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1 - Pratique de la Vision du Soi Ateliers de Vision du Soi

Un premier atelier de Vision à Pierre-Châtel

C’était annoncé depuis déjà quelque temps : A Ciel Ouvert accueille la Vision du Soi selon Douglas Harding.

C’est fait : un premier atelier de Vision du Soi selon Douglas Harding a eu lieu à Pierre-Châtel le dimanche 5 août 2015. Et le prochain est programmé pour le dimanche 11 octobre 2015 ; vous pouvez vous inscrire ici¹.

Après m’être déjà demandé si Pierre-Châtel était naturellement et & ou culturellement un lieu propice à la Vision, je souhaite apporter ici un complément … substantiel (?).

D’abord pour faire part d’une heureuse surprise, peut-être même d’un heureux présage qui sait … ? Comme nous étions en petit effectif pour cet atelier, nous nous sommes installés dans le « scriptorium », une belle salle voûtée à l’entrée du domaine. Dans cette pièce trône une cheminée monumentale et, sur le rebord de cette cheminée, nous « attendait » la petite statuette en pierre ci-contre … Il lui manque certes bon nombre d’attributs,  mais je ne peux m’empêcher de constater qu’il lui manque surtout … une tête ! (Je renvoie les lecteurs qui n’auraient pas encore participé à un atelier à « Vision », le texte relatant l’expérience fondatrice de Douglas Harding.)

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Ensuite pour tenter d’établir, en quelque sorte grâce à cette cheminée, un lien entre le projet de vivre « A Ciel Ouvert » et un texte de Marie Balmary, extrait d’ « Abel ou la traversée de l’Eden » :

« La présente recherche² se développe dans ce paradoxe, à la fois comme une quête et comme un combat.

– Une quête de tout ce qui peut aider les humains à parler en leur propre nom, vivre leur propre vie, faire alliance avec d’autres et délivrer peu à peu leurs relations de la peur et de la perversion ; accéder à un autre monde, s’il existe, selon les promesses des religions ; y accéder peut-être, mais pas dans n’importe quel état …

– Un combat aussi, contre tout ce qui ferme le ciel, symbole de l’infini du désir humain auquel ce monde fini, cette vie mortelle peuvent ne pas suffire. Ce n’est pas la croyance ou l’incroyance au ciel que je cherche là, c’est seulement sa possibilité. De cet espace ouvert ou fermé au-dessus de nous dépend, je crois, l’intensité et la liberté de notre vie psychique – ou spirituelle³ – comme le feu (4) allumé dans une maison dépend du bon tirage d’une cheminée ouverte au-dessus de lui. »

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Enfin pour dire avec force que « Vivre à ciel ouvert » et « Vivre sans tête » c’est, pour moi, bonnet blanc et blanc bonnet. Il existe bien sûr de nombreuses manières de tendre vers cet indispensable « vivre à ciel ouvert » et quelques-unes pour y parvenir. Mais, après avoir un peu roulé ma bosse dans cette recherche là, je doute très fortement qu’une seule dispose de l’exceptionnelle efficacité de la Vision du Soi (& Vision Sans Tête) selon Douglas Harding.

Efficacité triple qui plus est !

douglas-hardingNoHeadD’une part efficacité pour Voir rapidement de quoi il retourne lors de l’atelier, sans perdre un temps précieux à faire le pied de grue « autour du puits » ou « devant la porte de la chambre nuptiale » (5). Quelques expériences d’attention vous permettront de Voir, parfaitement, que de votre coté c’est grand ouvert, que çà l’a toujours été, que le bon « feu » de l’Un peut ainsi être rallumé instantanément. Un « Voir » intégral, sans échappatoire, pas un « comprendre » ou un « sentir », fonctions souvent plus approximatives et qui permettent plus aisément de prendre la tangente … (6).

D’autre part efficacité pour transférer peu à peu ces expériences simples dans la totalité de la vie quotidienne, pour transformer progressivement celle-ci en exercice permanent (7). Ce « feu », Cela, … – peu importe le nom que vous lui donnez – est en effet appelé à sous-tendre tout ce que vous êtes et faites … Plus exactement vous êtes appelé à devenir ce « feu ».

Enfin – c’est très important de le dire à tous ceux qui sont sincèrement engagés sur un autre chemin – efficacité pour faire tourner sur ce remarquable « système d’exploitation » qu’est la Vision du Soi les « logiciels applicatifs » qui vous sont les plus chers : telle ou telle religion, telle ou telle voie spirituelle, telle ou telle pratique corporelle, artistique, culturelle, etc … Tout « marche » mieux à partir de la Vision. Sans exception.

Mais bien sûr ne croyez pas un traître mot de tout cela, faites l’expérience, testez, doutez, vérifiez, … voyez ce qu’il en est par vous-même, vous êtes la seule autorité qui compte !

 

Cordialement

 

¹ – Le prix du stage comprend la participation, 30 €, et il est nécessaire d’être adhérent d’À Ciel Ouvert : 30 € pour l’année 2015/2016.

Mais j’ai abandonné le principe de la libre donation pour ces premières journées, en quelque sorte expérimentales, à Pierre-Châtel. Vous voulez vraiment m’aider ? Faites connaître volte-espace et la Vision du Soi par tous les moyens à votre disposition. Merci d’avance.

² – La recherche exposée dans ce récit d’expédition, il est bien entendu nécessaire de la lire du premier au dernier mot, et plusieurs fois plutôt qu’une seule. Dans l’introduction de son livre, Marie Balmary la situe ainsi :

« Qu’est-ce qui peut pousser des hommes à dépasser leurs propres intérêts pour désirer rencontrer l’autre en tant que lui-même ?

La quête de l’origine et de l’au-delà n’est pas dans mon esprit la quête d’un “autre monde” au sens habituel de ce terme, mais d’une autre dimension de nos vies dans laquelle nous puissions reconnaître homme tout homme ; une dimension dans laquelle, par laquelle nous serions frères.« 

Si la spiritualité ne sert pas ce projet là, elle ne sert à rien. Elle constitue sans doute le dernier recours pour ré-orienter ce vieux monde déboussolé et, à défaut, le terrain solide sur lequel construire quelque chose de juste après … l’effondrement. Et surtout pas re-construire …

En tous cas, cette « quête & combat » est aussi celle de la Vision du Soi et, me semble-t-il, celle d’À Ciel Ouvert.

³ – Les deux, Marie, vous le savez mieux que personne.

Mais quel est le véritable sens de ce « ou » ? Ménager les lecteurs en début de livre … ce n’est pas trop le style de la maison Balmary ? Il va me falloir relire le chapitre, une fois de plus : quel bonheur !

Ayant découvert ma première référence à Marie Balmary dans « Corps Âme Esprit » de Michel Fromaget, il ne m’est plus guère possible de laisser passer la moindre confusion entre psychique et spirituel.

4 – Quelle superbe image ! Qui prolonge et amplifie l’image traditionnelle, commune à la plupart des traditions spirituelles, de ce « feu » un peu particulier, qui s’éteint sans ouverture, sans l’Ouvert.

« Jésus disait : J’ai semé du feu dans le monde et voici que je le préserve jusqu’à ce qu’il s’embrase. »

Évangile de Thomas, logion 10

Dans la traduction de Jean-Yves Leloup, qu’il est sans doute possible d’améliorer un peu.

5 – Évangile de Thomas, logia 74 et 75.

Ce qui est important c’est ce qui se passe après l’éveil, la deuxième naissance, etc …  ce que nous allons faire une fois que nous avons réintégré consciemment notre Vraie Nature. Arrêtons de perdre du temps à faire semblant de chercher.

6 – Comprenons-nous bien  : il n’est nullement question de nier ces fonctions « comprendre » et « sentir », assurément très importantes et extrêmement utiles. Mais elles ont une fâcheuse tendance à fluctuer et ne sont pas des plus fiables dans le domaine qui nous intéresse. Voir l’asymétrie absolue entre les choses périphériques – incluant pensées, émotions, sensations – et l’espace d’accueil central est toujours instantanément possible et … sans échappatoire.

7 – Cf. « Pratique de la voie intérieure – Le quotidien comme exercice » de Karlfried Graf Dürckheim. Et, dans un registre légèrement différent, « Le corps bien accordé – Un exercice invisible » de Jacques Dropsy.

 

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Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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