“Pour Hervé Clerc, l’ère des religions touche à sa fin. Dieu peut entrer en scène.
Dans «Dieu par la face nord», «Dieu» désigne deux réalités complètement différentes.
Opposant (0) le Dieu moribond des monothéismes au Dieu abyssal des mystiques et des traditions orientales, l’essayiste franco-suisse conduit ses lecteurs jusqu’aux portes de l’ineffable … avec une clarté et une aisance déconcertante. Et si tout devenait limpide ?¹
D’un côté, il y a les religions révélées, avec une Parole, une liturgie, un clergé, des dogmes ou du moins un cadre définissant les relations entre les hommes et leur créateur. De l’autre, des mystiques, poètes, philosophes, le plus souvent marginaux, parfois à moitié fous², qui ont su désigner Dieu dans sa dimension infinie, abyssale. Ce Dieu sans visage, Maître Eckhart le mystique rhénan l’appelait «Gottschaft», ou divinité. Le soufi al-Hallaj, qui fut crucifié à Bagdad pour sacrilège, le nommait «al-Haqq», le réel. Un réel où tout est unité³. Ces notions, hier transmises au creux de l’oreille, sont peut-être en train de trouver un vaste écho dans un Occident assoiffé de sens.
Telle est la trame de Dieu par la face nord, le deuxième essai d’Hervé Clerc. Après une longue carrière de journaliste à l’AFP, ce franco-suisse né à Lausanne a écrit en 2011 un ouvrage remarqué sur le bouddhisme (« Les Choses comme elles sont », Folio).
Son meilleur ami, l’écrivain Emmanuel Carrère, a récemment écrit dans Le Monde: «Dieu est la grande affaire d’Hervé Clerc.» L’auteur du « Royaume » (P.O.L., 2014) en sait quelque chose, puisque les deux compères philosophent ensemble depuis 25 ans lors de randonnées en Valais. Ni croyant, ni athée, Hervé Clerc poursuit une quête d’infini et il a le talent de partager le fruit de ses recherches avec une aisance déconcertante. Que l’on croie ou non à l’absolu, son livre, érudit, clair, souvent drôle, invite à goûter aux subtiles connaissances de l’ailleurs.
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Le Temps : Pouvez-vous présenter ce Dieu qui n’a pas de nom, cette divinité beaucoup plus englobante qui selon vous est appelée à supplanter (4) le Dieu des religions révélées ?
Hervé Clerc : C’est un Dieu dans lequel la dualité s’efface : il n’y a plus de distinction entre celui qui observe et celui qui est observé. C’est un état que les religions orientales appellent «le réel» (5). Et effectivement j’ai le sentiment que notre époque arrive à la fin de cette représentation anthropomorphe, humaine de Dieu. Les églises se vident, les gens semblent prier de moins en moins. En revanche, la méditation (6) est en plein essor.
Le Temps : Au fond, il y aurait un dénominateur commun, une vérité universelle qui relie l’humanité par-delà les religions ?
Hervé Clerc : On peut l’appeler vérité universelle (7), sachant que ce n’est pas une vérité qui est démontrable. Elle s’expérimente. On avance à tâtons et soudain on se trouve happé, comme dans un rapt. Tout à coup, quelque chose se produit et l’on entre dans une autre dimension, qui est le cœur du réel.
Le Temps : Faut-il en déduire que tout est illusion, que le monde dans lequel nous pensons vivre n’existe pas ?
Hervé Clerc : Non, notre vie n’est pas une illusion du point de vue humain. Si je me casse un bras, la douleur que je ressens existe bel et bien, tout comme les joies et les peines vécues au cours de notre vie. Mais selon les Hindous, l’illusion (appelée «Mâyâ») réside dans le caractère impermanent et toujours mouvant de la réalité empirique. On ne peut pas la saisir ou l’arrêter : c’est un peu comme si l’on essayait de prendre de l’eau qui coule. Cette illusion se retrouve dans le mythe de la caverne de Platon.
Le Temps : Vous citez aussi la fable des aveugles et de l’éléphant, qui illustre à quel point ce «réel» est insaisissable dans sa totalité. Pourquoi nous échappe-t-il ainsi ?
Hervé Clerc : Il nous échappe à nous mais il n’a pas échappé à tout le monde (8). Il est au cœur de l’hindouisme, du soufisme et de la mystique occidentale. Comment y parvenir ? Les approches sont diverses. Un mystique chrétien dira que c’est par la prière. Beaucoup de gens pensent que c’est par la méditation ou le yoga que l’on peut parvenir à atteindre cet état de fusion avec l’infini.
Le Temps : C’est dans l’hindouisme et dans l’islam que vous puisez principalement vos sources. Qu’ont-elles en commun, ces deux religions ?
Hervé Clerc : Elles communient par la cime, bien qu’elles soient très différentes dans leurs rites, leur vision du monde et leur perception des choses. Quand un musulman arrive au terme de sa recherche, il atteint le «al-Haqq», mot qui désigne à la fois la vérité et la réalité. Quant à l’hindou, il parvient à la «Satya» : les voilà réunis au sommet puisque ces deux notions désignent rigoureusement la même chose. C’est ce que le philosophe suisse Frithjof Schuon a appelé «l’unité transcendantale des religions» (9).
Le Temps : Vous vous appuyez en majeure partie sur les mystiques ou sur des poètes inspirés qui ont vécu en marge de la religion officielle, voire ont été persécutés par les gardiens du temple. Les religions ont-elles failli, sont-elles dans l’erreur … par nature ?
Hervé Clerc : C’est difficile à dire. Elles durent depuis des millénaires, comment juger ? J’ai l’impression que maintenant, les religions monothéistes arrivent à un état de faillite. En Occident, nous cherchons à tâtons quelque chose d’autre qui pourrait nous correspondre, ce qui entraîne un très grand désarroi. (10)
Le Temps : Alors que l’islam est en pleine crise, traversé par des courants fanatiques, vous avouez une tendresse à son égard …
Hervé Clerc : Il y a de nombreuses années, je ressentais une attirance pour l’islam au point que j’ai failli me convertir. Malgré son dogmatisme, son Dieu très présent et directif, le Coran recèle une influence lumineuse et subtile, qui reste imperceptible si l’on reste en retrait. Comme le dit un ancien hadith, ce livre a un dos et un ventre, et nous autres Occidentaux ne voyons que le dos hostile et rugueux. «Le Coran est capable de se montrer sous n’importe quel jour», disait Rûmî. N’oublions pas cela, surtout aujourd’hui ! (11)
Le Temps : Vous pensez que le Dieu des monothéismes s’estompe au même rythme que grandit cet absolu dont nous parlons. «Le désert croît», écrivez-vous. Et ce serait une bonne nouvelle ?
Hervé Clerc : Pour Nietzsche, dont j’ai repris les mots, ce désert est la désolation, l’absurdité du monde. Moi, je le prends dans un autre sens : cette face désertique de Dieu qui grandit en ce moment dans notre Europe désenchantée me semble porteur d’une félicité inouïe ! Cela dit, entre le Dieu impersonnel et le Dieu des religions, les liens existent. Dans son poème «La Nuit obscure», Saint-Jean de la Croix est conduit par un Dieu humain et amical vers l’abîme de l’éternité. Il est en quelque sorte un intermédiaire. (12)
Le Temps : «La petite parole est verbeuse, la grande parole est éclatante», disait le sage chinois Tchouang-Tseu. Pour atteindre le réel, faut-il être simple et sans malice ? (13)
Hervé Clerc : C’est vrai, la parole éclatante n’est pas pour les petits malins ! Il y en a une dans les Upanishads où un père, surpris de ce que son fils ait si peu appris des choses essentielles pendant ses études brahmaniques, lui fait décortiquer une figue, jusqu’à l’intérieur d’un pépin, où il n’y a plus rien. Il lui dit ensuite au creux de l’oreille : «Tu es cela» («Tat twam asi»). Cela, ce rien infiniment ouvert, c’est la réalité totale, l’unité du réel. (14)
Le Temps : Et «cela» lui apparaît soudainement …
Hervé Clerc : Certains bouddhistes disent qu’on peut l’atteindre «soudain dans un éternuement». Ma nièce Philippa, que je cite dans mon livre, a eu dans sa vie quatre crises de folie qui lui sont tombées dessus comme des gouttes de plomb en fusion. Les approches de la folie peuvent être des percées dans le réel. Platon, dans Phèdre, avait vu ces rapports intimes entre la folie et la sagesse.
Le Temps : Dans votre recherche vous vous revendiquez aussi l’héritage de la pensée critique. Est-elle compatible avec les traditions orientales que vous évoquez tout au long du livre ?
Hervé Clerc : Naturellement ! Je pense que nous pouvons renoncer aux dogmes religieux qui sans doute ont fait du mal à l’Occident, mais en aucun cas à la pensée critique, qui constitue le meilleur de notre héritage. Nous prenons des mots, nous les interrogeons, les décortiquons : c’est une excellente chose. Pour ma part, j’ai abordé l’étude de ces grandes religions de l’Orient sans perdre de vue notre maison commune, la Grèce, ou toutes choses trouvent place et mesure.” (15)
Hervé Clerc, « Dieu par la face nord », Albin Michel
Cordialement
0 – Cet « opposant » semble un peu rapide et excessif, tout comme « moribond » et « abyssal » ; quand il s’agit de dynamiser le chapeau d’un article, même nos amis suisses exagèrent ! A la fin de l’interview, Hervé Clerc souligne plutôt la complémentarité qui peut exister entre les deux faces de « Dieu », la capacité du « dieu de la face sud » d’être un « intermédiaire », un passeur vers l’expérience du mystère de la face nord.
« Moribond », c’est aller un peu vite en besogne. Quand on considère l’épisode Asia Bibi qui vient de mettre le Pakistan en ébullition, il faut bien admettre que certaines conceptions anciennes d’un Dieu tout puissant sont encore, malheureusement, bien présentes.
« Abyssal » … ? Pourquoi placer si loin, si profond, ce « Dieu de la face nord » ? Alors qu’il est aussi là, tout près, « plus proche de l’homme que sa veine jugulaire ». Ce n’est pas vraiment de nature à nous rendre service.
¹ – « Et si tout devenait limpide ? » Mais … tout est d’ores et déjà parfaitement limpide ! Lire Hervé Clerc – entre autres – peut déjà considérablement aider, bien sûr, mais la Vision du Soi selon Douglas Harding peut permettre de Voir clairement Ce que nous sommes – tous, cet espace d’accueil inconditionnel & illimité, et naturellement transparent. Nous ne sommes désormais plus condamnés à ignore « notre essence transparente comme le cristal ».
² – « Le plus souvent marginaux, parfois à moitié fous … » : il ne faut quand même pas exagérer ! Jeter un œil sur un livre un peu sérieux, « L’Encyclopédie des mystiques » dirigée par Marie-Madeleine Davy par exemple, suffit à se rendre compte la place importante tenue par ces « hommes ivres de Dieu » dans les époques antérieures. La conscience de ne disposer que d’une seule vie pour faire son « salut », « sortir du pétrin » comme le dit joliment Hervé Clerc, était certes autrement plus forte qu’aujourd’hui. Ce qui compte désormais c’est, notamment, le pouvoir d’achat, la notoriété, le réseau … avoir une Rolex avant son cinquantième anniversaire ! A l’échelle de de l’histoire de l’humanité, ce sont plutôt les individualistes forcenés & ignorants du 20° siècle qui sont des « marginaux, … à moitié fous » !
³ – « Un réel où tout est unité » : c’est en lisant ce genre d’expression que l’on se convainc qu’il sera à jamais impossible d’y arriver avec des mots ! Autant passer tout de suite aux expériences de Vision du Soi selon Douglas Harding. Mais …, n’en croyez pas un traître mot, essayez, vérifiez !
Quant à « un Occident assoiffé de sens » … je me demande bien où le journaliste le voit ? « Sérotonine » de Michel Houellebecq n’avait pourtant pas encore été édité à 50 millions d’exemplaires …
4 – Pouvez-vous présenter ce Dieu qui n’a pas de nom, cette divinité beaucoup plus englobante qui selon vous est appelée à supplanter le Dieu des religions révélées ?
Encore une question bien embrouillée … Il doit falloir bien du courage et de la compassion à Hervé Clerc pour affronter ces interviews ! Quelques lumières susceptibles de vous éclairer se trouvent là : « Contenant & contenus ».
5 – C’est un Dieu dans lequel la dualité s’efface : il n’y a plus de distinction entre celui qui observe et celui qui est observé. C’est un état que les religions orientales appellent «le réel».
Plus de dualité notamment entre celui qui observe « Dieu » et « Dieu ». Le travail opéré par Marie Balmary sur la parabole des talents explique par le menu qu’au terme de cette « initiation », il n’y a plus ni « maître » ni « serviteurs », seulement des « sujets » à égalité de dignité & de gloire. (Cf. « Abel ou la traversée de l’Eden »).
A cet égard le christianisme demeure, fondamentalement, une religion orientale, puisque le « Royaume » – autre nom possible du « Réel » – c’est d’abord l’unité du Fils et du Père :
« Moi et le Père nous sommes un. »
[Ἐγὼ καὶ ὁ πατὴρ ἕν ἐσμεν.]
Évangile de Jean, 10 30
Mais ne le criez pas trop fort, vous risqueriez la lapidation ou une de ses formes modernes !
6 – Je ne suis pas sûr que cette « méditation » effectivement « en plein essor » constitue une aide vraiment efficace pour se rapprocher du « Dieu de la face nord » et Voir notre identité foncière avec Lui … Il me semble plutôt que – malheureusement – une immense part de ce qui est aujourd’hui proposé sous ce vocable piétine dans la zone périphérique « je suis humain » du dessin ci-dessous :
… sans jamais proposer l’ouverture au « Je Suis » central. Autrement dit, il ne s’agit pas de véritable méditation. Vérifiez !
7 – Il ne me semble pas qu’Hervé Clerc fasse état dans son livre de ce que Aldous Huxley a rassemblé sous l’expression « Philosophie éternelle », et qui existait bien avant lui. C’est quand même dommage, car l’immense chercheur qu’était Huxley a synthétisé une « hypothèse minimale » des plus utiles.
« Expérimenter cette vérité universelle », ce n’est pas seulement lire ou écouter à son propos, même de bons livres ou des « éveillés » reconnus, ce n’est pas non plus zapper des vidéos « spirituelles » comme le wouèbe en propose désormais des milliers. Non, cela a toujours consisté, consiste et consistera toujours, à faire personnellement une expérience de première main permettant de dépasser l’identification illusoire à la personne. Il faut nécessairement « venir » et « voir », comme le relate si bien Jean. « Venir », c’est se « libérer du connu », accepter d’entrer dans une zone de « bienheureuse insécurité ». C’est une aventure, la « Grande » !
Elle n’est assurément pas « démontrable », mais une expérience de Vision du Soi peut néanmoins vous placer précisément en position de Voir de quoi il retourne. Si vous commencez à être lassé d’ « avancer à tâtons », si vous ne craignez pas d’être « happé, comme dans un rapt », alors le temps de la Vision du Soi est peut-être venu …
8 – Ne serait-il pas envisageable que « l’éléphant » échappe en fait à tout ceux qui ne veulent pas le voir ? Même si la (dis)société actuelle met toutes ses forces (considérables) dans la bataille pour que chacun de ses membres demeure dans l’ignorance de sa Réalité, de sa structure corps & âme – Esprit, de son « Visage Originel », il n’en reste pas moins que nous sommes construits comme « Cela », qu’avant génétique & épigénétique nous sommes « lumière née de la Lumière » et que notre « programme » consiste à manifester, réaliser, incarner … « Cela ».
La Vision du Soi selon Douglas Harding va peut-être bien sonner le glas de la (dis)société actuelle … qui sait ?
9 – Le titre de l’ouvrage de Frithjof Schuon est «L’unité transcendante des religions».
« Vérité et réalité ». M’est-il permis de rajouter encore deux (gros !) mots ? « Liberté » …
« … et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
[καὶ γνώσεσθε τὴν ἀλήθειαν, καὶ ἡ ἀλήθεια ἐλευθερώσει ὑμᾶς.]
Évangile de Jean, 8.32
… et aussi, en cette période trouble du début de l’année 2019 : « Fraternité ».
Les lois sont certes nécessaires à ces … objectifs, conditions de notre survie commune, mais nous n’y arriverons pas rien qu’avec des lois.
10 – J’espère que vous appréciez comme moi la délicatesse de la réponse d’Hervé Clerc.
C. G. Jung avait une superbe formule, dont je ne suis pas parvenu à retrouver la référence :
« L’Église est la gardienne de trésors qu’elle ne comprend plus. »
La Vision du Soi selon Douglas Harding ne pourrait-elle pas constituer ce « quelque chose d’autre qui pourrait nous correspondre », histoire de ne pas persévérer trop longtemps dans ce « très grand désarroi », individuel & collectif … ? Loin d’abolir le message des « religions monothéistes », elle permet(trait) de l’accomplir … Essayez, vérifiez !
11 – Ne serait-ce pas dans cette direction qu’il conviendrait de chercher – d’abord – la solution à l’islamisme radical ? La lumière du soufisme constitue sans nul doute le premier remède aux obscurités du salafisme & wahhabisme.
Pour ceux que le Coran intéresse, sachez qu’André Chouraqui en propose une traduction.
12 – Cette conception positive du « désert » rejoint celle évoquée par Marie-Madeleine Davy dans « Le Désert Intérieur » (Albin Michel, Spiritualités Vivantes n° 48), et, plus largement, toute la tradition de l’apophatisme.
Nous sommes ici au plus loin des combines des « incendiaires » qui surfent sur la mode du désert extérieur.
J’avoue partager cette notion d’ « intermédiaire« . J’ai essayé de l’illustrer avec l’aide … du Chat : « Qui a créé qui … ? »
13 – Ch’an & zen prolongent Tchouang-Tseu avec la notion d’être « sans affaires ». Et la « Vision » qui prolonge Ch’an & zen s’aligne dans le droit fil de cette « simplicité sans malice ». Il existe des propositions beaucoup plus complexes qui marchent nettement moins bien, mais c’est plus cher !
14 – Le père en question, Uddalaka, propose à son fils Shvetaketu de faire une expérience qui lui permette de Voir de quoi il retourne. De la Vision du Soi avant l’heure, rien d’autre … ! Le fils pourra ensuite aller vérifier dans les textes si « les experts ont bien pigé le truc » ! Vous pouvez bien évidemment placer ce « Tu es cela & Tat twam asi » à la place de « Je Suis » au centre du dessin ci-dessus.
15 – A la fin de ce (trop) long article, je vous propose de regarder très attentivement le dessin ci-dessus, d’incarner notre « autoportrait ». « Toutes choses » n’y « trouvent-elles » pas « place et mesure » ?
Comme l’a écrit Douglas Harding à la fin de l’un de ses ouvrages :
« Il ne faut rien croire de tout ceci, il faut le tester dans la vie quotidienne. Je vous ai dit ce qui se passe là où je suis. En est-il de même là où vous êtes ? »