« … Les mots me firent vraiment défaut pour la première fois.
Passé et avenir disparurent.
J’oubliai qui et ce que j’étais, mon nom, mon humanité, mon animalité, tout ce qui pouvait être qualifié de mien.
Comme si je venais de naître à l’instant, flambant neuf, sans mental, vierge de tout souvenir.
Maintenant seul existait, cet instant présent et ce qu’il offrait en toute clarté.
Voir suffisait. … »
&
« … For once, words really failed me.
Past and future dropped away.
I forgot who and what I was, my name, manhood, animalhood, all that could be called mine.
It was as if I had been born that instant, brand new, mindless, innocent of all memories.
There existed only the Now, that present moment and what was clearly given in it.
To look was enough. … »
&
Les « happy few » lecteurs de volte-espace auront reconnu le troisième paragraphe de « Vision », chapitre initial de « Vivre Sans Tête – Une contribution au zen en occident ». Le désir m’est venu de reprendre, paragraphe par paragraphe, ce texte fondateur en proposant une traduction parfois légèrement différente de celle de Catherine et quelques commentaires. La considération finale de l’ensemble du texte peut conduire à retoucher un peu chaque partie.
Il se pourrait que ce simple & court, dense & inépuisable texte de Douglas Harding « pèse » aussi lourd que l’ensemble de toutes vos autres lectures spirituelles … Il vous donnera peut-être envie de participer à un atelier de Vision du Soi, de transformer le « ouï-dire » en expérience personnelle, les concept en percepts …
&
- mental sonne moins bien que « pensée » mais propose une catégorie plus globale
- il me semble que l’on ne se méfie jamais assez du « pur » …
Cordialement
&
NB : traduction originale de Catherine Harding :
« … Pour la première fois les mots me firent réellement défaut. Le passé et l’avenir s’évanouirent. J’oubliais qui j’étais, ce que j’étais, mon nom, ma nature humaine, animale, tout ce que je pouvais appeler mien. C’était comme si à cet instant je venais de naître, flambant neuf, sans pensée, pur de tout souvenir. Seul existait le Maintenant, ce moment présent et ce qu’il me révélait en toute clarté. Voir, cela suffisait. … »