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Le souci de sa propre image … – Milan Kundera – MAJ 07/23

« Le souci de sa propre image, voilà l’incorrigible immaturité de l’homme. »

Milan Kundera

« L’Immortalité »*

Milan Kundera – 1er avril 1929 & 11 juillet 2023

 

La Vision du Soi selon Douglas Harding permet d’approfondir quelque peu cette juste remarque de l’écrivain. La « propre image » n’est, en réalité, qu’une identification – fausse, illusoire, pathétique, génératrice de bien des souffrances – au simple reflet périphérique de la zone « je suis humain » de la Carte ci-dessous. Le miroir ou l’appareil photographique ne me disent pas qui je suis vraiment Ici, dans et en tant que « Je Suis » central mais à quoi je ressemble vu d’une certaine distance. Ils me révèlent clairement qui je ne suis pas … et m’invitent à retourner mon regard de 180°.

La Vision du Soi/Vision Sans Tête permet de corriger – simplement, pratiquement, joyeusement – cette « immaturité ». Il est toujours temps de se mettre sérieusement au travail. N’en croyez pas un traître mot, essayez, vérifiez !

 

Cordialement

 

* : Éditions Gallimard, collections Du monde entier, Folio et Pléiade

 

Quelques autres pépites de la page wikipedia du roman :

« L’homme peut mettre fin à sa vie. Mais il ne peut mettre fin à son immortalité. »

Le dessin ci-dessus – « the big picture » peut vous aider à comprendre clairement cette proposition.

« Rien, en effet, n’exige plus d’effort de pensée que l’argumentation destinée à justifier la non-pensée. »

Une séance de méditation bien ordonnée ou un atelier de Vision du Soi peuvent suffire à cette justification. N’en croyez pas un traître mot, essayez, vérifiez !

« … notre propre image est pour nous le plus grand mystère. »

La formulation de Shakespeare :  » … le plus ignorant de ce dont il est le plus assuré, … » me semble nettement plus précise. La carte ci-dessus permet de situer clairement ce mystère … qui reste bien entendu entier !

« Quand la souffrance se fait aigüe, le monde s’évanouit et chacun de nous reste seul avec lui-même. La souffrance est la Grande École de l’égocentrisme. »

Ce n’est pas sûr du tout M. Kundera. Bien des écoles de sagesse & spiritualité ont soutenu la position exactement inverse. La souffrance peut aussi nous conduire à ce retournement de 180° du regard pour rejoindre le « Je Suis » central, y demeurer, l’être … et se détacher de la souffrance.

« Être mortel est l’expérience humaine la plus élémentaire, et pourtant l’homme n’a jamais été en mesure de l’accepter, de la comprendre, de se comporter en conséquence. L’homme ne sait pas être mortel. Et quand il est mort, il ne sait même pas être mort. »

L’ignorance est en effet considérable : l’homme ne sait ni être mortel ni être immortel ! Et c’est pourtant cette valse à deux temps qui fait tout le sel de la vie. « Être et ne pas être » est pourtant la seule réponse valable … à toutes les questions !

« La honte n’a pas pour fondement une faute que nous aurions commise, mais l’humiliation que nous éprouvons à être ce que nous sommes sans l’avoir choisi, et la sensation insupportable que cette humiliation est visible de partout. »

R. M. Rilke évoque quelque part – dans « Les cahiers de Malte … » de mémoire – « la honte d’avoir un visage ». Il s’agit en réalité de la honte d’être ce que nous NE sommes PAS. Ou en tous les cas « pas que » ! Choisissons donc d’assumer pleinement notre « autoportrait », là maintenant sans attendre, et voyons ce qu’il en résulte. Oublions « wait and see » et optons définitivement pour « see and wait » !

« Vivre, il n’y a là aucun bonheur. Vivre : porter de par le monde son moi douloureux. Mais être, être est bonheur. Être : se transformer en fontaine, vasque de pierre dans laquelle l’univers descend comme une pluie tiède. »

Vivre dans la seule zone périphérique « je suis humain » de la Carte ci-dessus n’est effectivement pas pleinement heureux, toujours fluctuant ; c’est porter le fardeau d’un moi limité, confiné, rapetissé … Heureusement que, dans la plus parfaite continuité des sagesses & spiritualités, la Vision du Soi nous permet un accès – simple, concret, joyeux – à ce que nous sommes véritablement : espace d’accueil illimité & inconditionnel … « dans lequel l’univers descend comme une pluie tiède. »

« […] il n’y a pas pire châtiment, pire horreur que de transformer un instant en éternité, d’arracher l’homme au temps et à son mouvement continu. »

 

« C’est affreux, mais c’est ainsi : nous avons appris à regarder notre propre vie par les yeux des questionnaires administratifs ou policiers. »

 

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Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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