J’espère que Noël n’est en rien pour vous une répétition. Noël est aux antipodes de la récurrente pandémie de « fièvre acheteuse ». Noël est, toujours, un commencement, un incipit, un principe, une Genèse, un « En-tête », … Quelque (non)chose de simple, calme, dépouillé, totalement délié & déliant de l’idolâtrie de la consommation … et d’inexorable, de puissant au-delà de toute mesure.
Rien de plus erroné que de faire de Noël une histoire doucereuse, gentillette, mièvre, …
Noël est une percée décisive, une avancée majeure dans l’histoire des hommes. (Si les Évangiles ne vous en convainquent pas, regardez donc un peu du coté de René Girard. Si ce dernier vous intimide, passez par l’intermédiaire de Jean-Claude Guillebaud.)
Dans l’aire d’un Occident qui s’est beaucoup agité et répandu, c’est-à-dire désormais quasiment partout, Noël a toujours un commencement – une genèse – à nous proposer, ou alors Noël n’est pas Noël.
Ce que j’écris là n’est pas vraiment nouveau, rappelons-nous ce constat essentiel d’Angélus Silésius :
« C’est en toi que Christ doit naître. Serait-il né mille fois à Bethléem, S’il ne naît pas en toi tu restes perdu à jamais. »
Le Pèlerin Chérubinique, I-61
[In dir muß Gott geboren werden. Wird Christus tausendmal zu Bethlehem geboren, Und nicht in dir, du bleibst noch ewiglich verloren.]
Noël est une histoire de « feu ».
Joyeux Noël !
Cordialement
NB : extrait du billet « Soyons cette primordiale tendresse … »