« Le cérémonial autour de la nourriture m’a depuis toujours accablé, et je ne sais par quelle hérésie vulgaire on accorde à un rôti ou à un vin des hommages que seul un Dieu d’amour pourrait légitimement inspirer.
Il y a quelque chose de répugnant dans ces visages penchés avec recueillement sur ce qui n’est au bout du compte qu’une viande morte ou du jus de raisin vieilli, comme s’il s’agissait des reliques secrètement puissantes d’un saint. »
[…]
« J’ai toujours eu un léger dégoût pour ceux qui sont capables de commenter pendant des heures la finesse ou l’arôme d’un vin, amenant dans leur parole, pour des choses sans importance, une délicatesse qu’ils ne mettent pas dans leur vie. »
Cordialement
Vous apprécierez ma « délicatesse » de ne pas avoir proposé ces extraits avant les agapes de Noël et du Nouvel An. Il vous reste une année entière pour réfléchir à la pertinence – dérangeante – de ces remarques de Christian Bobin.
D’une manière plus large, ces « hommages » peuvent être rendus à l’espace d’accueil illimité et inconditionnel de … d’absolument tout, et donc à l’occasion d’aussi un peu de pain et de vin (pour rester bref !).
Cet espace qui est la Réalité fondamentale de chacun d’entre nous, la Vision du Soi selon Douglas Harding permet d’y accéder simplement, concrètement, joyeusement. Mais n’en croyez pas un traître mot, essayez, vérifiez … goûtez !
« The proof of the pudding is in the eating ! »
NB : dans l’ouvrage cité, la deuxième citation (page 144 en Folio Gallimard) apparaît avant la première (page 150). J’ai inversé cet ordre pour présenter le général avant le particulier.