« On ne peut connaître que ce qui n’est pas compliqué. … La Nature ne reste jamais assez immobile pour que l’on puisse prendre sa photo. … La Science-3 n’a pas le choix : elle ne peut que simplifier à l’extrême, comprimer (0) les données et se contenter de mettre en évidence quelques-unes des caractéristiques fixes les plus significatives qui structurent l’infinie variété de la Nature.
…
La connaissance qui est le propre de la Science-1 est d’un ordre tout à fait différent : elle est absolue et non pas relative, idéalement transparente, parfaitement et totalement appréhendée dans l’instant. J’imagine sottement que je peux voir ce que je regarde et non pas ce à partir de quoi je regarde, mon visage là-bas dans le miroir et non pas mon absence de visage ici, de ce côté du tunnel.
Le fait est que la seule chose que je puisse voir clairement, connaître parfaitement, c’est cette Simplicité ici, où il n’y a rien dans quoi on puisse s’embrouiller, rien à moderniser ou à rattacher à quoi que ce soit d’autre. Bref, seule la connaissance du Soi est la vraie connaissance¹. »
Cordialement
0 – « Condenser » serait sans doute une meilleure traduction … Mais je n’ai guère le temps de me référer à l’original en langue anglaise. Peu importe, l’idée générale c’est que la Science-3 reste, quoiqu’on en dise et pense, assez approximative.
Rappel : la Première Personne compte toujours à partir de 0, moyen habile (upaya) de, notamment, transformer les groupes de quatre personnes en groupe de trois … Et également de réduire à néant le concept erroné d’« environnement ». Essayez, vérifiez … n’en croyez pas un traître mot !
¹ – A cet endroit du texte se trouve un renvoi vers les trois citations ci-dessous :
« L’omniscience est ce qui constitue l’essence de la bouddhéité. Cela ne signifie pas que le Bouddha connaisse chaque chose en détail, mais qu’il a saisi le principe fondamental de l’existence et qu’il a pénétré profondément au Centre de son propre être. »
« S’il y a une chose dont on peut dire qu’elle est intrinsèquement inconnaissable, c’est l’homme. »
J. C. Bradley²
« O Seigneur, Tu m’es totalement visible et Ta substance se fond dans ma nature³. »
Précision importante : « Les citations des mystiques et maîtres … ne font pas partie de la démonstration présente et … ne sont certainement pas présentées comme faisant autorité. Elles sont seulement destinées à illustrer l’ancienneté et l’universalité de la SCIENCE – 1. Le SAVANT – 1 vérifie les écritures par l’expérience, et non l’expérience par les écritures.«
Cette proposition a été développée par David Lang dans son texte : « Les experts ont-ils bien pigé le truc ? »
² – Il y a pas mal de J. C. Bradley … J’ignore quel est celui à qui Douglas Harding fait référence.
Mais je me permets d’ajouter que l’homme, l’homme complet qui réalise sa vraie nature, ne saurait être « une chose ». Seule la troisième personne néoténique est réductible, pour son plus grand malheur, à « une chose ».
³ – Voilà le genre de propos que l’on aimerait entendre plus souvent à l’Église ou au catéchisme … ! Mais après (au moins) un passage dans le tube toute est devenu parfaitement clair, non ? Plus besoin de catéchisme … Pour l’Église je vous laisse voir …
Rappel : « La Science de la Première Personne – Principes, Pratique et Potentiel » – Éditions Dervy 1998