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Sur les épaules des … voyants

« Les sciences bouleversent le regard que nous portons sur le monde. Mais elles ne peuvent, à elles seules, rendre compte de la splendeur de ce que nous appelons la réalité.

Il nous faut à la fois comprendre et ressentir. Mêler l’émotion et la raison. Les arts et les sciences. Monter sur les épaules des savants, des penseurs et des poètes. Sur les épaules des géants. Pour voir plus loin. Et redécouvrir, ensemble, notre commune humanité. »

 

Cette citation de Jean-Claude Ameisen est la dernière « parole de la semaine » de la fondation Hommes de Parole.

Si je vous invite de tout cœur à vous inscrire à la liste de diffusion de cette fondation, je ne peux m’empêcher de vous faire également part de mon insatisfaction à la lecture de la citation, très incomplète à mon sens, qui ouvre cet article.

« … comprendre et ressentir. Mêler l’émotion et la raison … » ne suffisent pas, n’ont jamais suffit et ne suffiront jamais  pour « … redécouvrir, ensemble, notre commune humanité. »  Surtout si l’on estime que cela devrait se faire dans des délais suffisamment court pour éviter la sortie de route … nous sommes dans l’urgence.

J’ai déjà fait état ailleurs sur ce site de ce « non-savoir qui est lui-même loi de relation à autrui. » Je serai amené à vous parler encore souvent des travaux de Marie Balmary, qui, pour moi et j’espère pour de très nombreux « autres », fait partie de ces géants qui travaillent à … l’avènement du sujet, la possibilité d’une véritable fraternité, l’éveil de l’esprit, …

« Comprendre et ressentir » sont une aide appréciable pour  approcher ce non-savoir, mais « comprendre et ressentir » sont aussi une entrave pour le réaliser et y demeurer. Le poème d’Aurobindo « Le but », partiellement mis en musique par Georges Moustaki en pose assez bien la difficulté.

Comprendre n’est pas réaliser, et ressentir est un état souvent si instable. Alors qu’est-il possible de faire … ? Voir, mais pas voir « plus loin » en étant « plus haut », car c’est toujours regarder dans la même direction, vers l’extérieur. C’est une impasse pour progresser dans la direction de notre commune humanité.

Voir dans l’autre sens, à 180° de la direction habituelle, dans la direction d’où provient notre regard devrait être premier … Voir est simple … Ayons l’audace de Voir, partageons ce Voir avec les outils de Douglas Harding, diffusons ce Voir, célébrons ce Voir … Quel autre choix raisonnable avons-nous vraiment … ?

Voir ne s’oppose ni à comprendre, ni à ressentir, ni à compatir, ni à agir … Voir que ma véritable nature, mon identité la plus intime, mon « visage originel », est espace d’accueil inconditionnel pour tout ce qui se présente, implique qu’il ne peut, par nature, s’opposer à rien.

Et ce Voir est d’une telle efficacité pour recouvrer l’évidence de notre commune humanité … Qu’attendons-nous ?

Cordialement

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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