Un ami m’a transmis le lien vers cet article relatant notamment que, selon Roberto Lanza, « la mort, d’une certaine manière, n’existe pas telle que nous la concevons. »
J’avoue sereinement que je n’ai aucune compétence en matière de physique quantique et que je ne connais rien à la théorie de « l’univers biocentrique ».
Mais, beaucoup plus simplement, je suis en mesure, grâce aux expériences d’attention de la Vision du Soi selon Douglas Harding, de vous faire voir clairement¹ ce qui suit :
- là bas en périphérie, c’est-à-dire dès en dehors du Centre, du Je Suis, c’est le domaine de la naissance et de la mort. Tout ce qu’y s’y trouve, de la plus infime particule au plus vaste univers, en passant par ce que complexe corps & âme qui porte mon nom, est périssable, en train de mourir, en train de se décomposer après avoir été composé.
- Ici au Centre, dans cet espace d’accueil vide, transparent, conscient, illimité et inconditionnel que Je Suis, que nous sommes tous, il n’y a aucune place pour la mort.
Douglas Harding a étudié en profondeur cette question dans son remarquable essai : « Le petit livre de la vie et de la mort » (Éditions Dervy, 1997). S’il était le seul à affirmer ce qui précède, il serait sans doute possible d’ignorer cet anglais excentrique², un de plus …
Mais toute la littérature mystique universelle³ ne cesse d’affirmer la même chose depuis qu’elle est fixée dans l’écriture ! Le leitmotiv de la spiritualité ce n’est rien d’autre en définitive que :
- voir clairement la différence absolue de nature entre le Centre et la périphérie & leur non-dualité parfaite
- vivre à partir de la claire conscience de cette évidence
&
Voici, dans le désordre, quelques citations extraites de cet œuvre majeure et trop peu connue :
« Le voir, Lui, c’est transcender la mort. Il n’y a pas d’autre voie. »
Svetasvatara Upanishad
« Celui qui, vivant, est déjà mort, ne mourra jamais de nouveau. »
« Le jnani (celui qui sait) ne meurt pas parce qu’il n’est jamais né. »
« A cause de l’idée “je suis dans le corps”, on redoute la mort comme la perte de Soi-même. La naissance et la mort ne s’appliquent qu’au corps, mais elles sont superposées au Soi. »
« L’homme intérieur ne se situe ni dans le temps ni dans l’espace, mais purement et simplement dans l’éternité. »
« Je vis sans m’habiter, ainsi je meurs afin de ne pas mourir. »
« Celui qui ne meurt pas avant de mourir périt quand il meurt. »
… etc …
&
Laissons Douglas résumer le propos de cet article par quelques mots … :
« Ici et maintenant, tournant mon regard vers L’INTÉRIEUR, je vois avec certitude ma Nature éternelle qui est d’un éclat indescriptible. Je ne la comprends pas, je n’y crois pas, je ne la sens pas, je ne la prends pas au sérieux, je ne la pense pas. Je vois. Et même cette phrase de deux mots est trop longue. Vision ! Stop.
N’allez pas imaginer que tourner son regard vers l’intérieur, vers cette Non-chose impérissable, c’est se détourner de ce monde des choses périssables, cesser d’être avec lui, ne plus s’y impliquer ni s’en soucier. Bien au contraire ! »
… et par le dessin de « sa gatha, de son épitaphe, de sa pierre tombale » :
Cordialement
¹ – Pour cela il est nécessaire que vous ayez l’audace de participer à un atelier de Vision du Soi. Ensuite … ? Et bien vous n’aurez pas plus de preuves de ce que j’avance dans cet article, le mystère demeurera entier, mais vous deviendrez vous-même la preuve … ! Le jeu en vaut vraiment la chandelle ; c’est peut-être le seul.
² – Douglas s’amusait beaucoup d’être qualifié d’excentrique, alors qu’il estimait au contraire que peu de personnes étaient aussi « concentriques » que lui !
³ – « La philosophie éternelle » d’Aldous Huxley constitue une excellente porte d’entrée dans cet univers trop peu et trop mal connu.