La mise en ligne de l’article de Christian le Dimna, « Qui parle à qui ? Monsieur Monsieur », m’a donné l’envie de déguster un peu de poésie de Jean Tardieu, un régal de fraîcheur. J’ai notamment trouvé ce magnifique « Télégramme » :
MOI JAMAIS CONTENT RESTER MÊME CHOSE
MOI TOUJOURS PARTIR NOUVEAU
FUIR ENNUI DU TOUJOURS MÊME
TOUJOURS ESPÉRER TROUVER FENÊTRE
AU BOUT TUNNEL APRÈS SUIE ET OMBRE
TOUJOURS VOULOIR BRISER ENTRAVES
OUVRIR PORTE SAUTER MONTER
LA-HAUT – LA OU NOIR-NOIR
S’ÉCARTE OU BRILLE AURORE
TOUJOURS FRAÎCHEUR TOUJOURS
INCONNU RECONNU
(De nulle part. An zéro.
Signé : Personne.)
« L’accent grave et l’accent aigu » – Poésie Gallimard
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Si, comme ce « Personne », vous « toujours espérer trouver fenêtre au bout tunnel », vous êtes le bienvenu dans un atelier de Vision du Soi selon Douglas Harding.
Cordialement