« Aux feux de la non-existence
Comme un papillon de nuit
Dans la flamme d’une bougie
Tu avais les traits tirés. Tes yeux
tels les ocelles de leurs ailes, devinrent lumière
Et dans cette lumière ils ne devinrent plus qu’un seulTon visage était le soleil de Tabriz
Comme Icare tu t’envolas
Mais nulle part où te poser
Ton océan était l’océan de l’invisibilité
Tu y cueillis une fortune en rose des mers
Et tu donnas à chacune d’elle le nom d’amour.O Rûmî, tu n’avais pas d’oreilles
mais tu avais les notes de la flûte à l’intérieur de toi ;
Sans corps, tu étais tous les danseurs qui tournaient.
Tu n’avais pas de langue mais
Tu parlais et les poèmes bondissaient comme des marsouins
Des eaux de ton être.Décapité, tu étais la lumière qui
Est le cœur de ton Bien-Aimé.
Totalement pauvre, tu découvris que Son monde
Était le tien. Pour toi
Il ne pouvait y avoir ni de « moi » ni de « toi ». »
Cordialement
NB : L’infatigable Richard Lang a réalisé une interview de Carole et Colin Oliver, sous-titrée en français :
Et quelques fichiers audio peuvent également être écoutés ici.