Cet ouvrage paru aux Éditions du relié en 2003 propose quatre chapitres :
- « Transmettre l’essentiel », par Arnaud Desjardins
- « Le soufisme : la transmission initiatique », par Cheikh Bentounès
- « La transmission spirituelle dans le Judaïsme », par Philippe Haddad
- « La sagesse sans contenu », par Peter Fenner
Et chacun vous apportera beaucoup, en fonction de votre sensibilité et de votre réceptivité. (Ils me donneront d’ailleurs certainement l’occasion de quelques articles supplémentaires sur ce site.)
Mais la « grande » introduction d’Yvan Amar : « La transmission de conscience » en constitue la quintessence.
Quelques morceaux choisis dans ces dix pages, mais, bien sûr, tout est à lire* :
- « Dans le cadre de la transmission de conscience, le paradoxe est qu’il faut transmettre à quelqu’un un état d’être qui se trouve déjà en lui : il suffit d’éveiller cela. On ne doit rien donner, l’autre n’a rien à recevoir, mais pourtant il se passe quelque chose. »
- « La vraie transmission spirituelle ne peut être fixée dans des catégories capitalisées, ni soumise à la loi de la gratification personnelle. »
- « Si je veux prétendre donner à quelqu’un, je dois donc transmettre, en plus du reste, de l’immortalité. Je rentre dans la relation véritable, authentique, avec un être quand je lui donne autre chose que de la mort en boite, afin de ne pas perpétuer le processus ordinaire. Transmettre de l’ouverture de conscience, c’est transmettre un esprit immortel. »
- « La transmission, c’est un paradoxe, car ce qui mérite d’être transmis, c’est justement ce qui ne peut jamais l’être. … En clair, je ne peux pas vous transmettre quelque chose que vous êtes déjà. Donc, le paradoxe de la vraie transmission, c’est de ne pas transmettre quelque chose. »
- « L’instructeur voit que celui à qui il s’adresse est le même que lui. Il ne fait que confirmer l’autre dans ce qu’il est et ne lui donne rien. C’est ce qui fait la force de sa transmission. »
- « Dans la tradition, un transmetteur ne fait pas des récepteurs mais des transmetteurs. Là encore, il y a la qualité de la liberté. »
Il va de soi que ces paroles entrent en profonde résonance avec ce qui se passe dans un atelier de Vision du Soi selon Douglas Harding. Mais, encore une fois, il n’y a qu’une seule façon de le vérifier : essayer !
Cordialement
* Lisez tous les autres livres d’Yvan aussi ! J’apprécie tout particulièrement « Les nourritures silencieuses » auxquelles est consacré un billet de ce site.