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1 - Pratique de la Vision du Soi Fondamentaux Vision du Soi

Alors quelle est la solution ? Witz !

« Un homme s’adresse à son rabbin :

– « Rebe, je suis malheureux, je veux mourir ! »

La réponse du rabbin :

– « La mort n’est pas une solution. »

– « Parce que cette vie de misère qui est la mienne est une solution ? », réplique l’homme.

– « Non, ce n’est pas non plus une solution. »

– « Alors quelle est la solution ? »

– « Quelqu’un t’a-t-il dit qu’il y avait une solution ? »

&

Ce witz provoque invariablement le rire. Un rabbin sûr, voire fier… de son ignorance, de son incapacité de remplir son rôle, c’est-à-dire d’apporter de l’aide à celui qui en a besoin, de son nihilisme, de son désespoir …

Maintenant si je reprends ce witz en transformant la question finale du rabbin en affirmation – si à la question « Alors quelle est la solution ? » la réponse est « Il n’y a pas de solution » -, il n’y a plus de witz. On ne rit plus, il n’y a plus aucune trace d’humour, au contraire, nous sommes dans l’épaisseur tragique de la vie, sans aucun gain de plaisir. Tant qu’il y a une question, la discussion, la vie peut se poursuivre. L’absence de question met fin à tout, l’absence de question sur la vie signifie la mort. Tout ce que nous pouvons espérer, c’est une nouvelle question du fidèle malheureux, exigeant une nouvelle réponse, et ainsi de suite. »

Adam Biro

« Quelques aspects de l’humour juif »

 

Cordialement

 

NB : je trouve cette blague particulièrement bienvenue en ces temps difficiles de pandémie du Covid-19.

Elle a émergé du wouèbe alors que je recherchais la référence d’une autre pour un billet encore à venir. Mystère de la synchronicité, il sera question de psychanalyse dans ce billet et le texte d’Adam Biro inclut une référence à un ouvrage de Sigmund Freud : « Der Witz und seine Beziehung zum Unbewußten », 1905 ; « Le Mot d’esprit et sa relation à l’inconscient », Gallimard, collection Connaissance de l’inconscient 1988 ; collection Folio essais 1992.

Alors quelle « solution » pour continuer à vivre, à poser des questions, tenter de répondre par d’autres questions et, si possible, sortir de « cette vie de misère » ? Pourquoi ne pas essayer la Vision du Soi selon Douglas Harding ?

Cette « entrée principale » est peut-être « le seul espoir », qui sait ?

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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