« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots. »
Martin Luther King Jr. – 15 janvier 1929 & 4 avril 1968
Cette célèbre citation, désormais applicable à l’ensemble du monde, n’a jamais été autant d’actualité depuis qu’elle a été prononcée le 22 mars 1964 lors du discours de St-Louis dans le Missouri :
« We must learn to live together as brothers or perish together as fools. »
C’est depuis le début des temps que nous sommes en réalité placés au cœur d’une seule équation très simple : le choix entre la vie et la mort, la paix et la guerre, la civilisation et l’effondrement, équation dont l’unique solution est la fraternité.
Saurons-nous la résoudre à temps ? Saurons-nous trouver le chemin de la fraternité ?
J’écris sur volte – espace et j’anime des ateliers parce que je suis persuadé que désormais, en plus de tous ces textes parlant de paix et de fraternité, des plus traditionnels à Marie Balmary en passant par Henry David Thoreau¹, Etty Hillesum, Martin Luther King et bien d’autres, nous avons à disposition une méthode de paix – simple, concrète, joyeuse, efficace – avec la Vision du Soi selon Douglas Harding.
« Simple » ne signifie pas facile, mais les précieux outils de Douglas ont définitivement sorti l’humanité d’une relative impuissance, d’une possibilité réservée à une élite trop restreinte pour exercer une influence significative. Il suffit maintenant de le vouloir vraiment … et d’avoir l’audace de participer à un atelier, sans trop attendre. Une autre posture est possible et le savoir change beaucoup de choses, peut-être bien tout …
Même si l’heure n’est guère à l’optimisme, gardons en mémoire cette autre phrase de ce pasteur baptiste et expert en humanité, et n’hésitons pas à la partager avec nos frères :
« Je crois que la vérité désarmée et l’amour inconditionnel auront le mot de la fin en réalité. C’est pourquoi le bien, même temporairement vaincu, est plus fort que le mal triomphant. »
&
Quelques citations complémentaires, dont tout un chacun pourrait & devrait un peu plus s’inspirer :
« Souvent, les hommes se haïssent les uns les autres parce qu’ils ont peur les uns des autres ; ils ont peur parce qu’ils ne se connaissent pas ; ils ne se connaissent pas parce qu’ils ne peuvent pas communiquer ; ils ne peuvent pas communiquer parce qu’ils sont séparés. »
« Stride toward freedom; the Montgomery story », 1958
La Vision du Soi selon Douglas Harding permet de voir – simplement, concrètement, joyeusement – que nous ne sommes en réalité pas séparés, que nous sommes au contraire parfaitement unis dans et par cet espace d’accueil que nous sommes l’un pour l’autre. C’est un premier pas essentiel pour rétablir la communication, effacer la peur, désamorcer la violence.
« L’ultime faiblesse de la violence est que c’est une spirale descendante, engendrant la chose même qu’elle cherche à détruire. Au lieu d’affaiblir le mal, elle le multiplie. En utilisant la violence, vous pouvez tuer le menteur, mais vous ne pouvez pas tuer le mensonge, ni rétablir la vérité. En utilisant la violence, vous pouvez assassiner le haineux, mais vous ne pouvez pas tuer la haine. En fait, la violence fait simplement grandir la haine. Et cela continue … Rendre la haine pour la haine multiplie la haine, ajoutant une obscurité plus profonde à une nuit sans étoiles. L’obscurité ne peut pas chasser l’obscurité : seule la lumière peut faire cela. La haine ne peut pas chasser la haine : seul l’amour peut faire cela. »
Alors pourquoi ne pas passer aux travaux pratiques proposés par la Vision du Soi selon Douglas Harding ? La « Claire lumière du vide » vous attend au bout de ce court voyage de là-bas en périphérie à Ici au Centre … vous êtes en réalité ce vide, cet espace d’accueil, ce terrain solide du Voir sur lequel l’amour peut se construire.
« Les hommes, depuis des années maintenant, ont parlé de la guerre et de la paix. Mais maintenant, ils ne peuvent plus juste en parler. Ce n’est plus un choix entre la violence et la non-violence dans ce monde ; c’est un choix entre la non-violence et la non-existence. »
C’est clair, il y a urgence. Mais elle doit d’autant moins nous sidérer que la Vision du Soi existe et n’attend plus que nous nous emparions d’elle sérieusement et en masse.
« Maintenant la grande tentation et la grande tragédie de la vie est que nous autorisons si souvent l’extérieur de nos vies à absorber l’intérieur de nos vies. La grande tragédie de la vie est que nous autorisons trop souvent les moyens par lesquels nous vivons à nous éloigner de la fin pour laquelle nous vivons. […] Quel est l’intérêt pour un homme de gagner le monde entier de moyens — avions, télévisions, éclairage électrique — s’il perd la fin : l’âme² ? »
« Cette demande d’une communauté mondiale qui élève les problèmes de voisinage au-delà de la tribu, la race, la classe et la nation est en réalité un appel pour un amour universel et inconditionnel de l’humanité tout entière. Ce concept souvent incompris, souvent mal interprété, si rapidement éludé par les Nietzsche du monde comme une force faible et lâche, est maintenant devenue une nécessité absolue pour la survie de l’homme. Quand je parle d’amour je ne parle pas d’une espèce de réponse sentimentale et faible. Je ne parle pas d’une force qui est juste un non-sens sentimental. Je parle d’une force que toutes les grandes religions du monde ont vu comme le principe unifiant suprême de la vie. L’amour est la clef qui ouvre la porte qui mène à la réalité ultime. »³
« Le pouvoir sans amour est dangereux et abusif, l’amour sans pouvoir est sentimental et anémique. Le pouvoir à son meilleur est l’amour implémentant la demande de justice, et la justice à son meilleur est le pouvoir corrigeant tout ce qui fait obstacle à l’amour. »
« C’est cette collusion entre un pouvoir immoral et une moralité impuissante qui constitue la crise majeure de notre temps »
&
Le Martin Luther King Day (jour de Martin Luther King) est un jour férié, aux États-Unis, marquant la date anniversaire de la naissance de Martin Luther King. Il est fêté chaque année le troisième lundi du mois de janvier, autour du 15 janvier, date de l’anniversaire du révérend. Le 19 janvier en 2015.
Cordialement
¹ – Martin Luther King a découvert « La désobéissance civile » de Henry David Thoreau en 1944 alors qu’il était à l’université :
« Ici, avec ce courageux refus d’un homme de la Nouvelle-Angleterre de payer ses taxes et son choix de la prison plutôt que de soutenir une guerre qui étendrait les territoires de l’esclavage au Mexique, j’ai eu mon premier contact avec la théorie de résistance non-violente. Fasciné par l’idée de refuser de coopérer avec un système maléfique, j’ai été si profondément bouleversé que j’ai relu le livre plusieurs fois. »
² – Le lecteur de volte-espace aura de lui-même remplacé « âme » par « esprit », conformément à la tripartition anthropologique magistralement étudiée par Michel Fromaget.
³ – Avec Douglas je dirais plutôt que c’est la Vision qui est la clé universelle. Mais rien ne sert d’en discourir, seule l’audace d’essayer vous convaincra.
Ce passage rejoint la lettre de Svami Prajnanpad : « Cela seul est digne d’un homme ».
