« Cela semble presque paradoxal : en excluant la mort de sa vie, on ne vit pas une vie complète, et en l’y accueillant, on élargit et on enrichit sa vie. »
3 juillet 1942
« Ainsi parlait Etty Hillesum »
Arfuyen – 2020
« Het klinkt bijna paradoxaal : door de dood buiten zijn leven te sluiten, leeft men niet een volledig leven en door de dood binnen zijn leven op te nemen, verruimt en verrijkt men zijn leven. »
Cordialement
NB : Etty Hillesum 136 signifie qu’il s’agit de la 136° « maxime de vie » de cet ouvrage qui en propose 228. Idem pour le n° 29 ci-dessous.
Elle rejoint ici son cher Rilke :
« O mon Dieu, donne à chacun sa propre mort,
donne à chacun la mort née de sa propre vie
où il connut l’amour et la misère.
Car nous ne sommes que l’écorce, que la feuille,
mais le fruit qui est au centre de tout
c’est la grande mort que chacun porte en soi. »
Mais aussi St-François d’Assise et « notre sœur la mort » …
« Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour notre sœur la mort corporelle,
à qui nul homme vivant ne peut échapper. »
NB : Le Cantique des créatures – ou Cantique de Frère Soleil – évoque, heureusement, « la seconde mort » …
Malheur à ceux qui mourront en état de péché mortel,
heureux ceux qu’elle trouvera dans tes très saintes volontés, car la seconde mort ne leur fera pas mal.
Ne tardons pas trop à « mourir » à la seule dimension – périphérique et terriblement réduite – « je suis humain » de la carte ci-dessous …
&
« Quand on a perdu son propre centre, tous les êtres et toutes les choses perdent aussi leur place et leur réalité. » (29)
Votre « propre centre » vous le connaissez déjà si vous pratiquez la Vision du Soi selon Douglas Harding. Sinon, j’espère que ces quelques citations d’Etty Hillesum vous encourageront à tenter l’aventure. C’est « le seul espoir ».
Ce livre est une petite merveille. Les éditions Arfuyen sont un trésor. Abonnez-vous à la Lettre du Lac Noir sans tarder.