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Le peuple du Livre – Shimon Peres

La synchronicité, encore et toujours … ! Mardi 27 septembre 2016 j’ai regardé sur Arte, un peu hagard, le reportage « Les colons israéliens : un obstacle à la paix ».

Et le lendemain matin j’apprenais sur France Culture le décès de Shimon Peres. Dans sa brève chronique, « La Vie numérique », Xavier de La Porte rapporta ce propos datant de 2012 d’un Shimon Peres littéralement fasciné par les nouvelles technologies :

« Les Juifs ont été le Peuple du Livre (“People of the Book” en anglais), ils sont devenus “People of Facebook.” »

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Shimon Peres avec le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg

Vous ne voyez pas le rapport ? Moi si¹, même si je doute un peu que les Harédims passent beaucoup de temps sur fesseBouc, mais sait-on jamais ? Un tel refoulement de la pulsion de vie, un tel repli dans la terreur de violer la moindre prescription doit bien nécessiter quelques soupapes … Au lieu de brandir en permanence leurs livres « sacrés » en étendards, au lieu de les prendre au pied de la lettre et d’en faire un rabâchage historique aussi débile que dangereux – pour eux-mêmes, pour Israël et pour le reste du monde – la plupart de ces ultra-orthodoxes, soi-disant juifs, feraient mieux de les lire très soigneusement, ces livres.

S’ils ne se souviennent plus de la signification exacte du verbe lire et de ce qu’est un livre, ils pourraient commencer par visionner cette étonnante « expérience livre »² :

 

Ils pourraient ensuite s’inspirer avec bonheur de la méthode de lecture des textes « anthropogènes³ » mise au point par Marie Balmary : lire sans maître, lire à égalité entre femmes et hommes, lire sans se retenir d’exagérer, lire & vivre et vivre & lire, … Elle leur apprendra, tout simplement, à, enfin, « Ouvrir le Livre ». Ils peuvent faire confiance à cette psychanalyste inspirée qui, depuis son camp de base dans la Genèse, a appliqué à cet étonnant juif que fut Salomon Sigmund Freud sa propre méthode et a déjà offert à ses lecteurs bien des émerveillements de lecture & de vie.

Ils pourraient enfin s’inspirer avec bonheur de cette citation de Christian Bobin :

« Lire c’est faire l’épreuve de soi dans la parole d’un autre, faire venir de l’encre par voie de sang jusqu’au fond de l’âme et que cette âme en soit imprégnée, manger ce qu’on lit, le transformer en soi et se transformer en lui.

Toute lecture qui ne bouleverse pas la vie n’est rien, n’a pas eu lieu, n’est pas même du temps perdu, est moins que rien. »

« L’épuisement »

Les richesses de la Torah et du Talmud – comme celles de tous les autres textes « anthropogènes » – n’existent réellement que dans leur incarnation ici et maintenant, dans leur traduction vivante en paix, beauté, compassion et joie. Tant que tous ces ultra-orthodoxes soi-disant juifs ne nous en apportent pas la preuve de leur lecture, « ça laisse à penser que pour eux la Torah et le Talmud c’est de l’hébreu … » (4)

Il est plus que temps pour eux de passer à autre chose, de redevenir enfin hébreux.

 

Cordialement

 

¹ – Mais ne prenez surtout pas ce petit billet d’humeur pour une analyse géopolitique ou une thèse sur la négativité intrinsèque de fesseBouc.

² – Vidéo à sous-titrer d’urgence en hébreu si ce n’est pas encore fait !

³ – Le « divin » – quel que soit Son nom – c’est un peu comme le douzième chameau de Mullah Nasruddin : un simple moyen pour nous permettre de devenir enfin pleinement humains. Tant que nous n’aurons pas consciemment intégré le fait que

« L’accès à l’humanité n’est pas héréditaire. Seule l’aptitude à l’humanité l’est. »

Marie Balmary

« La divine origine, Dieu n’a pas créé l’homme »

Chapitre 5 – début du 2° paragraphe – Éditions Grasset 1993 et Livre de Poche Biblio Essais

… nous continuerons de nous comporter comme « des singes en colère qui font pleurer les anges ». Cf. l’actualité du monde …

4 – Libre adaptation de la chanson « Les quatre bacheliers » de Georges Brassens.

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Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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