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« … J’ai dit : Dieu. … » – Arthur Rimbaud

J’ai eu récemment la joie de relire cette citation d’Arthur Rimbaud, placée en exergue au livre de Sylvie Germain « Rendez-vous nomades«  (Albin Michel 2012)  :

« Je ne suis pas prisonnier de ma raison. J’ai dit : Dieu. Je veux la liberté dans le salut : comment la poursuivre ? »

« Une saison en enfer »

[Le texte commence par : « L’ennui n’est plus mon amour. … »]

Ne craignez rien, je ne vais pas risquer le moindre commentaire sur ce géant d’Artur. Empressez-vous plutôt de le relire …

Mais je ne résiste pas au plaisir d’établir le lien avec le chapitre quatre du livre de Marie Balmary, « Le moine et la psychanalyste »  où cette citation tient aussi une place importante.

Simon, le moine, explique à Ruth, la psychanalyste, où il a trouvé le droit d’exagérer.

« Cette phrase a été pour moi un immense éclat de rire au nez de toute puissance qui croit savoir la vie, la détenir par le savoir.

Cette parole, “J’ai dit : Dieu” que rien, pas même la raison, ne peut faire taire, a été la première force de ce genre que j’ai rencontrée, une force avec laquelle on fracture les murs de sa prison. Or ces mots de Rimbaud, je les ai retrouvés dans le psaume 82 dont je viens de parler, presque les mêmes mais en même temps tout autres, prêtés cette fois à Dieu lui-même.

Ces deux paroles se correspondent étrangement : l’homme-poète dit : “J’ai dit : Dieu” pour échapper à la prison de sa propre raison. A qui en appelle-t-il ? Ne serait-ce pas au dieu qui de son coté a dit aux hommes : “J’ai dit : vous êtes des dieux” ? …

Et Ruth de continuer ainsi :

« … pour vous, Dieu n’est pas le nom de celui qu’on appelle Dieu d’habitude. C’est plutôt comme un lieu où la parole prend appui, où la vie dit “Dieu” comme elle dit “Je” ou “Tu”. Un lieu où “Je” n’est pas prisonnier, pas même de la parole.

Le plus étonnant pour moi, c’est peut-être ceci : le désir d’accéder sans se prosterner ni même courber la tête à ce lieu n’est pas considérer comme exagéré. »

Voilà, rien de plus, rien de moins.

Si vous n’êtes pas convaincu que notre … « dissociété » …  est aux mains d’hommes et de femmes prisonniers de la raison, qui rivalisent de créativité et d’énergie dans la volonté de maîtriser la vie par la techno-science, et nous entraînent gentiment et sûrement vers l’abîme, c’est que vous êtes certainement assez mal informé.

Marie Balmary, Sylvie Germain, Arthur Rimbaud et tous leurs amis peuvent vous aider à y voir clair, vous aider à sortir de la prison.

Un atelier de Vision du Soi selon Douglas Harding également. Si vous pensez que j’exagère …, il n’y a qu’une seule façon de vérifier : essayer !

 

Cordialement

 

by-nc-sa

 

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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