« Je vous ai suppliée d’avoir l’audace d’être votre propre autorité en ce qui concerne ce que vous seule pouvez savoir et qui est le plus important, c’est à dire Qui vous êtes, selon votre propre expérience. Je n’ai cessé de vous répéter qu’aucune seconde ou troisième personne n’est en mesure de vous dire Ce que vous êtes en tant que Première Personne. Je vous ai implorée de le chercher vous-même. Je vous ai dit que John a-Nokes n’est pas plus à révérer que n’importe quelle autre personne extérieure à vous. Que sa mission est de détourner votre regard de lui, et de vous le faire retourner vers Vous-même, à l’intérieur de vous-même, vers Celui Qui est plus proche de vous que vous-même, Celui Qui est seul digne de votre adoration. Avez-vous oublié tout cela ?
C’est pourquoi je ne cesse de répéter, jour après jour, à qui veut l’entendre : « Pour l’amour du ciel, pourquoi ne pas emprunter la voie qui vous conduit directement à Vous-même ? Il n’y en a pas de meilleure, de plus facile, de plus sûre, ni de plus courte. Concrètement, la seule chose que vous ayez à faire c’est regarder dans la bonne direction, et vous arrivez comme une flèche au Lieu que vous n’avez jamais quitté ! Il vous suffit de faire pivoter votre attention de 180° pour arriver instantanément Chez Vous. Mais vous seul pouvez le faire. Votre attention n’est pas quelque chose que je peux saisir comme un poteau indicateur mal orienté pour le retourner et le mettre dans le bon sens. C’est vous qui devez faire cela. »
[NB : ces deux dessins de Douglas Harding ne figurent pas dans le chapitre n°18 du Procès …]
Ce chapitre débordant d’humour est en fait très grave, puisque ce retournement de l’attention, aussi simple que décisif, ne peut être imposé à quiconque et constitue le summum de la responsabilité individuelle …
Bref notre pianiste devait jouer à l’unisson de cette gravité.
Cordialement