Catégories
1 - Pratique de la Vision du Soi Fondamentaux Vision du Soi

Ceux qui arriveront à vaincre … – René Guénon

« Ceux qui arriveront à vaincre tous ces obstacles, et à triompher de l’hostilité d’un milieu opposé à toute spiritualité, seront sans doute peu nombreux ; mais, encore une fois, ce n’est pas le nombre qui importe, car nous sommes ici dans un domaine dont les lois sont tout autre que celles de la matière. Il n’y a donc pas lieu de désespérer ; et, n’y eût-il même aucun espoir d’aboutir à un résultat sensible avant que le monde moderne ne sombre dans quelque catastrophe, ce ne serait pas encore une raison valable pour ne pas entreprendre une œuvre dont la portée réelle s’étend bien au-delà de l’époque actuelle. Ceux qui seraient tentés de céder au découragement doivent penser que rien de ce qui est accompli dans cet ordre ne peut jamais être perdu, que le désordre, l’erreur et l’obscurité ne peuvent l’emporter qu’en apparence et d’une façon toute momentanée, que tous les déséquilibres partiels et transitoires doivent nécessairement concourir au grand équilibre total, et que rien ne saurait prévaloir finalement contre la puissance de la vérité ; leur devise doit être celle qu’avaient adoptée autrefois certaines organisations initiatiques de l’Occident : Vincit omnia Veritas. »

René Guénon

« La crise du monde moderne » (0)

Ultime paragraphe du dernier chapitre : « Quelques conclusions ».

&

En complément – nécessaire, évident … – de ce beau texte, une non moins belle chanson : « We shall overcome ». Un grand classique, toujours autant d’actualité :

Une partie du même, en situation lors de la marche sur Washington en 1963. Aux États-Unis à cette époque des gens recevaient une balle pour beaucoup moins que cela …

La version de Prague 2009 avec Vaclav Havel sur scène est également superbe. (Cf. « Le fragile vernis de la civilisation ».)

Et pour vérifier que le courage de chanter la vérité et le talent conservent, celle de la Maison Blanche 2010 n’est pas mal non plus.

En fait je crois que vous aurez bien du mal à trouver une mauvaise version par Joan Baez¹ de ce magnifique & prémonitoire et si réaliste chant.

We shall overcome
We shall overcome
We shall overcome, someday
Oh, deep in my heart²
I know that I do believe
We shall overcome, someday

We shall be alright
We shall be alright
We shall be alright, someday
Oh, deep in my heart
I know that I do believe
We shall overcome, someday

We shall live in peace
We shall live in peace
We shall live in peace, someday
Oh, deep in my heart
I know that I do believe
We shall overcome, someday

We are not afraid (oh Lord)³
We are not afraid (oh Lord)
We are not afraid, today
Oh, deep in my heart
I know that I do believe
We shall overcome, someday

We shall overcome (oh Lord)
We shall overcome (oh Lord)
We shall overcome, someday
Oh, deep in my heart
I know that I do believe
We shall overcome, someday

 

Cordialement

 

0 – « La crise du monde moderne »

Il y aurait bien évidemment beaucoup à dire sur la conclusion de ce texte important. Mais cela risquerait de diluer sa puissance ; laissons-la plutôt nous travailler en profondeur.

¹ – Je parie que vous ne saviez pas que Joan Baez avait reçu en 1975 le prix décerné par le Thomas Merton Center for Peace and Social Justice de Pittsburgh, aux États-Unis. Moi non plus … jusqu’il y a peu !

Ce n’est que justice : Joan Baez n’a effectivement pas succombé à « la plus grande tentation humaine »

² – « deep in my heart » … La Vision du Soi selon Douglas Harding préciserait ainsi : dans le « Je Suis » central, là où je coïncide silencieusement avec ma véritable nature, mon « autoportrait ». Là – simplement, concrètement, joyeusement – nous avons, tous, déjà triomphé, là nous sommes en paix, là nous sommes la Paix … Essayez, vérifiez !

³ – Le « Lord » a parfois tendance à disparaître au fil du temps ou du contexte, avec « le progrès qui fait rage » … Peu importe, car selon cet adage que Carl Gustav Jung aimait à mettre en valeur :

« Vocatus atque non vocatus, deus aderit »

« Appelé ou non appelé, dieu sera présent »

 

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.