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6 - Lectures essentielles Evangile de Thomas

Thomas, logion 25, commentaire de Mafalda !

« Jésus disait : Aime ton frère comme ton âme, veille sur lui comme sur la prunelle¹ de ton œil ! »

Évangile de Thomas, logion 25²

Il me faut quand même l’écrire noir sur blanc de temps à autre : toute cette histoire de Vision du Soi selon Douglas Harding, et d’Évangile de Thomas³ dans le cadre de ce billet ci, n’est pas gratuite, juste une occasion de s’occuper, se cultiver, se faire plaisir, … se divertir au sens pascalien du terme. Mais alors vraiment pas du tout …

L’objectif – le seul Objectif vraiment digne d’un être humain – consiste bien à aimer un peu mieux & plus … à faire en sorte que l’amour, ou, ce mot étant désormais tellement galvaudé et dévalorisé, l’agapé (ἀγάπη) soit restaurée comme mode de relation évident, naturel, normal, … entre les frères humains.

Cette agapé a malencontreusement été traduite en latin par « caritas » qui a donné « charité » en français. Une traduction plus heureuse aurait permis d’éviter bien des malentendus …

 

Mafalda

[Ce dessin de Quino, d’une sagesse radicalement subversive est extrait de l’album « Mafalda, l’intégrale » aux Éditions Glénat. Une superbe idée de cadeau pour adultes avertis … d’autant plus que l’inimitable fillette fêtera son cinquantième anniversaire en 2014.]

Le constat de Mafalda est assez incontestable : « on y arrive pas », ou, au mieux, nous avons bien du mal. L’actualité conforte ce constat, et la « crise », l’épuisement des ressources, le dérèglement climatique, … ne vont sans doute pas contribuer à améliorer la situation. Si l’actualité ne vous passionne pas, contentez-vous d’observer la situation dans votre voisinage, parfois dans votre propre famille …

Pourquoi dès lors ne pas essayer autre chose, pourquoi ne pas suivre à la lettre le conseil de « redevenir pareils à de petits enfants » comme l’indique Douglas Harding dans « The Hidden Gospel – Games for the Kingdom » ?

Pourquoi ne pas inverser diamétralement la perspective, comme nous le propose Mafalda, et en fait tous les grands sages : VOIR que notre réalité la plus profonde, notre état naturel, est d’être Ouvert, espace d’accueil inconditionnel, agapé … ?

Rien à construire, rien à rajouter par je ne sais quels efforts moraux qui n’ont donné jusqu’ici quasiment aucun résultat durable, ni sacrement à appliquer, ni rite à célébrer, ni dogme à croire, mais juste VOIR qu’en notre centre nous sommes construits pour cette agapé, et reconnaître avec humilité que nous n’y aurons jamais accès en périphérie.

Grâce aux expériences de Vision du Soi, il n’y a désormais rien de plus simple. Les difficultés apparaissent généralement ensuite, pour transformer l’expérience en exercice, puis l’exercice en mode de vie. Mais le jeu en vaut vraiment la chandelle :

« Quand je vois qu’ici je ne suis rien, c’est la sagesse. Quand je vois que je suis tout, c’est l’amour. »

Nisargadatta Maharaj

« Ce que nous recevons en sagesse nous le restituons en amour. »

Maître Eckhart

 

Cordialement

 

¹ – La prunelle, c’est-à-dire la pupille, le trou situé au milieu de l’iris, qui apparaît noir parce que la plus grande part de la lumière entrant à l’intérieur de l’œil est absorbée par les tissus, notamment la rétine.

² – Traduction de Jean-Yves Leloup. Collection Spiritualités Vivantes aux éditions Albin Michel

³ – NB : cet article renvoyait initialement à l’atelier Vision du Soi & Évangile de Thomas programmé, en vain, en 2013 et 2014 au Domaine du Taillé. La présentation générale est toujours disponible ici  : AtelierThomasTaillé2014.

Si cet atelier n’est pas actuellement programmé, sachez qu’il n’attend que quelques valeureux chercheurs & trouveurs pour s’inscrire dans l’espace-temps. C’est avec un immense plaisir que je l’animerais.

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Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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