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If I Didn’t Have Your Love – Leonard Cohen

J’avais envisagé un sinistre « In Memoriam » pour introduire ce billet. Mais … Leonard Cohen n’est pas mort, il fait à jamais partie de la famille des immortels et reste toujours intensément vivant dans les cœurs de ses admirateurs (0).

Profitons de ce billet pour partager ce qu’Hervé Clerc¹ a écrit à propos de la voix de Leonard Cohen … :

« Le mot “ventre”, en japonais, se dit hara (comme dans “hara-kiri”). Les Japonais considèrent qu’il est fondamental, dans la vie, de “se faire un ventre”. Une vie dépourvue de hara ne vaut pas la peine d’être vécue. Ils distinguent des voix qui viennent du ventre, auxquelles on peut faire confiance, et celles qui se forment dans l’air, haut perchées, criardes, stridentes, dont on doit se détourner. La voix de Leonard Cohen, par exemple, vient du ventre, à la différence de celle de Bob Dylan. Elle nous enchante plus que les paroles de ses chansons, ou plutôt si celles-ci nous enchantent, c’est parce qu’elles sont portées par une telle voix². »

« Dieu par la face nord »

(page 138 de l’édition 2016)

If I Didn’t Have Your Love

« If the sun would lose its light
And we lived an endless night
And there was nothing left that you could feel
That’s how it would be
What my life would seem to me
If I didn’t have your love to make it real

If the stars were all unpinned
And a cold and bitter wind
Swallowed up the world without a trace
Ah, well that’s where I would be
What my life would seem to me
If I couldn’t lift the veil and see your face

And if no leaves were on the tree
And no water in the sea
And the break of day had nothing to reveal
That’s how broken I would be
What my life would seem to me
If I didn’t have your love to make it real

If the sun would lose its light
And we lived in an endless night
And there was nothing left that you could feel
If the sea were sand alone
And the flowers made of stone
And no one that you hurt could ever heal

Well that’s how broken I would be
What my life would seem to me
If I didn’t have your love to make it real³

&

« If I didn’t have your love to make it real » … (4)

« Comme la première (ou la dernière) étoile dans le ciel, comme la première (ou la dernière) fleur sur la prairie, voici, au sein de l’album « You want it darker » une sublime chanson d’amour, absolue, intemporelle, parfaitement Cohénienne :

s’agit-il de l’amour d’un homme pour une femme ou d’un humain pour son créateur ?

L’un n’exclut pas l’autre et chacun peut entendre ce qui l’aide. 

Léonard Cohen a toujours mêlé l’érotisme (au sens le plus pur), et la spiritualité quand d’autres se contentent de rapprocher ou d’opposer Eros et Thanatos !

Il va ici plus loin, au-delà du corps et de ses désirs, pour illustrer l’essentialité de l’amour qui éclaire, qui anime, et qui donne un sens à la vie. Sans amour, la vie est sombre et vide. Par l’amour, la vie devient vraie, réelle, perceptible. Cela n’exclut pas, bien sûr, la souffrance. […]

Léonard Cohen le dit si bien : l’amour est la lumière qui révèle les couleurs comme les ombres de la vie. »

 

Cordialement

 

0 – Quelques articles de volte-espace sont accessibles avec l’étiquette Cohen Leonard. Mais, avec un peu plus de temps disponible, il devrait être possible d’écrire au moins un billet par chanson …

¹ – Ce qu’Hervé Clerc a déjà écrit vaut vraiment le plaisir de le lire : « Les choses comme elles sont » et « Dieu par la face nord ». Et voici qu’un troisième livre vient de paraître : « L’Enfer est une fête », Albin Michel –  30 janvier 2019.

Hervé Clerc … une solide valeur sûre !

² – Quelle immense injustice que le Prix Nobel de littérature 2016 n’ait pas été attribué à Leonard Cohen … Quand on déroule la liste depuis Sully Prudhomme en 1901, on se demande un peu comment Bob Dylan a pu intégrer ce club  … ? Les révélations qui ont conduit au scandale médiatique et à la non-attribution du Prix 2017 laissent aussi penser que de le bas-ventre avait pris le pas sur le « ventre » … Ça arrive parfois.

Bah, Leonard Cohen n’a pas vraiment besoin de Prix Nobel : son œuvre est à jamais un puissant « détonateur » de paix, d’amour et de liberté.

³ – Je vous laisse trouver & produire la traduction qui vous convient … Ce qui est accessible sur le wouèbe ne m’a pas vraiment convaincu.

4 – Le site de Polyphrène propose néanmoins d’excellentes approches, et le commentaire qui suit ce renvoi.

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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