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Newtown Connecticut, ahimsa et/ou Pandan-Lagl … – Fin du monde 7

Newtown Connecticut, 14 décembre 2012, 28 homicides par arme à feu, dont 20 enfants de 6 et 7 ans …

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Certains attendent la fin du monde pour vendredi prochain ? Mais elle est là tous les jours la fin du monde, à Newtown, en Syrie, en Afghanistan, au Tibet, au coin de la rue … partout sur cette planète, et malheureusement depuis toujours.

Barack Obama a transmis le 16/12/12 « … l’amour et les prières des États-Unis » aux familles des victimes, mais je pense que c’est très insuffisant et qu’il peut et doit faire beaucoup mieux.

Jean Bouchard d’Orval

En commençant cet article, je ne disposais d’abord que de l’option Pandan-Lagl, maintenue en deuxième partie. Option un peu trop radicale pour figurer seule  sur ce site prônant la réalisation pratique des valeurs spirituelles de la philosophie éternelle

Par bonheur Jean Bouchard d’Orval est venu à ma rescousse. La fin de la violence, chapitre 31 de son livre « Le secret le mieux gardé », propose de pertinentes réflexions que les américains, Barack Obama en tête, et tous les autres humains devraient méditer …

 

« On ne devient pas violent parce qu’on acquiert une arme ; on acquiert une arme parce qu’on est violent.  […]  Si nous créons la violence, si nous la portons et l’entretenons sans cesse dans nos pensées, elle rôdera toujours autour de nous et elle nous atteindra sans peine, déjouant le plus facilement du monde toutes nos stratégies habilement préparées. Pour se garder des effets de la violence, il faut d’abord cesser d’être violent ; c’est aussi simple que cela.  […]   Les lois ne peuvent à peu près rien changer. Seule la conscience peut ; elle peut même tout.  […]

C’est seulement lors du réveil, au matin, que la violence recommence. Que se passe-t-il  donc  à  ce  moment ? Le moi renaît, le je réapparaît, avec l’interminable procession d’identifications à ceci par rapport à cela … Dès qu’on se prend pour quelqu’un, on est violent. Être quelqu’un c’est se couper de la Vie, c’est le début du rejet de « l’autre ».

La violence trahit la peur, qui demeure toujours une forme de la peur de disparaître, de mourir. Il n’y a donc qu’une seule façon de venir à bout de toute violence d’une façon pratique et efficace, c’est de savoir une bonne fois pour toutes qu’on est la vie et rien d’autre. Aimer c’est savoir qu’il n’y a qu’une seule existence et que cette existence ne meurt jamais ; c’est cesser d’avoir peur.

On n’y parviendra jamais en lisant sur le sujet, en essayant de comprendre intellectuellement ou en discutant. Il faut voir directement ce que nous sommes. C’est seulement en contemplant la réalité telle qu’elle est que nous pouvons cesser de nous identifier à quelque chose de limité, de mortel et qui se sent sans cesse menacé.  »

La Vision du Soi de Douglas Harding constitue une aide décisive pour voir directement ce que nous sommes, pour nous installer rapidement au cœur de ahimsa, la première « règle » de la première partie du yoga de Patanjali. Le fondement incontournable sur lequel TOUT devrait reposer …

 

ahimsa

« Si quelqu’un est installé dans la non-violence, autour de lui l’hostilité disparaît. »

Yoga Sutras II, 35 (Albin Michel Spiritualités Vivantes n° 89)

Et dans la traduction de Jean Bouchard d’Orval, « Patanjali et les yogas sutras »  (Le Relié Poche) :

« Quand nous sommes fermement établis dans le respect de la vie, toute animosité disparaît autour de nous. »

Je laisse néanmoins en cette fin d’article ma deuxième proposition qui va chercher du coté de l’humour noir de quoi résister à l’horreur …

Je propose que toutes les munitions en circulation soit reprises sans tarder et échangées gratuitement contre les célèbres cartouches du dessinateur Franquin : le modèle déposé Pandan-Lagl.  La planche ci-dessous, extraite de l’album « Idées noires » édité par Fluide Glacial, illustre le mode d’emploi de cette munition. Pour ne pas trop choquer, l’exemple est celui du chasseur de lapins, mais il est transférable dans la plupart des autres situations de tir …

 

Quelle que soit l’option retenue, il y a du pain sur la planche.

 

Cordialement

 

by-nc-sa

 

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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