.
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Comment faire pour se guérir de cette maladie, qui est désormais devenue presque une norme du fonctionnement social, et qui semble vouloir perdurer malgré le constat, chaque jour un peu plus clair et mieux documenté, de ses innombrables nuisances ?
Une intervention radicale s’avère indispensable, et la Vision du Soi peut nous fournir les outils nécessaires. Mais quand j’écris « outils », je ne parle aucunement de concepts, aussi pertinents soient-ils.
Non, je parle de ces expériences, simples, pratiques, renouvelables, originales, joyeuses, … mises au point par Douglas Harding, et qui n’attendent qu’une chose : que nous nous en saisissions pour les utiliser.
Elles ont néanmoins deux inconvénients majeurs, que par honnêteté je ne tairai pas :
- elles sont quasiment gratuites ; autant dire que dans le monde évoqué ci-dessus par Jacques Brosse elles n’existent pas
- elles sont simples et n’offrent pas d’échappatoire, de possibilité d’évitement … C’est dire à quel point elles sont à contre-courant d’un monde structuré par la loi du faux-fuyant. Mais rassurez-vous, vous pourrez toujours décider d’oublier instantanément ce que vous y aurez vu !
« Tant d’angoisses, d’absurdités, de handicaps et de problèmes proviennent du fait que nous vivons avec le mensonge, l’idée que nous sommes Ici [au centre de nous-même et pour nous-même] une petite chose limitée, opaque, éphémère. C’est l’origine de l’avidité, de la haine, de l’illusion, avec tous leurs prolongements – peurs, et autres.
Bébé, j’étais Espace illimité, Accueil pour tout – et j’ai été rétréci aux dimensions de cette petite chose [une personne]. Alors, quel est le résultat de ce rétrécissement ? … Je suis en colère … J’ai peur … Le monde m’appartenait, mais maintenant je suis rétréci en ce petit morceau du monde. Alors il faut que je sois avide pour récupérer mon bien, pour retrouver si possible mon état de propriétaire. Évidemment, c’est sans espoir. Tout ce que je réussis à faire, c’est me charger de plus en plus de fardeaux en accumulant des possessions. »
« L’immensité intérieure » – Conversation 1 – Page 162
Se guérir de cette maladie qui nous paralyse, tant individuellement que socialement, est simple comme bonjour. Je répète : SIMPLE comme BONJOUR.
Oui, mais la bonne vieille question resurgit aussitôt :
« Veux-tu être guéri ? »
[Θέλεις ὑγιὴς γενέσθαι ;]
Évangile de Jean (5, 6)
Non pas « guérir », comme certaines traductions le proposent, c’est-à-dire s’engager une fois de plus dans un processus progressif inscrit dans le temps. Mais bien « être guéri », recouvrer son état de pleine santé originelle par un éveil subit …
Cordialement