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Carnet de bord de janvier 2014 – Marie de Hennezel

Ce texte de Marie de Hennezel provient du n° de janvier 2014 de Psychologies Magazine.

Quelques extraits et quelques remarques, critiques mais délibérément constructives.

« Connaître notre ombre

Quelle montée de la violence, ces derniers mois ! … Une vague inquiétante, amplifiée par  les réseaux sociaux. Notre surmoi moral et républicain ne semble plus capable, dit-on, d’endiguer ce flot. Le passage à l’année nouvelle pourrait être le moment de s’engager à faire barrage aux petites violences qui tentent quotidiennement de s’imposer à nous, presque à notre insu. … Un tel engagement n’est-il pas à ma portée ? Bouddhistes, chrétiens, humanistes ont compris depuis longtemps que le meilleur moyen de faire obstacle au mal dans le monde est de commencer par soi-même. Apprendre à reconnaître ce que Jung appelait notre « ombre ». Et à la contenir. Rien de naïf là-dedans. Il s’agit d’une bonté active. D’un acte de résistance. D’une façon de s’indigner. Alors,  indignons-nous, au sens noble du terme, portons haut notre exigence de respect, de soi,
de l’autre, surtout et parce qu’il est différent. »

Oui, la croissance de la violence tant dans notre « douce France » que sur l’ensemble de la Terre est incontestable, et ce n’est pas près de s’arranger si l’on considère que la quasi totalité des « responsables » ne font que soutenir une politique d’ « acharnement thérapeutique sur un modèle moribond », ainsi que l’explique très bien Pierre Rabhi.

Ceci dit, que faire ? Ou plus exactement, qu’être ? Ce que propose Marie de Hennezel est bien sûr nécessaire, mais est-ce suffisant ? Et malgré l’immense respect que je porte à Carl Gustav Jung, je ne crois pas non plus que « connaître notre ombre » suffise. Tant que nous resterons, frileusement, peureusement, dans la zone « Je suis humain » du dessin ci-dessous, notre véritable portrait, nous ne ferons que mener un inutile combat d’arrière-garde, tout juste capable de sauvegarder … les apparences.

CarteDouglas1

Rien de vraiment sérieux ne sera fait tant que nous ne sommes pas en mesure de retrouver le chemin du « Je Suis » central et d’y demeurer autant que faire se peut. La Vision du Soi selon Douglas Harding est en mesure de nous y aider de manière décisive. Porter « … haut notre exigence de respect », ce n’est rien moins qu’aller jusqu’au bout du chemin, réaliser le Soi, découvrir notre vraie nature d’espace d’accueil inconditionnel et illimité, … peu importe le nom dont on souhaite affubler cette réalité. C’est uniquement là qu’une réelle fraternité est possible, et nulle part ailleurs. Allons-nous encore attendre longtemps d’être plus acculés que nous ne le sommes déjà …?

&

« Faire un vœu

… Faisons celui d’être heureux et de ne pas passer à côté de la beauté. Voilà quelque chose qui pourrait nous  aider à mettre un peu de lumière et d’amour autour de nous. Nous poser tous les jours la question : « Qu’ai-je trouvé beau aujourd’hui ? » Selon François Cheng, il y a deux mystères dans la vie : le mal – évoqué plus haut – et la beauté. … Qui peut dire que même dans un univers de laideur ne se cache un infime détail qui nous rappelle ce mystère ? Etty Hillesum, dans l’horreur du camp d’extermination où elle a terminé sa courte existence, cherchait tous les jours la petite étincelle de beauté qui lui permettrait de garder le goût de vivre, et l’âme intacte. »

Là encore, ces propositions nécessaires sont-elles suffisantes ? Comment ne pas réaliser qu’être heureux, ce « Be happy » que Svami Prajnanpad avait donné comme mantra à Arnaud Desjardins, n’a aucun sens réellement sérieux en dehors du « Je Suis » central du dessin ci-dessus. Aucun.

Ce bonheur non dépendant qu’Etty Hillesum sut trouver à Westerbork, et peut-être même à Auschwitz, est inconcevable dans la zone « Je suis humain », la zone de toutes les dualités – bien/mal, beau/laid, etc – zone des dvandvas, la zone de l’absence totale de liberté … Oui, c’est toujours désagréable à entendre et à vérifier, mais toute cette zone n’est qu’un maillage serré de limites et de conditionnements !

Vous allez sans doute trouver que j’exagère un tantinet, mais pourquoi se contenter de « … mettre un peu de lumière et d’amour autour de nous » alors qu’il nous est possible de réaliser, de voir, que notre vraie nature n’est autre que lumière et amour … C’est la bonne nouvelle de toutes les spiritualités authentiques depuis … toujours. La Vision du Soi permet de vivre cette bonne nouvelle, simplement, concrètement … mais n’en croyez surtout pas un mot, essayez !

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« Nous relier à l’âme

L’âme ! Voilà un mot que l’on n’osait plus prononcer, tant il avait perdu son sens profond et universel au profit de sa seule signification religieuse. … l’âme diffère de l’esprit par l’émotion qui l’habite.
Une émotion qui permet la communion affective avec les autres, la nature, les animaux, ces êtres doués de sensibilité, et même avec les objets ou les lieux, porteurs eux aussi de l’émotion que nous leur prêtons. … »

Que dire devant une telle confusion … ? Qui n’est malheureusement pas propre à Marie de Hennezel et que l’on retrouve parfois, souvent, même chez des « spécialistes » de ces questions. Je n’aurais jamais assez de gratitude envers Arnaud Desjardins pour m’avoir conseillé la lecture, difficile certes, de « Corps Âme Esprit » de Michel Fromaget. Qu’il conviendrait peut-être d’écrire Corps & Âme – Esprit afin de bien faire apparaître où se situe la ligne de partage et quelle est l’unité, l’intégration à recouvrer.

Il ne s’agit pas ici d’une question de détail, d’une querelle byzantine. Nous n’aurons aucun remède viable et durable à la violence et au chaos si nous ne sommes pas capables collectivement de nous entendre sur cette tripartition anthropologique fondamentale. Notre modernité barbare en a à peu près tout oublié, et c’est pour cela qu’elle se retrouve dans une impasse. La Vision du Soi pourrait contribuer utilement à l’en sortir. De nouveau … vérifiez !

Aucune « émotion » n’a jamais été, n’est et ne sera jamais à la hauteur des enjeux de la nécessaire transition.Il y a désormais urgence à nous établir sur « le terrain solide du voir ».

Voici le lien vers l‘article intégral

 

Cordialement

 

Par Jean-Marc Thiabaud

Jean-Marc Thiabaud, 65 ans, marié, deux fils, un petit-fils.
La lecture de "La philosophie éternelle" d'Aldous Huxley m'oriente précocement sur le chemin de la recherche du Soi.
Mon parcours intérieur emprunte d'abord la voie du yoga, puis celle de l'enseignement d'Arnaud Desjardins.
La rencontre de Douglas Harding en 1993 me permet d'accéder à une évidence que je souhaite désormais partager.

2 réponses sur « Carnet de bord de janvier 2014 – Marie de Hennezel »

J’aimerais savoir si Marie deHennezel projette de faire des séminaires
Sur »l’art de vieillir  » . Merci d’avance pour tout renseignements à ce sujet .

Nicole Jouve ( Marseille)

Bonjour Nicole,

Le mieux est sans doute de lui demander sur son slog : contact et lettre d’information en haut à droite.

Mais n’oubliez pas que la Vision du Soi peut également vous aider.

Cordialement

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