Dans « Dessine-moi un atelier de Vision du Soi », il était déjà question d’audace, de cette audace à laquelle Douglas Harding exhortait souvent les participants à ses ateliers. Le texte ci-dessous vient en quelque sorte compléter cet article :
« Tant que nous ne nous engageons pas, le doute règne, la possibilité de se rétracter demeure et l’inefficacité prévaut toujours¹.
En ce qui concerne tous les actes d’initiatives et de créativité, il est une vérité élémentaire dont l’ignorance a des incidences innombrables et fait avorter des projets splendides.
Dès le moment où l’on s’engage pleinement, la providence² se met également en marche. Pour nous aider, se mettent en œuvre toutes sortes de choses qui sinon n’auraient jamais eu lieu.
Tout un enchaînement d’événements, de situations et de décisions crée en notre faveur toutes sortes d’incidents imprévus, des rencontres et des aides matérielles que nous n’aurions jamais rêvé de rencontrer sur notre chemin…
Tout ce que vous avez toujours voulu faire ou rêvé de faire, entreprenez-le.
L’audace³ renferme en soi génie, pouvoir et magie. »
NB : ce texte est généralement attribué à Johann Wolfgang Goethe dans son intégralité. En réalité la majeure partie du texte a été écrite par William Hutchison Murray, un alpiniste et écrivain écossais (18 mars 1913 – 19 mars 1996). Seul les deux dernières phrases & vers proviennent du « Faust » de Goethe.
&
« One of the greatest quotes in a mountaineering book comes from Murray’s “Scottish Himalayan Expedition”. A quotation by Murray is widely misattributed to Johann Wolfgang von Goethe. The following passage occurs near the beginning of Murray’s book (1951) :
« … but when I said that nothing had been done I erred in one important matter. We had definitely committed ourselves and were halfway out of our ruts. We had put down our passage money booked a sailing to Bombay. This may sound too simple, but is great in consequence.
Until one is committed, there is hesitancy, the chance to draw back, always ineffectiveness. Concerning all acts of initiative (and creation), there is one elementary truth the ignorance of which kills countless ideas and splendid plans : that the moment one definitely commits oneself, then providence moves too.
A whole stream of events issues from the decision, raising in one’s favor all manner of unforeseen incidents, meetings and material assistance, which no man could have dreamt would have come his way. I learned a deep respect for one of Goethe’s couplets :
Whatever you can do or dream you can, begin it.
Boldness has genius, power and magic in it ! »
The “Goethe couplet” referred to here is from an extremely loose translation of Faust lines 214-30 (written in 1832) made by John Anster. »
Cordialement
¹ – Cette remarque vaut dans à peu près tous les domaines, mais c’est surtout une excellente manière de conclure un atelier de Vision du Soi. Engagez-vous … dans la vérification quotidienne de l’efficacité des simples et géniales expériences mises au point par Douglas Harding ! Engagez vous … dans la transformation de ces expériences en un exercice permanent, l’exercice de l’Un ! Engagez-vous dans la reconquête de votre vraie nature !
Vous avez eu la chance exceptionnelle de participer à un atelier, ce qui équivaut, dans ce vaste bazar qu’est l’offre « spirituelle » contemporaine, à trouver une aiguille dans une botte de foin ! Ne gâchez pas cette chance … engagez-vous pour de bon, à fond !
² – La racine latine de la « providence », providere, indique qu’il s’agit en quelque sorte d’une « pré-voyance », elle renvoie au verbe « voir ». La providence n’est pas nécessairement et exclusivement « divine » : il peut aussi s’agir, plus simplement, d’aligner la vision de notre « petite » troisième personne sur celle du « Grand », du « Je Suis », de l’ultime et mystérieux « contenant » …
Une fois cet alignement réalisé, il y a de fortes chances que ce dont nous avons réellement besoin nous advienne … Mais ce ne sera pas nécessairement ce dont nous avons envie ou dont nous rêvons !
L’évidence précède et suscite la providence … !
³ – Cette « boldness », audace, me fait bien sûr penser à cette exhortation de Svami Prajnanpad :
« Be bold ! »
Audace qu’Arnaud Desjardins a repris dans le titre d’un de ses livres, « L’audace de vivre » et à laquelle il exhortait pareillement ses auditeurs.
« Une certaine audace s’avère nécessaire dans l’existence. “Be bold”, nous répétait Swâmiji. Vous ne pouvez pas menez une vie de petits-bourgeois timorés. Le chercheur de vérité a été traditionnellement comparé à un héros intrépide qui s’aventure hors des sentiers battus, un chevalier affrontant des monstres et des dragons. … Je ne parle pas d’une folle imprudence comme un garçon de dix-huit ans est capable d’en commettre et de payer ensuite très cher. Je parle d’une audace qui vient de la profondeur, qui répond à ce sentiment que l’on exprimait autrefois par “Dieu le veut”. … Prenez des risques, cherchez, cherchez encore, cherchez partout, cherchez de toutes les manières, ne laissez échapper aucune occasion, aucune possibilité que le destin vous donne, et ne soyez pas chiches, mesquins en essayant de discuter le prix. »
(Fin du chapitre 6, « L’approche positive »)
Le prix ? Non seulement les yeux de la tête, mais la tête toute entière. Essayez, vérifiez !
2 réponses sur « L’audace renferme en soi génie, pouvoir et magie »
Merci 🙂
Bonjour,
Merci de votre intérêt pour volte-espace.
« Merci » … De rien. « Thank yourself » (Swâmi Prajnânpad).
A la rigueur, ayez l’audace de faire circuler ce beau passage.
Cordialement
Jean Marc