« Êtres et choses ne peuvent se dévoiler que si nous nous ouvrons à eux. Rien ne peut advenir s’il n’y a réciprocité, reconnaissance de notre origine commune, de notre interdépendance. Il faut donc, tout d’abord, écarter tout ce qui nous sépare imaginairement : tout ce que nous croyons savoir, mais aussi nos propres réactions, positives ou négatives, simples reflets de nos besoins ou de nos craintes que nous projetons automatiquement sur eux, telle sur la corde l’image du serpent, et qui nous les dissimulent au point que ce que d’eux nous percevons, c’est leur ombre.
Lorsque enfin, êtres et choses apparaissent nus devant notre regard nu, ils exhibent leur identité. Chaque être, chaque chose se révèle comme unique, irremplaçable, indispensable. La communion s’est dès lors établie, nous voici devenus intimes. Alors, nous savons avec certitude que ce que nous percevons est la réalité même, nous faisons l’amour avec l’univers entier. »
« Le bonheur-du-jour »
Lundi 4 juin
Cordialement
L’accomplissement que propose le premier paragraphe de ce bonheur du jour ne peut pas être le fait du « petit » résident de la zone « je suis humain » de la carte ci-dessous.
Une reconnaissance entière et stable de « notre origine commune, de notre interdépendance » ne peut advenir qu’en étant le « Je Suis » central & la totalité de ce dessin, notre « autoportrait ». Qu’en acceptant, intelligemment & humblement, d’assumer notre véritable identité d’espace d’accueil illimité & inconditionnel. Tout le reste, parfois si abusivement valorisé, ne constitue qu’autant d’identifications diverses.
Jacques Brosse rejoint ici une vieille & intemporelle proposition de la sagesse hindoue :
« Le sage vit un éternel orgasme. »
Si elle vous tente, sachez que la Vision du Soi selon Douglas Harding est à votre entière disposition.