Après une découverte « virtuelle » des site et blog, moult échanges de courriels et quelques coups de téléphone, j’ai donc enfin pu rencontrer pour de bon Christine Ley, l’instigatrice de cette joyeuse bonne idée : Déclics et Cie.
Christine est bien ce mélange harmonieux de gentillesse, de bonne humeur, d’organisation et de solide conviction quant au bien-fondé de la métamorphose individuelle & sociale qu’elle espère et construit. Tout cela ne m’a pas surpris, car la vidéo de présentation de Déclics & Cie en 90 secondes me l’avait montré avec la force de l’évidence. (NB : le lien précédent dirige désormais vers la nouvelle association, « Realisemagic », qui fait suite à Déclics.)
Mais comme elle n’a pas vraiment satisfait ma curiosité à propos du choix de ce nom « Déclics », il faut bien l’avouer assez génial, je suis aller fureter du coté du dictionnaire.
- avant de définir le mécanisme de déclenchement d’un appareil, le déclic c’est d’abord une onomatopée, le bruit sec produit par un déclenchement
- un déclenchement c’est à la fois l’action de déclencher et son résultat
- déclencher, c’est déterminer par l’intermédiaire d’un mécanisme relativement simple la production d’un phénomène plus complexe, mettre en mouvement brusquement une action, un phénomène
- la déclenche désigne cet appareil servant à séparer deux pièces d’une machine pour permettre le libre mouvement de l’une d’elles
Avec ces définitions nous sommes apparemment au plus loin d’un atelier de Vision du Soi selon Douglas Harding, où rien ne se fait mécaniquement (et aussi très loin des exemples donnés : arme à feu, crise, révolution, … !) Et pourtant nous en sommes aussi très proche :
- ce sont des expériences d’attention relativement simples qui vont déclencher un phénomène plus complexe, et peut-être même le plus complexe des phénomènes : la prise de conscience de notre réalité d’Espace d’accueil, le vide complet qui, dès qu’il est Vu, explose instantanément aux dimensions de tout l’univers …
- cette prise de conscience, ce réveil, et osons le mot, cet éveil, ne sont pas construits progressivement, info par info, concept après concept, … C’est d’une fulgurance brusque, subite, qu’il s’agit. C’est seulement l’intégration ultérieure de cet éveil qui aura, ou non …, lieu dans le temps.
- le mécanisme qui empêche le mouvement libre et harmonieux du petit (Corps et Âme) et du Grand (esprit & Esprit) c’est l’ego. Ne nous leurrons pas : il est impossible de guérir l’ego (malgré tous nos efforts dans le domaine, parfois génial, du développement personnel). Seule la spiritualité permet de guérir de l’ego par une ascèse, un exercice bien ordonné sur soi-même. C’est son seul objectif, sa seule justification.
La Vision du Soi nous propose un accès pratique, agréable, joyeux, créatif, … au plus simple dénominateur commun des spiritualités : le Grand, l’Espace d’accueil infini et inconditionnel, la Première Personne, le Je Suis, … Sur cette fondation, ce « terrain solide du voir », ce que nous sommes réellement : « Corps, Âme, Esprit » & l’ensemble de l’univers (« The Youniverse ») peut retrouver la liberté, la joie, la paix.
NB : Lors de cet atelier personne ne s’est enfui en prenant ses cliques et ses claques ; j’ai même eu droit en fin d’après-midi à une claque de remerciement spontanée (et appréciée), mais comme disait Svami Prajnanpad à ceux qui le remerciaient : « Thank yourself ! ». Surtout soyons bien conscient que dans cette histoire il n’y a pas vraiment d’effet cliquet : nous aurons toujours la liberté de revenir en arrière, de replonger dans cette illusion de n’être que ce petit moi séparé. Heureusement, cette vie prodigue en problèmes de tous ordres nous offrira toujours l’occasion de revenir consciemment Ici, au Centre, au Je Suis, … !
Oui la Suisse est vraiment un pays béni des dieux : en plus de …
- Rainer Maria Rilke, venu célébrer l’Ouvert en Valais
- Carl Gustav Jung, qui a clairement posé le problème avec humour :
« L’homme consacre la première moitié de sa vie à faire son trou, et la deuxième à essayer d’en sortir. »
- Martine Buttex, qui propose une magnifique traduction des Upanishads
- Alexandre Jollien, qui démontre que la joie est toujours possible quelles que soient les circonstances
- Robert Hainard, qui a mis ses multiples talents au service du monde plein
- cartes topographiques presque aussi précises que celle de Douglas Harding pour parcourir des montagnes exceptionnelles :
- etc …
… les suisses bénéficient désormais aussi de Déclics & Cie, ce « coucou », positif et constructif, propre à nous réveiller, à nous extirper de cette « répétition ensommeillée du monde« qui le mène, de moins en moins doucement et de plus en plus sûrement, à sa ruine !
Cordialement