En préparant une bonne soupe de tomates aux lentilles – à moins que ce ne soit l’inverse ! -, j’attrape aujourd’hui au passage le dernier épisode de LSD, La Série Documentaire, consacrée à « La vieillesse, ce joyeux naufrage » …
Et ma mémoire – pas encore totalement défaillante – de jeune « sexygénaire » me rappelle qu’elle conserve toujours la magnifique introduction de Xavier Mauduit à une des séries du « Cours de l’histoire » qui se proposait d’explorer « les représentations de la vieillesse qui cohabitent au XXème siècle, … ce qu’elles disent de l’évolution de nos sociétés … la palette des imaginaires de la vieillesse. »
« Quel effronté a osé déclarer :
« La vieillesse est un naufrage » ?
C’est un manque de respect pour les anciens, pour le troisième âge, pour les seniors, pour ceux qui pendant longtemps furent simplement appelés « les vieux ». Cet effronté est le général De Gaulle qui l’a écrit dans ses « Mémoires de guerre », mais à destination d’un vieux très particulier, le maréchal Pétain :
« La vieillesse est un naufrage. Pour que rien ne nous fût épargné, la vieillesse du maréchal Pétain allait s’identifier avec le naufrage de la France ».
En 1940, le général de Gaulle, 50 ans, était un gamin face au maréchal Pétain, 84 ans. De Gaulle s’est inspiré d’un autre effronté : Chateaubriand qui, au 19e siècle, avait précisé cette affirmation :
« La vieillesse est un naufrage, les vieux sont des épaves ».
Faut-il être d’accord avec Chateaubriand ?
Quel plaisir, lors des mariages ou des fêtes de famille, de m’asseoir à côté d’un vieux, d’une vieille, pour l’interroger et l’écouter raconter. Cependant, il faut donner raison à Chateaubriand : les vieux sont des épaves car la découverte d’une épave provoque toujours l’excitation puisqu’elle contient de fabuleux trésors !«
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Voici le lien vers cette série : « Vieillir, mais comment ? Une histoire sociale de la vieillesse ». Malgré la présence dans la bibliographie de « La Mort d’Ivan Ilitch » de Tolstoï, et, peut-être – parce que je ne l’ai pas encore lu -, de « Quand monte le flot sombre » de Margaret Drabble, il me semble qu’il n’y a là quasiment aucune ouverture sur la dimension spirituelle. Et, même si c’est conforme à « la fermeture à l’esprit » de France Culture, c’est cependant fichtrement dommage !
Un billet de volte-espace, « La vieillesse », évoque une toute autre possibilité :
« Moi j’ai une confiance immense dans le vieillissement, parce que je dois à cette acceptation de vieillir une ouverture qui est insoupçonnable quand on n’a pas l’audace d’y rentrer. »
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Cette série donne notamment l’occasion à Francis Carrier de déclarer :
« J’aimerais beaucoup vivre très vieux. Je préférerais vivre vieux et gagas, mourir vieux en ayant perdu la tête. C’est quelque chose que j’aimerais assez parce que j’ai l’impression que ça me délivrerait un peu de l’angoisse de la mort »
Mais pourquoi ne pas « perdre la tête » sans attendre grâce à la Vision du Soi selon Douglas Harding, également connue sous le nom de « Vision Sans Tête » ?
Pourquoi ne pas « se délivrer … de l’angoisse de la mort », non pas « un peu » mais intégralement, grâce aux ressources que Douglas nous offre si généreusement pour répondre – simplement, concrètement, joyeusement – à la question « La mort, où est-elle ? »
Comme cette « boutade » de Woody Allen :
« Tant que l’homme sera mortel, il ne sera jamais véritablement détendu. »
… nous concerne tous, pourquoi mon humble, mais solide, proposition de « Vieillir & ne pas vieillir en pleine conscience » ne recueille-t-elle quasiment aucun succès alors que d’innombrables produits ciblés « troisième âge » ne désemplissent pas ? Mystère, business as usual, puissance de la religion du divertissement et défaut de « réclame » conjugués !
Il y a pourtant déjà bien longtemps que la seule « solution » est clairement connue :
« Jésus disait : Quand “cela” sera engendré en vous, cela vous sauvera. Si vous n’avez pas “cela”, l’absence de “cela” vous tuera. »
« L’homme intérieur ne se situe ni dans le temps ni dans l’espace, mais purement et simplement dans l’éternité. »
Et si d’aventure cette référence judéo-chrétienne ne vous convenait pas, trouvez-en une autre ; il n’en manque pas dans d’autres traditions spirituelles, et toutes convergent.
Cordialement
NB : Un « fabuleux trésor » découvert à l’occasion de cette série d’émissions :