J’ose avouer que je ne suis pas un grand fan du « plus grand groupe de rock’n’roll du monde », mais j’ai toujours apprécié la grande classe, discrète et souriante, de Charlie Watts. Le moins dingue des quatre sera finalement parti le premier … Soit les excès en tous genres conservent, soit c’est le fait de remuer sans arrêt au lieu de rester assis derrière caisses et cymbales. Dans ce cas on risque de se faire tirer la langue pendant encore au moins cinquante ans !
Quel dommage que la scène relatée par Louis-Julien Nicolaou dans un bel hommage de Télérama¹ n’ait pas été filmée :
« Excentrique parmi les excentriques, il adopta le premier une stricte élégance et un flegme à toute épreuve, sauf quand un Jagger éméché eut l’outrecuidance de l’appeler “son” batteur – Charlie aurait allongé la diva d’un direct au menton avant de déclarer :
“N’oublie jamais que tu n’es que mon chanteur.” …
Parce que peut-être il incarnait ce qu’ils avaient perdu ou jamais désiré, Jagger et Richards le respectaient profondément. Quand au public, il l’adorait et lui réservait les applaudissements les plus fournis à chaque concert. Gentleman intègre évoluant dans un monde de fous, sa plus grande déraison consista à passer l’essentiel de son existence à jouer une musique qu’il disait ne pas aimer, avec des gens dont il n’appréciait pas le mode de vie. »
Ci-dessous un bel extrait d’une chanson « culte »² dans un concert datant de … 56 ans ! Appréciez la concentration et bien sûr le son de ce batteur d’exception. Oui, c’est vraiment lui le cœur du grand boucan, l’œil du cyclone³, qui ce soir là mit le public en transe …
Cordialement
¹ – « Je me souviens de Charlie Watts ». Télérama n° 3738, page 14.
² – (I Can’t Get No) Satisfaction …
Tout n’est pas à jeter dans les paroles de cette chanson soit disant mythique. L’excès de volonté (« Cause I try and I try and I try and I try … ») constitue souvent le plus bel obstacle à la satisfaction … Et si cette dernière pouvait être trouvée dans des « informations », utiles ou non, ou dans des publicités à la télévision, cela se saurait !
Ce titre n’a bien entendu pas été choisi au hasard : désormais avec la Vision du Soi selon Douglas Harding une satisfaction totale du plus profond désir humain est possible – simplement, concrètement, joyeusement. Ne vous « contentez pas de trop peu », visez la joie parfaite de « l’immensité intérieure », et installez-vous confortablement là. N’en croyez bien sûr pas un traître mot, essayez, vérifiez !
La « Vision » ne vous permettra peut-être pas de vous « faire une fille » à coup sûr, mais elle vous permettra d’être espace d’accueil inconditionnel pour elle – simplement, concrètement, joyeusement – une communion propice à la naissance, éventuelle, d’un véritable amour. Une fois de plus, essayez, vérifiez !
Est-ce que vous ne « pouvez trouver aucune satisfaction » … ou est-ce que vous ne voulez pas ?
² – Dans son hommage, Louis-Julien Nicolaou présente le batteur comme « le moteur du grand boucan, le cœur de l’ouragan ». Il m’a semblé que « cœur » et « boucan » sonnaient bien ensemble, et comme chacun sait, un œil paisible et immuable trône au centre de tout … cyclone.
Appréciez aussi l’air amusé au début & presque effaré à la fin du jeune ecclésiastique en col romain perdu au premier rang de la foule en délire de ce Live de Dublin ! Se sera-il acheté une batterie dès le lendemain matin après s’être converti à la religion naissante du rock’n’roll ?