Les « happy few » lecteurs de volte-espace connaissent ma gratitude envers l’« ami de bien » qu’est pour moi Alain Bayod : il m’a permis de découvrir la « Vision » et de cultiver son infinie richesse … bingo !
Je jette donc régulièrement un œil – le bon ! – sur ipapy, le site que Corinne et lui animent ensemble. Si je m’autorise à laisser quelques brefs commentaires de temps à autre, je regrette toujours de ne pas pouvoir y insérer de liens hypertextes actifs et, parfois, de ne pouvoir développer un tantinet lorsque ce serait nécessaire, comme par exemple avec ce billet « Vacances … » inspiré par Le Chat :
Ces quelques jours de congés pourraient effectivement donner l’occasion de découvrir une véritable « vacance », une vacuité centrale que la Vision du Soi selon Douglas Harding nomme espace d’accueil illimité & inconditionnel … ou « autoportrait ». Il suffirait d’avoir l’audace de participer à un atelier … Pour réaliser notamment à quel point l’étape « tombeau vide » est sans doute plus essentielle – moins spectaculaire mais beaucoup plus riche d’enseignement – que Crucifixion et Résurrection …
Indépendamment de ces congés reliés aux fêtes religieuses – sans doute plus pour très longtemps vu les querelles récurrentes que ce lien suscite dans des sociétés occidentales en phase finale de déchristianisation – il est également possible de noter que dès avant même sa « naissance » Jésus peut concerner notre libération :
Gratitude envers Jésus donc … Oui, un peu, beaucoup et même passionnément de gratitude ça ne peut pas faire de mal ! C’est un sentiment des plus utiles pour celui qui l’éprouve et, en général, pour tous ceux qui l’entourent.
Et comment être « contre Jésus » … ? Pour lui reprocher notamment d’inviter à « tendre l’autre joue » (Matthieu 5, 39) ? Mais, comme Marie Balmary l’a démontré en lisant au plus près du grec biblique, au plus récent dans « Ouvrir Le Livre – Une lecture étonnée de la Bible » :
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- « … Je repose la joue gauche sur la table de nos discussions.
- Il n’y a jamais eu de joue gauche.
- Jamais ?
- Jamais. » (Page 65)
NB : lire Marie Balmary est une fête, lire cette experte après avoir participé à un atelier de Vision du Soi est une fête puissance dix !
Une fois établi sur « le terrain solide du voir » grâce à la Vision du Soi et « équipé » des résultats de la recherche de Marie Balmary, relire cette intemporelle histoire, de préférence dans le bon ordre : Noël, Pâques, Ascension … permet de réaliser & mettre en œuvre ce « savoir être » de Jésus :
« Moi et le père, nous sommes un. » (Jean 10,30)
[εγω και ο πατηρ εν εσμεν]
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» … le père est plus grand que moi. » (Jean 14, 28).
[ο πατηρ μου μειζων μου εστιν]
Swâmi Prajnânpad exprimait sans doute la même chose en disant qu’il ne savait « faire qu’une seule chose : être un avec tout ».
Comment « faire » cette « chose » évidente ? Peut-être en cessant de refuser de voir que nous sommes construits pour être Un avec tout & tous, que nous sommes, tous, espace d’accueil illimité et inconditionnel, « contenant ultime », que comme le sage des Upanishads nous avons pour véritable corps l’univers entier.
Peut-être en commençant par répondre positivement à la proposition initiale de Jésus :
« Venez et voyez. »
[ερχεσθε και ιδετε] (Jean 1, 38-39)
Puis en prenant à son propre compte la réponse de Philippe à Nathanaël :
« Viens et vois »
[ερχου και ιδε] (Jean 1, 46).
Toute l’intérêt du christianisme – en plus des congés liés aux jours fériés – ne réside-t-il pas dans ces deux simples verbes qui, excusez du peu, donnent ensuite la capacité d’aimer son prochain comme soi-même ?
Cordialement