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1 - Pratique de la Vision du Soi Fondamentaux Vision du Soi

Je ne suis en aucune façon concerné par la spiritualité …

Encore une belle découverte grâce à un billet de Francesca Silvia Brugnoli relayé par  Jean Bouchard d’Orval (0) :

«Initialement, désireux de me consacrer à la spiritualité, j’avais abandonné «prapañca» (la vie mondaine)¹. J’ai compris peu plus tard ce qu’était la spiritualité et je suis arrivé à la conclusion qu’il fallait m’en débarrasser comme on le fait de l’eau dans laquelle on s’est lavé².

Aussi aujourd’hui je ne suis en aucune façon concerné par la spiritualité, j’ai transcendé tout cela !

Mais je ne peux pas exposer ces idées en public, on me jetterait des pierres³ !»

Nisargadatta Maharaj

«Inizialmente, desideroso di consacrarmi alla spiritualità, avevo abbandonato «prapañca» (la vita mondana). Poco dopo capii che cosa fosse la spiritualità e giunsi alla conclusione che bisognava sbarazzarsene come si fa con l’acqua in cui ci si è lavati.

Così oggi non sono in alcun modo interessato alla spiritualità, ho trasceso tutto questo !

Ma non posso esporre queste idee in pubblico, mi lancerebbero le pietre !»

 


0 – Jean Bouchard d’Orval

Voici le lien vers quelques excellents articles de son site.

Si vous aimez & avez le désir d’incarner ce qu’il décrit, la Vision du Soi selon Douglas Harding peut vous apporter énormément … Essayez, vérifiez !

¹ – Traduire «prapañca» par « vie mondaine » est sans doute un peu … rapide : sauf si vous pratiquez assidûment la lecture des classiques du XVII° siècle français. Si vous considérez ne pas appartenir à cette société là, l’emploi de l’expression risquerait de vous induire en erreur. Et notre ami Nisargadatta Maharaj qui « travaillait comme commis … [puis comme] … petit marchand, et développa un commerce de Bidîes (cigarettes roulées à la main faites à partir des feuilles de Tendu) » ne faisait pas vraiment partie de l’aristocratie hindoue.

Mais il faisait assurément partie de l’universelle aristocratie du cœur :

« Quand je vois que je ne suis rien, c’est la sagesse. Quand je vois que je suis tout, c’est l’amour. Et entre les deux, ma vie s’écoule »

Voici un extrait de ce que Wisdom Library propose concernant ce terme de la langue marathe : Prapanca, aka: Prapañca; 10 Definition(s). Je ne traduis pas l’anglais, assez accessible.

« Prapanca in Marathi glossaries

prapañca (प्रपंच).—m S The world, the great theatre of human action.

2) The business of life; worldly engagements and embarrassments.

3) Deceit, trick, fraud, imposture.

4) Making of distinction; treating with partiality.

5) Error, illusion.

6) Diffusion or display; state of full explication or development (of a subject, of powers and perfections &c.) »

[…]

Prapanca in Sanskrit glossaries

Prapañca (प्रपञ्च).—1 Display, manifestation

2) Development, expansion, extension

3) Amplification, expatiation, explanation, elucidation.

4) Prolixity, diffuseness, copiousness

5) Manifoldness, diversity.

6) Heap, abundance, quantity.

7) An appearance, phenomenon.

8) Illusion, fraud.

9) The visible world or universe, which is illusory and the scene of manifold action.

1) Reciprocal false praise.

11) Opposition, inversion.

12) Analysis.

13) (In dram.) Ludicrous dialogue.

14) (In gram.) The repetition of an obscure rule in a clearer form.

Dans le cadre de la Vision du Soi, il semble possible de parler de la vie « périphérique », dans la seule zone « je suis humain » du dessin ci-dessous :

Douglas souscrivait entièrement à cette affirmation de Nisargadatta Maharaj, et il n’hésitait pas à « exposer ces idées en public ». Le « petit » (!) monde de la spiritualité ne l’a pas lapidé, pas vraiment, mais bon nombre de ses « représentants » (ou prétendus tels) l’ont ignoré, minoré, rejeté … sans bien sûr avoir jamais eu l’audace de participer à un atelier. Je pense notamment à ce coquin de Marc de Smedt, ainsi qu’à l’homme au sourire à cran d’arrêt, le « disciple d’un maître indien ».

Mais bon, « Facts are friendly », et la Vision continue d’être disponible pour qui veut bien s’en saisir.

² – Ce bon mot & excellent enseignement se retrouve dans le bouddhisme zen :

« Le Zen, c’est comme le savon. D’abord, vous vous lavez avec, et ensuite vous vous rincez de tout le savon. »

Yamaoka Tesshu, repris par Soen Nakagawa

 Cité par Robert Aitken

Permettez que je partage mon humble expérience : si « Zazen lave plus blanc » comme l’a écrit Jacques Brosse, la Vision du Soi « lave » transparent et constitue un formidable moyen de « rinçage ». Essayez, vérifiez !

³ – En commerçant avisé & sage accompli, Nisargadatta Maharaj connaît bien le risque majeur de devenir ce bouc émissaire, dont le mécanisme a si bien été étudié & exposé par René Girard. Une fois que l’on a clairement vu sa véritable nature d’espace d’accueil illimité & inconditionnel, l’évidence de la non-dualité de la « spiritualité » et de la vie ordinaire, du « Je Suis » central et du « je suis humain » périphérique s’impose. Il devient alors possible de la partager en petit comité de personnes sur la même longueur d’onde.

Le faire « en public », comme Jésus et d’autres mystiques l’ont fait, conduit, généralement, au supplice et à la mort. Avec ou sans « Procès … » préalable. Il n’empêche : « Facts are friendly » ! Vérifiez … et soyez prudents !


 Cordialement

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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