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La Terre, notre destinée – Sir Crispin Tickell

« L’idéologie de la société industrielle – mue par les notions de croissance économique, de standards de vie de plus en plus élevés, et par la foi dans les nouvelles technologies – est inapplicable à long terme. Nous devons faire évoluer nos idées et aspirer à une société prônant un équilibre sain entre la population¹, l’utilisation des ressources, l’élimination des déchets et l’environnement.

Nous devons surtout considérer la vie avec respect et émerveillement.

Nous avons besoin d’un système éthique dans lequel la nature possède une valeur pour l’homme, mais aussi intrinsèque. L’univers est à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de nous².« 

Sir Crispin Tickell

Ceci est un extrait de l’intervention de Sir Crispin Tickell lors d’une conférence organisée par le diocèse anglican de Portsmouth, le 30 novembre 2002, qui s’intitulait « La Terre, notre destinée³« .

CrispinTickellJames Lovelock a inséré ce texte dans le dernier chapitre de son livre « La revanche de Gaïa – Pourquoi la Terre riposte-t-elle ? ». Quelle que soit votre opinion à propos de l’hypothèse Gaïa, ou envers la position pro-nucléaire de J. Lovelock, il me semble que la lecture de ce dernier chapitre, « Au-delà du terminus » vous sera des plus utiles. Quelques extraits :

« Nous voyons maintenant que le vaste système Terre, Gaïa, se comporte comme les autres grandes déesses mythiques, Kali et Némésis ; elle agit en mère nourricière mais se montre d’une cruauté implacable envers ceux qui transgressent ses lois, fussent-ils ses enfants.

… les faits que l’on observe aujourd’hui [2006], partout dans le monde, laissent augurer une évolution imminente du climat vers un état véritablement infernal, si chaud que ne survivra qu’une poignée d’individus sur les milliards d’habitants que compte la planète. Nous sommes responsables de cet épouvantable gâchis, quelle que soit la générosité de la plupart de nos intentions, et nous continuons de parler de développement durable et d’énergies renouvelables, comme si Gaïa allait accepter ces piètres offrandes et y voir un sacrifice à la mesure de son désarroi. Nous sommes pareils à ces individus qui détruisent leur famille par trop de négligence et qui croient, après coup, que des excuses suffiront à réparer leurs erreurs.

Les Britanniques se remémorent avec fierté le repli de leur armée depuis Dunkerque en 1940 et n’y voient pas une défaite honteuse, mais une retraite réussie, bien organisée. Il est temps que nous nous retirions à notre tour : la position que la technologie nous a permis d’occuper est devenue intenable ; mieux vaut se replier maintenant que d’attendre de ne plus en avoir l’énergie et le temps. … Il faut que les hommes perçoivent le danger actuel, qui est réel, et qu’ils se mobilisent spontanément pour un retrait sans réserve, organisé et durable, en vue de vivre en harmonie avec Gaïa.

Notre civilisation est-elle donc condamnée à voir ce siècle mourir avec elle ? Y aura-t-il un déclin massif de la population, laissant quelques survivants démunis sur une planète torride, hostile, infirme, mise en coupe réglée par des seigneurs de la guerre ?

Au sein de la famille gaïenne, nous sommes de jeunes adolescents révoltés – intelligents et doués, mais bien trop avides et égoïstes. Il faudrait, pour notre bien, qu’on nous ramène à la raison. »

J’ignore si cet « on » capable de nous faire entendre raison existe, si un nouveau Churchill sera capable de mobiliser toute l’humanité devant l’urgence du dérèglement climatique, mais je sais que la Vision du Soi selon Douglas Harding constitue une méthode d’une efficacité sans pareille pour sortir, enfin, de l’avidité et de l’égoïsme, pour parvenir à « considérer la vie avec respect et émerveillement », pour Voir, simplement, concrètement, parfaitement, que nous sommes Gaïa, l’Univers … le « Youniverse ».

Il suffit juste de se saisir ses nombreux « outils » et de s’en servir ! Mais n’en croyez pas un traître mot, vérifiez !

 

Cordialement

 

¹ – La surpopulation : un tabou des plus puissants, que nos voisins anglais s’efforcent de  considérer de manière pragmatique, en n’oubliant pas que « La civilisation a l’épaisseur de trois repas. » : population matters.

² – Cette affirmation peut paraître quelque peu grandiloquente … Elle est pourtant tout à fait conforme tant aux lois scientifique qu’aux grands principes de la Philosophie éternelle. Et pourtant il faut encore aller plus loin : voir que Je Suis cet univers, le « Youniverse ».

La Vision du Soi selon Douglas Harding vous permet de prendre conscience simplement, de voir, que ce que vous êtes vraiment n’est rien d’autre que le Contenant de cet univers infini, l’espace central illimité qui accueille inconditionnellement tous les contenus périphériques.

Croyez-moi, cela change absolument tout. Ou plutôt, ne me croyez surtout pas, vérifiez par vous -même.

³ – Il n’est pas inutile de redire cela avec force, au moment où tant de pseudo-projets d’évasion dans l’espace sidéral commencent à voir le jour. L’espace salvateur relève de l’intime, il est de toute éternité Ici et maintenant, à zéro millimètre et à zéro seconde …

Grâce à la Vision du Soi, il suffit de vouloir le voir pour voir que vous l’êtes déjà … Essayez donc !

NB : certains liens ne fonctionnent plus … Sir Crispin Tickell est décédé en janvier 2022, son site wouèbe n’a pas été maintenu, le diocèse anglican l’a « oublié », ses positions concernant la surpopulation n’étant guère ecclésiastiquement correctes. En attendant que je les retrouve, voici celui d’une conférence : « The Human Future » prononcée à l’Université d’Arizona. Une plus ancienne, 1991 : « The Quality of Life: What Quality ? Whose Life ? »

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Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

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