« Et si je suis amené, comme lors de ce voyage à Vancouver, à exprimer mes idées, j’ajoute toujours : « Ne croyez pas un mot de ce que je vous dis, faîtes l’expérience, voyez par vous-même. »
[…]
Aucun argument, si pénétrant ou éloquent soit-il, ne peut convaincre qui que ce soit de l’Incarnation. En tant que dogme cela peut sembler complètement absurde, impossible à démontrer. Non, la seule preuve que l’on puisse en avoir, c’est dans la vision, le vécu de ce mystère, en étant totalement, intimement impliqué dans le processus du salut. En devenant le Christ. Car il n’y a pas d’autre moyen. St-Paul était tout simplement réaliste lorsqu’il s’écriait : « Pas moi, mais le Christ qui vit en moi !» Paul était dehors, Christ était dedans, ce qui annulait le blasphème. … L’apôtre avait sa manière de le dire. Moi, j’ai ma façon de le dessiner …
Jung dit quelque part que l’Église est la gardienne de mystères qu’elle ne comprend pas. Je ne prétends pas les comprendre moi-même non plus. … Leur signification est inépuisable. … Mais ce que je découvre, c’est que je n’ai qu’à REGARDER pour voir que ces doctrines de base sont parfaitement cohérentes. »
A propos de ces grands mystères qui sont à voir et à vivre plutôt qu’à comprendre, je n’hésite pas à dire … hardiment avec Maître Eckhart :
« Les gens croient que Dieu est devenu un être humain seulement là-bas, lors de Son Incarnation historique, mais ce n’est pas vrai. Car Dieu est ici, en ce lieu même, tout aussi incarné que dans un être humain il y a des siècles. Et voilà pourquoi il est devenu un être humain : pour pouvoir vous donner naissance à vous qui n’êtes rien moins que Son Fils unique. »
Après cela nous avons besoin d’un soutien des plus fermes de notre ami le pianiste. NB : lien cassé, en cours de réparation.
Cordialement