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4 - Méditation

Woman – Anastasia Mikova & Yann Arthus-Bertrand

Ayant eu récemment l’occasion de promouvoir – une fois de plus – la visualisation de « Human » comme la possibilité d’une exceptionnelle forme de méditation, l’idée m’est aussi venue de regarder du coté de « Woman », le nouveau film d’Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand.

Pour leur documentaire, tous deux sont allés dans 53 pays et ont interrogé plus de 2000 femmes pendant plusieurs heures. Leur objectif ? Représenter ce que cela signifie d’être une femme aujourd’hui.

Le site du film permet une utilisation dans la continuité de ce que j’ai proposé pour « Human » (cf. lien ci-dessus). Comme cette expérience est … essentielle – n’ayons pas peur des mots – je colle ci-dessous les consignes préalables à l’expérience que vous risqueriez sinon de négliger.

C’est très simple :

  • Commençons, en inversant la direction de notre « regard » – plus exactement de notre attention – pour établir de manière sûre et certaine notre absence de tête en-dessous de la ligne de base qui va de notre épaule gauche à notre épaule droite, cette frontière qui sépare & unit le monde (tout ce qui se trouve au-dessus de la ligne « bout du monde » de la partie droite du dessin ci-dessous) et sa Source (ce … ? ce … mystère, en-dessous des pointillés [B]).

  • Nous voyons clairement que la Source, Ici, n’est rien d’autre qu’un espace d’accueil illimité et inconditionnel, un « vide » central d’accueil de toutes les formes périphériques, une transparence centrale d’accueil de toutes les couleurs périphériques, un silence central d’accueil de tous les sons périphériques, une immobilité centrale d’accueil de tous les mouvements périphériques … un « Rien » (« Non-chose », « No-thing ») central d’accueil de « Tout » en périphérie.

 

  • Nous sommes construits ainsi, que nous l’acceptions ou pas, que nous en soyons conscients ou pas … Sans aucune confusion entre le Centre et la périphérie, entre le Spectateur et le spectacle & Sans la moindre dualité entre le Centre et la périphérie, entre le Spectateur et le spectacle. Un dessin supplémentaire valant mieux qu’un long discours, voici comment Douglas Harding se dessinait :

  •  et comment chacun de nous peut dessiner ce qu’il voit de lui-même … Essayez, vérifiez, … dessinez !

  • Une fois installés dans la « posture sans tête » ci-dessus, soit debout dans une posture spécifique de qi gong – ou autre discipline – pourquoi pas, soit tout simplement confortablement assis, regardons attentivement cette série de portraits de femmes en maintenant ce regard à double sens.

Comme le haut de la page d’accueil du site du film présente des portraits groupés (par 4 ou par 9), ce qui n’est guère pratique pour la méditation « face à espace », je vous propose de descendre un peu plus bas, jusqu’à la mention :

« Découvrez les visages de celles qui nous ont confié leur histoire »

juste au-dessus de la carte politique du monde. Là, vous avez le choix :

  • cliquer sur le pays qui vous intéresse dans la carte
  • cliquer sur son nom dans la liste alphabétique du bord gauche de l’écran

Ces deux actions font alors apparaître dans la partie droite de la carte une colonne avec les vignettes des portraits des femmes du pays choisi.

Cliquez sur la vignette du premier portrait : celui-ci s’affiche alors en grand format, avec le prénom de la personne en dessous. Vous pouvez encore améliorer sa visualisation grâce aux deux boutons en haut à droite :

  • plein écran
  • zoom (selon la taille de votre écran, vous perdez alors le prénom)

Vous pouvez ensuite faire défiler les visages avec la flèche droite … pour constater que :

  • chaque visage de cette magnifique collection offre l’occasion de faire l’expérience du « face to no-face », de voir clairement – parfaitement – l’asymétrie absolue entre le visage de cette inconnue là-bas en périphérie et l’absence de tête – et donc de visage – ici au Centre. Chaque nouvelle rencontre permet de Voir, et peu à peu d’ancrer solidement dans le quotidien, toutes sortes d’asymétries :
    • les femmes là-bas sur l’écran sont perçues à partir de & par un espace central en-deçà de la différenciation sexuée
    • mon Identité n’est pas sexuée, contrairement à mon identification principale : le corps & mental
    • les femmes d’âges très divers là-bas sur l’écran sont perçues à partir de & par un espace central en-deçà du temps, un espace qui contient le temps
    • mon Identité n’a pas d’âge, contrairement à mon identification principale : le corps & mental
    • l’infinité de détails morphologiques de chaque visage est perçue à partir de & par un espace central vide, en-deçà de toute forme spécifique
    • mon Identité n’a pas de forme, contrairement à mon identification principale : le corps & mental
    • les couleurs de peaux & vêtements & bijoux des femmes qui se succèdent là-bas sur l’écran sont perçues à partir de & par un espace central transparent
    • mon Identité n’a pas de couleur, contrairement à mon identification principale : le corps & mental
    • les dispositions émotionnelles & mentales des femmes qui se succèdent là-bas sur l’écran – ouverture/fermeture, confiance/défiance, espoir, joie/inquiétude, … – sont perçues à partir de & par un espace central neutre, en-deçà des émotions & pensées
    • mon Identité est pur espace d’accueil & de conscience … des innombrables sensations, idées, émotions de mon identification principale : le corps & mental
    • le passage d’un portrait à un autre est perçu à partir de & par un espace central immobile, immuable
    • etc …

Chaque nouvelle rencontre permet de voir un peu plus clairement que si là-bas en périphérie j’ai l’apparence de cette femme en gros plan, Ici au Centre Je Suis sa Réalité. Je Suis tout comme elle espace d’accueil illimité et inconditionnel, « contenant ultime ». Cet espace conscient est même la seule expérience que nous puissions réellement, complètement, parfaitement partager.

Visionner ainsi ce film …

c’est entrer dans une très profonde méditation.

C’est effectuer … volte-espace !

Essayez, vérifiez !

 

Cordialement

 

Toutes les observations ci-dessus sont incontestables. Celles qui suivent en découlent assez naturellement, mais je préfère néanmoins les proposer en léger décalé :

  • la couleur de peau de la femme là-bas sur l’écran, en périphérie – qui a longtemps servi à conforter la notion de prétendues « races humaines » – est perçue à partir de & par un espace central transparent, un espace d’humanité & de fraternité …
  • sa langue, que je devine parfois très différente de la mienne, est perçue à partir de & par un espace central en-deçà de tout langage dualiste, un espace dont la langue universelle a pour nom « amour » …
  • sa religion, que je devine parfois autre, est perçue à partir de & par un espace central en-deçà de toute formulation dogmatique différenciée, un espace de mystère & contemplation … Une religion qui ne permet pas de rejoindre cet espace (que nous sommes, toutes & tous) et d’y demeurer … ne sert à rien.

&

« … Partagé entre sa volonté de faire le portrait d’une sororité universelle et les spécificités des expériences de chacune, pris en étau entre sa démarche presque militante et son désir de s’adresser au plus grand nombre, “Woman” s’impose comme une œuvre imparfaite, qui n’arrive pas tout à fait à la hauteur de ses gigantesques ambitions. Ce qui ne signifie pas pour autant que le film ne mérite pas d’être regardé. En sa qualité de porte-voix de multiples conditions féminines, il constitue indéniablement un document important. »

Extrait d’une critique de la RTBF

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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