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Tenir le ou les caps … ?

L’actualité récente de la scène sociale et politique française a permis à plusieurs responsables de nous rabâcher à satiété la formule rebattue :

« Le cap est bon … et nous allons le tenir ».

Je ne vais pas me risquer ici à un commentaire sur le même terrain, tâche démesurée pour l’incompétent politique notoire que je suis. Non. Je veux juste faire remarquer à quel point cette assertion est absolument fausse !

Tenir un seul cap, quel qu’il soit, c’est l’assurance de se perdre à coup sûr dans la multiplicité du monde, dans ces « dix mille choses » évoquées par le bouddhisme zen, et de n’être jamais en paix, jamais serein, jamais joyeux … et peut-être même jamais efficace pour, comme c’est l’absolue nécessité aujourd’hui, « éviter que le monde ne se défasse ». Et comme le progrès continue sans mollir de faire rage, il y a bien longtemps que la barre des dix mille a été franchie et qu’il n’est plus vraiment possible de tenir le compte des innombrables choses qui encombrent notre chaos-tidien. Cioran avait vu juste :

« Le progrès est [bien] un élan vers le pire ».

La – seule – autre solution consiste à suivre à la lettre la proposition de la Vision du Soi selon Douglas Harding, concrètement dessinée ci-dessous : quel que soit le cap, suivre, « en même temps » certes, mais d’abord et avant tout, le cap opposé, très précisément à 180° du premier. (Comme la période commence à être tout particulièrement chaude, dérèglements climatique & social obligent, je précise qu’il s’agit de degrés d’angle et pas de température !)

Les deux caps indiqués ci-dessus sont bons à tenir ensemble … et, à la suite de Douglas Harding, je ne peux que vous inviter à le faire sans tarder.

 

Cordialement

Ce qui précède n’est en aucun cas un jeu puéril ou une excentricité narcissique. Tant que ceux qui disposent des moyens d’orienter de grandes politiques publiques ne seront pas convaincus, par une expérience de première main, d’être ce monde, d’être le contenant ultime de ces innombrables êtres et choses périphériques, alors ils resteront incapables d’en prendre la véritable responsabilité, incapables d’entendre « la souffrance exprimée », incapables de comprendre à quel point la situation relève plus du « cancer généralisé que de la bronchite », … incapables d’ « empêcher que le monde [ne] se défasse. »

La Vision du Soi et votre serviteur sont bien sûr à leur disposition pour les aider à … tenir les caps !

Cf. la sage, modeste et réaliste réflexion d’Albert Camus dans son Discours de réception du Prix Nobel de littérature, prononcé à Oslo le 10 décembre 1957 :

« … Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse.« 

Encore faudrait-il que les « responsables » aient l’audace de se poser la question dérangeante illustrée par le regretté Marol ci-dessous :

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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