« Un prénom vif et sec comme l’attaque d’une sonate – Glenn. Un nom plus sourd, la vibration maintenue du nom comme dans les profondeurs d’un adagio – Gould. Glenn Gould, … Il joue Bach, et encore Bach, et surtout Bach.
[…] Là où je vais, là où je joue, il n’y a personne – que la musique immaculée.
[…] Au Canada il n’y aura que moi, mon piano et la musique. Dans un premier temps. Dans un second temps il n’y aura plus que la musique seule. La musique sans intermédiaire, sans piano, sans moi, sans rien. […]
Depuis sa mort il vit au Canada. […] Après tout peu importe la date. Elle n’amènerait rien de précis à votre méditation. Elle ne dirait rien de juste. Quand une chose arrive, quand elle arrive vraiment, ce n’est jamais dans le temps qu’elle arrive. La mort, l’amour, la beauté, quand ils surviennent par grâce, par chance, ce n’est jamais dans le temps que cela se passe. Il n’arrive jamais rien dans le temps – que du temps. Il vous suffit de savoir que ce départ a lieu très tôt. Très tôt dans sa vie, la mort. »
« L’homme-joie »
Cordialement
NB : Bach, « joué » par Glenn Gould ou par d’autres interprètes, peut bien sûr vous reconduire Ici au Centre – silence d’accueil de tous les sons, en l’espèce – dans ce Lieu que vous n’avez en réalité jamais quitté puisqu’il s’agit de votre Vraie Nature d’espace d’accueil illimité et inconditionnel.
Mais un atelier de Vision du Soi selon Douglas Harding peut contribuer à forcer un tantinet « la grâce et la chance ». Le jeu en vaut vraiment la chandelle, mais n’en croyez pas un traître mot, essayez, vérifiez !
L’insertion de cette vidéo dans l’article n’est conforme ni à la vie de l’artiste ni au texte de Christian Bobin … Peu importe. Vous pouvez :
- écoutez le son sans regarder l’image,
- regarder l’image sans écouter le son,
- écouter … en regardant,
- regarder … en écoutant,
- … Voir avec tous vos sens en éveil.
Et sa non-conformité a d’ailleurs entraîné son « blocage pour des raisons de droits d’auteur », mais pas seulement … Je ne chercherai donc pas une autre vidéo pour « illustrer » ce billet. Procurez-vous plutôt un enregistrement studio de Glenn Gould et écoutez-le … seul !
Réflexion faite, je vous propose quand même celle-ci :