Télérama n° 3303 (4 au 10/05/2013) proposait une couverture étonnante :
« Survie de l’humanité – Les philosophes rejoignent les scientifiques« ,
annonçant un article non moins étonnant : « Penser la terre pour penser notre avenir ».
Sur la question vitale posée à l’humanité, cet article d’un magazine grand public constitue certes une avancée notable, mais, à mon sens, très insuffisante. Pourquoi ? Tout simplement parce que … « nous¹ & Gaïa » est² aujourd’hui dans une situation si grave qu’il n’est plus possible de se contenter de demi-mesures telle que : « penser comme Gaïa ».
Les scientifiques nous fournissent depuis des dizaines d’années des tombereaux de faits, chaque jour un peu plus précis et un peu mieux intégrés à l’ensemble des connaissances antérieures ; les philosophes mettent à notre disposition de rigoureux et pertinents raisonnements, toujours mieux ajustés … Et pourtant, quasiment rien ne change concrètement, nous continuons de nous rapprocher dangereusement de seuils critiques, peut-être irréversibles, en continuant de promouvoir les chimères de la croissance, du développement durable, du progrès …
L’information, les idées, la pensée ne suffisent pas et ne suffiront jamais. Un changement effectif et relativement rapide, vu l’urgence, présuppose que chacune et chacun d’entre nous réalise sa véritable identité, son « visage originel » dans la terminologie du zen. Seule la « vision » nette et précise que nous sommes réellement et conjointement le vide (le rien, la conscience, la claire lumière, …) au centre et l’univers (le tout, le cosmos, ….) en périphérie permettra de sauver « nous & Gaïa » d’un effondrement prématuré.
La seule porte sur l’avenir, c’est « être Gaïa ».
Sans cette conscience « youniverselle », travaillée et documentée pendant des décennies par Douglas Harding et rendue parfaitement, aisément et joyeusement accessible au travers de ses expériences d’attention, nous & Gaïa est condamnée. Toutes les sagesses traditionnelles transmettent cette même connaissance depuis belle lurette, mais la Vision du Soi facilite grandement l’accès à ce trésor de la Philosophie éternelle.
Quelle heureuse bonne nouvelle ! Nous n’avons aucun autre choix sensé que vivre enfin cette quintessence de l’expérience humaine. Un atelier de Vision du Soi n’est pas la plus mauvaise manière de commencer !
« Penser comme Gaïa », c’est se limiter volontairement à l’étroite couche « Je suis humain » du dessin ci-dessous … Pas étonnant que cela n’ait pas donné de résultat significatif jusqu’à aujourd’hui. Il est plus que temps d’« être » aussi, bien au-delà de la seule Gaïa, tout le système solaire et l’univers, rien moins que tout en fait.
Quelques liens pour se documenter plus avant sur le sujet :
La conférence de Bruno Latour est accessible sur le site de l’Université d’Edinburgh « Facing Gaïa : a new enquiry into Natural Religion ».
Le site de Bruno Latour, sur lequel je vous recommande notamment :
L’article de Télérama cite également les ouvrages de John Baird Callicott qui sont publiés par les Éditions Wildproject. Cette jeune et talentueuse maison propose aussi une revue de grande qualité accessible en ligne.
Mais n’oubliez pas, c’est « être Gaïa » qui importe … Commencez donc par un atelier ; vous prendrez ensuite le temps de lire, avec beaucoup plus de profit.
¹ – « nous » : regroupe toutes les créatures vivantes, dont les humains
² – « est » : le verbe s’accorde effectivement avec ce vocable singulier, qu’il est rigoureusement impossible de dissocier : nous & Gaïa.
Cordialement