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1 - Pratique de la Vision du Soi Fondamentaux Vision du Soi

Pourquoi appliquer la Vision du Soi aux six autres champs du projet Volte & Espace ?

Pourquoi … effectivement, puisque l’atelier central, classique, se suffit presque entièrement à lui-même, et puisque cette « Vraie Nature » qu’il permet de voir parfaitement est bien évidemment transposable ensuite dans TOUS les autres secteurs de la vie … ?

Arnaud Desjardins a écrit, fort justement, que la valeur d’une voie se reconnaît au fait qu’elle « marche », qu’elle s’applique avec efficacité dans tous les domaines de la vie : professionnelle, familiale, sentimentale, sexuelle, …  sans exception aucune. C’est le cas de la Vision du Soi mise au point par Douglas Harding¹.

Le « hic », c’est que pour le constater et s’en réjouir à chaque instant, il faut nécessairement s’engager dans cette voie de connaissance de soi & du Soi, de dévoilement de cette Vraie Nature. Et il faut bien constater que les personnes taraudées par la question « Qui & Que suis-je ? » ne courent pas les rues …

Est-ce qu’il en était autrement à d’autres époques, moins engluées que notre modernité déboussolée dans la religion du divertissement ? Ce n’est pas vraiment sûr … comme Montaigne et Pascal le confirment :

« Le but de notre carrière, c’est la mort, c’est l’objet nécessaire de notre visée ; si elle nous effraie, comment est-il possible d’aller un pas en avant sans fièvre ?

Le remède du vulgaire, c’est de n’y penser pas. Mais de quelle brutale stupidité lui peut venir un si grossier aveuglement ? »

Montaigne, Essais I 20²

« Nonobstant ces misères, il veut être heureux, et ne veut être qu’heureux, et ne peut ne vouloir pas l’être. Mais comment s’y prendra-t-il ? Il faudrait, pour bien faire, qu’il se rendit immortel. Mais ne le pouvant, il s’est avisé de s’empêcher d’y penser.

Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser. »

Blaise Pascal, Pensées³  S(ellier) 166

« La seule chose qui nous console de nos misères est le divertissement, et cependant c’est la plus grande de nos misères. Car c’est cela qui nous empêche principalement de songer à nous, et qui nous fait perdre insensiblement. Sans cela, nous serions dans l’ennui, et cet ennui nous pousserait à chercher un moyen plus solide d’en sortir. Mais le divertissement nous amuse, et nous fait arriver insensiblement à la mort. »

 Blaise Pascal, Pensées, S(ellier) 33

Pour les lecteurs peu familiers de Pascal, que les médias mettent rarement à l’honneur, le divertissement ce n’est pas seulement l’amusement, mais tout ce qui est susceptible de détourner notre regard de notre vraie nature  … c’est à dire énormément d’activités. Et le progrès qui fait rage en rajoute chaque jour de nouvelles !

Ce que je propose donc, en toute duplicité, c’est d’amener le plus large public possible à se poser la question « Qui & Que suis-je ? » par des voies détournées, en s’interrogeant sur ces questions quasi-incontournables que sont le stress, le vieillissement, la transformation personnelle & sociale, le corps. Ces quatre champs sont susceptibles d’élargir considérablement le public potentiel pour découvrir la Vision du Soi, puisque je ne vois plus personne qui ne soit pas peu ou prou concerné !

Et pour le plaisir de cultiver deux centres d’intérêt plus personnels et néanmoins complémentaires de tout ce qui précède, j’ai rajouté l’évangile de Thomas et l’actualité des valeurs monastiques.

Qui donc pourrait désormais échapper à la Vision du Soi ?

 

Cordialement

 

¹ – Mais pour en être certain, pas d’autre choix qu’avoir l’audace de participer à un atelier. Comme disent nos amis anglais, « The proof of the pudding is in the eating » : « la preuve du pudding, c’est de le manger » !

² – « Cette anthologie aura atteint son but si, après qu’ils l’auront lue, quelques lecteurs, séduits par la justesse et la modernité du discours, osent entreprendre la lecture complète des Essais. »

NB : pour information, je dois à Marie Balmary la découverte de ce travail de Claude Pinganaud. Elle l’évoque dans « Le moine et la psychanalyste ».

³ – Je n’ai pas vraiment d’édition particulière à vous proposer, mais voici le lien vers la remarquable édition électronique des Pensées, un autre vers le texte en pdf (classement différent).

 

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Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 62 ans, marié, deux fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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