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Un Procès pour « Doux blasphème »

Après 21 articles consacrés au livre de Douglas Harding :  « Le procès de l’homme qui disait qu’il était Dieu », long titre abrégé sur ce site en « Le Procès … », il est peut-être temps, d’aider le lecteur – s’il existe ! – à y voir un peu plus clair.

Le procès de John a-Nokes est bien évidemment un procès pour blasphème,  » … conformément à la loi contre le blasphème de 2002. » Il s’agit d’une loi fictive pour un essai romancé situé au Royaume-Uni en 2003.

La traduction française de ce livre majeur de Douglas Harding n’étant plus commercialisée pour l’instant, et seuls quelques exemplaires étant encore disponibles auprès de l’association des Amis de la Vision Sans Tête, j’ai décidé de proposer l’accès à quelques morceaux choisis sur ce site (Tag Le Procès …).

Livre majeur, parce qu’il retourne complètement l’accusation de blasphème : notre soi-disant état « normal », celui d’individu séparé de tout, de l’environnement, des autres, de sa propre et vraie nature, voilà l’illusion, valorisée aujourd’hui comme la seule et entière vérité socialement et scientifiquement acceptable, voilà le véritable blasphème. Pas besoin de se perdre en raisonnements pour le démontrer, il suffit d’ouvrir les yeux et de voir l’état du monde et de ses habitants … L’arbre se juge à ses fruits.

 

Mais ce n’est pas la seule raison. Le blasphème est un concept qui refait dramatiquement surface dans l’espace public de la plupart des pays depuis quelques années. De nombreux et récents exemples vous viennent certainement aisément à l’esprit.

Omar Khayyam

Ainsi, après de nombreux autres artistes et intellectuels turcs, le pianiste Fazil Say se trouve actuellement sous le coup d’une procédure pénale l’accusant de blasphème. Pour avoir twitté des vers du poète persan Omar Khayyam …! Suite à une première audience lors de laquelle l’acquittement a été refusé, son procès a été reporté au 18  février 2013. En guise d’hommage et de soutien, j’ai choisi d’animer chacun des articles sur Le Procès … avec une de ses magnifiques prestations musicales. Son pays peut bien le ranger parmi les athées militants, l’esprit de Shams de Tabriz et de Rûmî voyage dans sa musique.

En Russie des travaux juridiques sont en cours pour réintroduire le blasphème dans la législation … De nombreux autres pays maintiennent vivante cette funeste tradition … Même de vieilles démocraties s’interrogent, hésitent, tergiversent …

Heureusement, Elif Shafak m’a permis dans un article récent d’introduire sur ce site la notion de « doux blasphème »  et d’en faire une catégorie. C’est l’outil qui permet au chercheur sincère d’aller plus loin, de ne pas se contenter de la médiocrité et, il faut bien l’avouer, de l’inefficacité d’un niveau trop extérieur, trop dogmatique, trop mental, trop social, … de religion, de foi, de confession, de spiritualité … pour plonger plus profond, au cœur du réel. Là où tout être humain doit aller pour assumer sa dignité d’être humain, pour cesser de blasphémer, pour réaliser l’Unité .

« Cherche la réponse en ce même lieu d’où t’est venue la question. »

« Renonce à tous les visages dans ton cœur Jusqu’à ce que vienne à toi le Visage sans Visage »

Rûmî, Mathnawî et Rubai’yât

 

La vision du Soi de Douglas Harding peut puissamment nous  aider dans cette démarche si essentielle et, en fait, si simple.

 

Cordialement

 

 

 

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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