« Plonge dans l’étonnement et la stupéfaction sans limites,
ainsi tu peux être sans limites,
ainsi tu peux être infiniment. »1
Vidéo INA : Eugène IONESCO, à propos du Roi se meurt – 13 janvier 19632
« … La mort est un problème qui hante tout le monde quotidiennement. Et cette pièce est une sorte de libération de cette angoisse … 3
En réalité pour moi tout homme est une sorte de roi qui est au centre de l’univers, l’univers lui appartient jusqu’au moment où évidemment tout cela s’écroule … 4
C’est lui-même qui s’effondre, c’est lui-même qui disparait, tout disparait avec lui, ce royaume énorme qui est le monde et qui est le notre tant que nous sommes là … 5
Le roi est bigame, mais nous avons tous deux épouses, et c’est la vie et la mort … 6
…. dépouillé de tout, nu, il peut mourir. » 7
- Le théâtre constitue bien sûr un magnifique outil, mais un atelier de Vision du Soi selon Douglas Harding est beaucoup plus efficace pour purger cette passion majeure : « notre besoin irrésistible de jouer le rôle de quelqu’un que nous ne sommes pas. » (Hans Selye – « Le stress de la vie »), pour dépasser cette compulsion à se réduire à l’état, misérable, de petite troisième personne confinée dans la seule zone périphérique « je suis humain » du dessin ci-dessus, pour voir très clairement que notre Identité est un royal « Je Suis » central. La catharsis complète nécessitera évidemment une « discipline assidue », mais l’atelier à lui seul devrait procurer suffisamment « d’étonnement et de stupéfaction ». « Plongez », vérifiez ! ↩︎
- Je n’ai pas réussi à intégrer cette courte (4’43) mais dense vidéo INA dans ce billet. Le lien fonctionne … et permet de constater que la télé c’était mieux avant, que la parole y était beaucoup plus dense et mieux respectée. ↩︎
- Heureusement qu’existe le divertissement, dont les modalités se sont d’ailleurs considérablement développées depuis soixante ans ! « Memento mori » et « Ars moriendi » ne font plus vraiment partie du paysage culturel moderne … Est-ce vraiment un progrès ? ↩︎
- Bien vu. Mais cette Identité de « roi », le « Je Suis » central du dessin ci-dessus, « s’écroule »-t-elle vraiment avec la disparition du corps & mental qui la porte & qui est porté par elle ? Le règne de la Conscience – une & indivisible – n’est-il pas éternel ? ↩︎
- Seule l’identification à ce corps & mental -composé et donc promis à la décomposition – « s’effondre », ce n’est qu’une précieuse certes, mais toute petite partie de « lui-même qui disparait ». Le « Rien & Tout » ne relève pas des choses susceptibles de disparaitre. ↩︎
- Superbe expression ! Nous sommes effectivement tous en ménage avec « la vie et la mort » … mais combien d’entre nous en sommes véritablement conscients ? Et combien osent s’engager – courageusement – dans cette « dimension de la vie qui veut passer la mort » ? (« Le moine et la psychanalyste » – Marie Balmary) ↩︎
- La plupart des sagesses & spiritualités invitent à « Mourir » avant de « mourir », à re-naître sans (trop) tarder à la nudité & vacuité de l’espace d’accueil illimité & inconditionnel qu’est le « Je Suis » central. Seule cette première « Mort » à l’illusion d’un ego autonome ouvre l’accès à la Grande Vie, la Vraie, et dissout « l’angoisse » de la mort.
NB : un atelier de Vision du Soi peut considérablement vous aider à franchir cette étape. Vérifiez ! ↩︎
Cordialement