Il manque peut-être une quatrième case à cette « blague » du célèbre Chat. Celle où, avec son air le plus ébahi, il pourrait se demander : « Et pendant la vie ? »
Cette bande [strip en bon franglais] n’évoque en effet que la vie corps et âme, la vie naturelle, la vie de ce qui est « né, fait, composé » comme disent les écritures bouddhistes. Et notre ami le Chat constate à sa manière que ce qui est « né, fait, composé » sera nécessairement amené à être défait et décomposé, à mourir.
Toutes les sagesses traditionnelles comparent, grosso modo, cette dimension là à une espèce de mort. En tous les cas à une « vie » très diminuée, très en dessous de ses réelles possibilités.
La spiritualité, telle qu’elle est évoquée par exemple dans le magistral livre d’Aldous Huxley « La philosophie éternelle », ne consiste en rien d’autre que :
- prendre conscience de cet état de « mort »
- parvenir à réaliser, ici et maintenant, la plénitude de la vie, quel que soit le nom qu’on lui donne
L’anthropologie tripartite présentée par Michel Fromaget dans son ouvrage « Corps Âme Esprit » documente magnifiquement cette plénitude dans le contexte chrétien.
La Vision du Soi selon Douglas Harding constate elle aussi que cette vie réduite à la seule 3°personne, au « petit », cette vie étriquée qui entretient soigneusement l’illusion de la dualité constitue le terreau idéal de la peur et de la souffrance, individuelle et collective.
« Dès qu’il y a deux il y a peur. »
Mais la Vision donne surtout des moyens habiles (upayas), simples, concrets, transposables dans toutes les situations de la vie quotidienne, pour voir que vous êtes cette plénitude. Rien de plus, rien de moins … Ensuite, au sortir d’un atelier, vous serez entièrement libre de choisir de vous y établir consciemment, en investissant la détermination nécessaire. Libre de vivre à partir de la vérité centrale de votre nature d’Espace d’accueil illimité … ou du mensonge d’un ego périphérique. Une question de vie ou de mort …
L’incontournable Marie Balmary termine quant à elle son ouvrage « Abel ou la traversée de l’Eden » en évoquant cette prière, paradoxale, du psychanalyste Donald Winnicott :
« O God, may I be alive when I die. »
« O Dieu, puissé-je être vivant quand je mourrai. »
Un atelier de Vision du Soi peut vous aider à exaucer cette prière, à retrouver « une vie qui n’a rien à voir avec la mort. »
Cordialement