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Un point de vue intemporel sur les affaires Cahuzac, Thévenoud, …

Sur les affaires Cahuzac et Thévenoud, qui seront demain oubliées et remplacées par d’autres dans l’actualité, mais un point de vue applicable largement, en politique comme dans quasiment tous les secteurs de l’activité humaine. Malheureusement …

Ce point de vue intemporel m’est inspiré par le logion 7 de l’Évangile de Thomas¹ :

« Jésus disait : Heureux le lion que l’homme mangera, le lion deviendra homme. Malheureux l’homme que le lion mangera, l’homme deviendra lion. »

Voici donc un combat sans merci, entre deux protagonistes apparemment, avec deux résultats opposés : bonheur ou malheur.

Le commentaire de Jean-Yves Leloup évoque très justement le moi et le Soi. Et une citation de Ramana Maharshi pourrait s’inscrire dans sa continuité :

             « L’oubli du Soi est la source de toutes les misères. »

 

RamanaSouriant
Ramana Maharshi – 30/12/1879 – 14/04/1950

 

La tripartition anthropologique de Michel Fromaget : Corps Âme Esprit, permet également de bien voir de quoi il est question, de bien voir que c’est une question de vie ou de mort, d’abord individuelle, mais dont les répercussions concernent l’ensemble de la société :

  • si le puissant « animal » Corps et Âme est intégré dans et par l’Esprit, tout va pour le mieux, un homme est né. Tout va bien pour lui puisqu’il a accompli sa nature. Mais tout va aussi aller naturellement beaucoup mieux autour de lui, puisque sa maturité² va contribuer à soutenir progressivement l’ordre juste (le dharma, …) dans la société.
  • mais si la dimension de l’Esprit est dévoré par ce fauve insatiable, tout bascule dans le malheur. L’individu est mutilé, tronqué de la part essentielle de lui-même, il demeurera immature quelles que soient ses compétences et ses responsabilités³ ; aucune paix ni aucune joie ne lui seront possibles, seule une angoisse foncière, plus ou moins consciente, qu’il tentera de compenser par tous les moyens. Et il ne me semble pas nécessaire de développer le résultat sur le plan social … Seul le PIB, bon indicateur de la compensation par la consommation, va augmenter, en proportion du désordre généré.

J’exagère ? Regardez le contenu de chaque nouveau journal, regardez autour de vous. Les sociétés semblent ne guère avoir d’autre choix sérieux que de favoriser une claire compréhension de la tripartition traditionnelle Corps Âme Esprit et aider chacun de leurs membres à établir la seule hiérarchie pertinente : l’Homme maître du lion, l’Esprit intégrant le corps et l’âme, le Soi englobant le moi, …

Sinon ? Et bien de grands fauves continueront d’imposer une féroce loi de la jungle, à peine tempérée par des institutions démocratiques qui commencent à se réduire comme peau de chagrin à l’échelle planétaire. Avec l’avis de tempête en cours (dérèglement climatique, épuisement des ressources, explosion démographique, instabilités économique et politique, …), l’avenir risque d’être assez sombre.

Le « catastrophisme éclairé » de Jean-Pierre Dupuy nous accule à l’éveil. Sacrée bonne nouvelle !

La Vision du Soi selon Douglas Harding peut contribuer à cet immense projet. Quel autre projet possible ? Quelle autre méthode ?

 

Cordialement

 

¹ – « L’Évangile de Thomas » traduit et commenté par Jean-Yves Leloup – Albin Michel, Spiritualités Vivantes

² – Gérard Lanvin a proposé des fessées pour guérir M. Thévenoud de sa « phobie administrative », signe indéniable d’immaturité pour un député. Serait-ce suffisant ?

³ – J’ignore si l’ENA, notamment, prend en compte cette dimension de maturité humaine et si elle s’attache à la cultiver. En tous cas ce serait terriblement nécessaire.

 

by-nc-sa

 

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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