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De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 – Yves Cochet

Yves Cochet

Yves Cochet, ancien ministre de l’environnement, président de l’institut Momentum, a publié dans l’édition du 23 août 2017 de Libération un article  dans lequel il examine l’effondrement mondial imminent et la nécessité d’un projet décroissant (0).

Ce genre de texte ayant, généralement, une fâcheuse tendance à passer très rapidement à la trappe, divertissement & consommation obligent, permettez-moi de vous « aimer suffisamment pour vous inquiéter passablement »¹ en vous le proposant sur ce site, en lien² avec le projet volte-espace.

De la fin d’un monde à la renaissance en 2050

Il y a trente-trois ans naissaient Les Verts, première organisation unifiée de l’écologie politique en France. Jusqu’à aujourd’hui, les représentants de ce parti, puis ceux de son successeur Europe Écologie-Les Verts, ont rempli presque tous les types de mandats aux fonctions électives des institutions républicaines. Pour rien, à peu de choses près.

Sous l’angle écologique de l’état géo-bio-physique de la France – de l’Europe et du monde – avouons que l’état de santé de ces territoires ne cesse de se dégrader par rapport à celui de 1984, comme le montrent à l’envie les rapports successifs du Giec, du PNUE, du Programme géosphère-biosphère et autres publications internationales alarmistes les plus récentes.

Sous l’angle social et démocratique, le constat est du même ordre : creusement des inégalités, accroissement de la xénophobie, raidissement des régimes politiques.

Initialement munis d’une immense générosité intellectuelle et porteurs de la seule alternative nouvelle à la vieille gauche et à la vieille droite, les écologistes politiques ont aujourd’hui presque tout perdu, même leurs sièges. Ils apparaissent périmés, faute d’être présents au réel³. Celui-ci a beaucoup changé depuis trente-trois ans, particulièrement par le passage du point de bascule vers un effondrement global, systémique, inévitable.

Jadis, inspirés par le rapport Meadows ou les écrits de Bernard Charbonneau (4), René Dumont et André Gorz, nous connaissions déjà les principales causes de la dégradation de la vie sur Terre et aurions pu, dès cette époque et à l’échelle internationale, réorienter les politiques publiques vers la soutenabilité. Aujourd’hui, il est trop tard, l’effondrement est imminent.

Bien que la prudence politique invite à rester dans le flou (5), et que la mode intellectuelle soit celle de l’incertitude (6) quant à l’avenir, j’estime au contraire que les trente-trois prochaines années sur Terre sont déjà écrites, grosso modo, et que l’honnêteté est de risquer un calendrier approximatif. La période 2020-2050 sera la plus bouleversante qu’aura jamais vécue l’humanité en si peu de temps. A quelques années près, elle se composera de trois étapes successives : la fin du monde tel que nous le connaissons (2020-2030), l’intervalle de survie (2030-2040), le début d’une renaissance (2040-2050).

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L’effondrement de la première étape est possible dès 2020, probable en 2025, certain vers 2030. Une telle affirmation s’appuie sur de nombreuses publications scientifiques que l’on peut réunir sous la bannière de l’Anthropocène, compris au sens d’une rupture au sein du système-Terre (7), caractérisée par le dépassement irrépressible et irréversible de certains seuils géo-bio-physiques globaux. Ces ruptures sont désormais imparables, le système-Terre se comportant comme un automate qu’aucune force humaine ne peut contrôler.

La croyance générale dans le libéral-productivisme renforce ce pronostic. La prégnance anthropique de cette croyance est si invasive (8) qu’aucun assemblage alternatif de croyances ne parviendra à la remplacer, sauf après l’événement exceptionnel que sera l’effondrement mondial dû au triple crunch énergétique, climatique, alimentaire [page 18/19 du rapport].

La décroissance est notre destin.

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La seconde étape, dans les prochaines années 30, sera la plus pénible au vu de l’abaissement brusque de la population mondiale (épidémies, famines, guerres), de la déplétion des ressources énergétiques et alimentaires, de la perte des infrastructures (y aura-t-il de l’électricité en Île-de-France en 2035 ?) et de la faillite des gouvernements.

Ce sera une période de survie précaire et malheureuse de l’humanité, au cours de laquelle le principal des ressources nécessaires proviendra de certains restes de la civilisation thermo-industrielle, un peu de la même façon que, après 1348 en Europe et pendant des décennies, les survivants de la peste noire purent bénéficier, si l’on peut dire, des ressources non consommées par la moitié de la population qui mourut en cinq ans.

Nous omettrons les descriptions atroces des rapports humains violents consécutifs à la cessation de tout service public et de toute autorité politique, partout dans le monde. Certains groupes de personnes auront eu la possibilité de s’établir près d’une source d’eau et de stocker quelques conserves alimentaires et médicamenteuses pour le moyen terme, en attendant de réapprendre les savoir-faire élémentaires de reconstruction d’une civilisation authentiquement humaine (9).

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Sans doute peut-on espérer que s’ensuive, autour des années 50 de ce siècle, une troisième étape de renaissance au cours de laquelle les groupes humains les plus résilients, désormais privés des reliques matérielles du passé, retrouvent tout à la fois les techniques initiales propres à la sustentation de la vie et de nouvelles formes de gouvernance interne et de politique extérieure susceptibles de garantir une assez longue stabilité structurelle, indispensable à tout processus de civilisation (10).

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Ce type de sentences aussi brèves qu’un slogan peuvent entraîner une sensation de malaise chez le lecteur qui viendrait à se demander si la présente tribune n’est pas l’œuvre d’un psychopathe extrémiste qui se vautre dans la noirceur et le désespoir.

Au contraire, débarrassés d’enjeux de pouvoir et de recherche d’effets, nous ne cessons d’agir pour tenter d’éviter la catastrophe et nous nous estimons trop rationnels pour être fascinés par la perspective de l’effondrement. Nous ne sommes pas pessimistes ou dépressifs, nous examinons les choses le plus froidement possible, nous croyons toujours à la politique. Les extrémistes qui s’ignorent se trouvent plutôt du côté de la pensée dominante – de la religion dominante – basée sur la croyance que l’innovation technologique et un retour de la croissance résoudront les problèmes actuels (11).

Si notre prospective est la plus rationnelle et la plus probable, reste à en convaincre les militants d’EE-LV, les Français et tous nos frères et sœurs en humanité. La dissonance cognitive de nos sociétés empêche que ceci soit possible en temps voulu.

Cependant, les orientations politiques déduites de cette analyse deviennent relativement faciles à décrire : minimiser les souffrances et le nombre de morts pendant les décennies à venir en proposant dès aujourd’hui un projet de décroissance rapide de l’empreinte écologique des pays riches, genre biorégionalisme basse-tech (12), pour la moitié survivante de l’humanité dans les années 2040. Autrement dit, profiter de la disponibilité terminale des énergies puissantes et des métaux d’aujourd’hui pour forger les quelques outils, ustensiles et engins simples de demain (les années 2030), avant que ces énergies et ces métaux ne soient plus accessibles.

Sans surprise, hélas, notre perspective générale ne semble pas encore partagée par la majorité des écologistes qui tiennent leurs Journées d’été européennes à Dunkerque. Ainsi, la plénière finale du samedi 26 août est-elle en partie consacrée au “développement industriel” en Europe. Un élan vers le pire. (13) »

 

Cordialement …

 

0 – Cet homme courageux – d’une compétence et d’une congruence rares pour un homme politique –  va sans doute (continuer à) se faire traiter de « Cassandre« , nom propre fréquent dans la bouche de ceux qui en ignorent généralement la signification … Cassandre a en effet reçu d’Apollon le don de prédire l’avenir mais, comme elle s’est refusée à lui, il décréta que ses prédictions ne seraient jamais crues, même de sa famille … Cassandre dit toujours la vérité à venir et n’est jamais crue … Un autre séducteur (de la famille d’Apollon … ?) a ainsi abusé du terme de « Cassandre » en cette rentrée 2017.

La « vérité » … ? Yves Cochet peut sans doute se tromper sur les délais avancés : l’effondrement est-il « certain en 2030 », dix ans plus tard ou cinq ans plus tôt … ? Allez savoir ! Mais quelle personne informée & consciente osera contester son schéma global : « effondrement – survie – … renaissance » ?

NB : Je me suis permis de fractionner cet article pour en faciliter la lecture et, comme d’habitude, les mots en gras, les liens, les illustrations … relèvent de ma seule responsabilité.

¹ – Une ancienne citation, utilisée il y a fort longtemps par un de mes professeurs d’allemand pour illustrer la différence entre « genug » et « ziemlich » … J’offre un exemplaire du « Procès … » à celui qui me transmettra la référence exacte !

Vous « inquiéter » ou plus exactement vous informer & inquiéter … Tout ce qu’écrit ci-dessus Yves Cochet est connu assez précisément depuis 35/40 ans … Comme l’écrit Jean-Pierre Dupuy, dont la démarche de « catastrophisme éclairé » est reprise par Yves Cochet dans son article : « Nous ne croyons pas ce que nous savons. »

Plus récemment, aussi bien Nicolas Sarkozy qu’Édouard Philippe reconnaissent leur admiration pour « Effondrement«  de Jared Diamond … sans vraiment en tirer les leçons qui s’imposent. Rien ne change, le cap des sociétés humaines ne varie pas d’un seul degré, nous continuons de souquer ferme « vers l’abîme » … Alors que le diagnostic est clairement posé et que d’innombrables solutions alternatives existent et fonctionnent. Une « pulsion de mort » sans doute … mais celle-ci est généralement si mal comprise.

La Vision du Soi selon Douglas Harding est une méthode de Vie qui, comme toute voie spirituelle solide, intègre et dépasse les pulsions de vie & mort. Elle permet à celui qui le veut vraiment de « mourir » à la dimension « je suis humain » du dessin ci-contre pour « renaître » à sa véritable dimension : « Je Suis » et à la plénitude.

N’en croyez pas un traître mot, essayez, vérifiez.

² – Quelques articles de volte-espace explorent ce même champ de la réflexion :

Mes commentaires à ces différents articles font suffisamment le lien avec la Vision pour éviter d’y revenir en détail ici. Je me contenterai d’enfoncer le clou : la Vision du Soi constitue(rait) un outil incroyablement efficace pour limiter les tribulations à venir et construire une civilisation enfin humaine.

³ – L’échec des écologistes (sérieux) provient sans doute plutôt d’un excès de présence au réel, d’une attention excessive pour les véritables richesses : l’eau potable, l’air respirable, la terre arable, l’espace vierge, la santé … si négligées par ceux qui ne pensent pas mais comptent et commercialisent de la « réalité virtuelle ». Je ne parle pas ici des autres, incultes arrivés tardivement sur la scène politique, et qui, selon Daniel Cohn-Bendit, témoignaient de « l’insoutenable légèreté de l’arrivisme ».

La crise, qui selon Arnaud Desjardins et bien d’autres est avant tout une crise spirituelle, ne nous force-t-elle pas à être aussi – enfin ! – beaucoup plus présents à ce Réel qui nous fonde, à ce « Je Suis » central … ? La réponse est dans la question, et la Vision du Soi fait partie de « ce qui sauve » ou, au moins, de ce qui pourrait nous sauver si nous le voulions vraiment.

L’équation qui, sous nos yeux, est en train de se simplifier dramatiquement : effondrement ou Agapé (ἀγάπη) – l’amour inconditionnel et illimité, pourrait bien nécessiter l’apport de la Vision du Soi ! N’en croyez pas un traître mot, essayez, vérifiez.

4 – Cf. aussi La Grande Mue, site dédié à la pensée de Bernard Charbonneau.

5 – Ce n’est pas la « prudence » qui incite les « politiques à rester dans le flou », en tous cas pas la vertu de prudence, la phronesis (φρόνησις), que E. F. Schumacher rappelle à la fin de « Small is beautiful ». C’est juste le souci égoïste de conserver leur place et leurs privilèges le plus longtemps possible. Coluche avait finement décrit leur logique :

« Homme politique c’est pas difficile : cinq ans de droit … et tout le reste de travers. »

Les politiques devraient y réfléchir à deux fois avant de persister dans leur coupable inertie. Je cite un peu plus bas le nom de René Girard, et Jean-Pierre Dupuy évoqué plus haut est un de ses principaux « disciples ». Un aspect central des recherches de Girard concerne « le bouc émissaire », et les politiques en deviendront de parfaits dès que l’effondrement se précisera … Là je tombe dans le contresens, puisque le bouc émissaire de Girard est un innocent alors que les politiques sont coupables …

6 – La « mode intellectuelle » n’a rien à voir avec l’intellect, et que penser de cette fonction si elle cessait de chercher, discuter et formuler des certitudes raisonnables « quant à l’avenir » … ? Le thème développé ci-dessus par Yves Cochet – « effondrement & survie & renaissance » – devrait devenir sans délai le leitmotiv de toute pensée, de toute culture, de toute politique dignes de ce nom. Si nous étions véritablement humains, nous ne devrions parler que de cette forte probabilité afin d’agir pour éviter sa réalisation … Nous en sommes encore très loin.

7 – « Système-Terre » que certains ont dénommé Gaïa :

Penser comme Gaïa … ou être Gaïa ?

La Terre, notre destinée – Sir Crispin Tickell

8 – Ce terme « invasif » est généralement employé pour décrire soit une tumeur maligne, un cancer, soit une invasion, ce qu’est véritablement « la croyance générale dans le libéral-productivisme ». Pourtant ses thuriféraires sont « en marche » (l’étymologie du mot & de l’expression est étrangement & dangereusement similaire …), leur propagande, cet apprentissage de l’ignorance, donne le « la » de ce qu’il faut croire et comment …

Le Dhammapada nous a pourtant mis en garde il y a fort longtemps dès son premier verset :

« Le mental est l’avant coureur des conditions, le mental en est le chef, et les conditions sont façonnées par le mental. Si avec un mental impur, quelqu’un parle ou agit, alors la douleur le suit comme la roue suit le sabot du bœuf. »

9 – A la lecture de ce paragraphe on peut remarquer que la production « imaginaire », livres, films, chansons, etc … s’inspire très largement de cette thématique. Est-ce qu’elle extériorise des craintes pour parvenir à mieux les conjurer, ou est-ce qu’elle anticipe un futur proche pour nous y préparer ? Sans doute les deux …

10 – Étonnant ce terme de « renaissance » ! Et pourtant si judicieusement choisi. L’effondrement à venir, avec son cortège de violences et de souffrances, aurait – sans doute – pu être évité si l’être humain avait réellement pris au sérieux cette belle promesse & réalité de « deuxième naissance », de naissance à notre vraie nature de « Je Suis », d’espace d’accueil illimité et inconditionnel :

« Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau.

Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit.

(Μὴ θαυμάσῃς ὅτι εἶπόν σοι, Δεῖ ὑμᾶς γεννηθῆναι ἄνωθεν.

Τὸ πνεῦμα ὅπου θέλει πνεῖ, καὶ τὴν φωνὴν αὐτοῦ ἀκούεις, ἀλλ’ οὐκ οἶδας πόθεν ἔρχεται καὶ ποῦ ὑπάγει: οὕτως ἐστὶν πᾶς ὁ γεγεννημένος ἐκ τοῦ πνεύματος.)

Évangile de Jean 3, 7-8

Bien évidemment je ne parle pas ici de rabâcher ces paroles de vie sans les comprendre, mais d’incarner véritablement l’objectif – clair, précis et atteignable – qu’elles indiquent. C’est possible, c’est éminemment souhaitable, c’est le seul sens d’une vie humaine véritablement réussie.

Est-ce que « les groupes humains les plus résilients » vont être capables de s’inspirer du logos et de l’incarner ? Rien n’est moins sûr car les troubles favorisent généralement les individus les plus dénués de scrupules et les plus violents.

11 – Il y aurait beaucoup à dire sur la façon dont cet « extrémisme » de la croissance soi disant « économique » nourrit et renforce l’autre … C’est vraiment d’une guerre de religions – certes très dissemblables – qu’il s’agit. « Deux barbaries en miroir », qui viennent conforter la thèse de la « rivalité mimétique » de René Girard

Alors, que faire concrètement ? Jean-Marc Jancovici donne de nombreux conseils avisés dans « A qui s’adresser pour faire “bouger les choses” ? »

Vous avez bien sûr ma bénédiction pour faire suivre cette réflexion à tous ceux qu’il répertorie dans son article … Cela ne me rapportera rien, sauf de me faire traiter aussi de « Cassandre » !

12 – Cf. également LOW TECH MAGAZINE La Revue de Basse Technologie et tous ses prolongements, anglo-saxons notamment.

13 – Conclure sur une note de Cioran risque fort d’aggraver le statut de « Cassandre » d’Yves Cochet, mais au point où il en est déjà, il peut se permettre ce petit plaisir !

« Le progrès est un élan vers le pire. »

NB : comme je suis un indécrottable optimiste, je me permets de compléter cet article par la citation de Bertolt Brecht qui ouvre le chapitre 2 de « Philosophie de la crise écologique » et décrit assez bien notre situation :

« Ils sciaient les branches qui les portaient

Et se faisaient part à grands cris de leur expérience

Sur la manière de scier plus vite, et puis ils tombaient,

Au milieu des craquements, dans le vide, et ceux qui les regardaient

Hochaient la tête tout en sciant et

Continuaient de scier. »

Mais … connaissez-vous la différence entre un pessimiste et un optimiste ? D’après Sylvain Tesson, c’est une blague soviétique de l’époque de Léonid Brejnev :

  • le pessimiste affirme que nous sommes au fond du fond du trou et que les choses ne peuvent pas aller plus mal …
  • l’optimiste vient alors le rassurer par quelques tapes amicales en disant : « Mais si, mais si … » !

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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